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Après la chute et la renaissance du tragique

20 novembre, 2013 | POLÉMIA

source: Polemia 20 novembre, 2013 | POLÉMIA

Intervention de Tomislav Sunic prononcée en langue française à la conférence de Madrid, le 8 novembre 2013, organisée par le Cercle d’Etudes La Emboscadura.

Tomislav Sunic, de nationalité croate, ancien diplomate, ancien professeur de science politique, écrivain et historien, auteur de nombreux ouvrages et articles dont certains ont été présentés par Polémia, livre ses réflexions sur le destin du monde. Contrairement à certains penseurs et auteurs européens, il voit dans le futur un éternel recommencement où l’homme devra poursuivre sa lutte prométhéenne, marquée par le désir de l’exploit, le goût du dépassement et la foi dans la grandeur humaine.

Polémia

Nous pouvons remplacer le substantif « la chute » par d’autres expressions qui possèdent des significations plus chargées, telles que « la fin des temps », la « décadence » ou le « chaos» – ou bien « la fin d’un monde», faute de dire « la fin du monde ». Ces mots et ces expressions me viennent à l’esprit, suivis par de nombreuses images liées à nos identités actuelles ou futures.

J’espère que personne ici ne prétend être un futurologue. Avec le recul, la plupart des futurologues ont été démentis dans leurs pronostics. Rappelons le récent effondrement de l’Union soviétique, phénomène que pas un seul soviétologue américain ou européen n’a pu prévoir.

Ma thèse principale est que les prophéties concernant la chute ne sont aucunement nouvelles. Depuis des temps immémoriaux, nous avons été témoins des histoires, des contes et des mythes qui présageaient le déclin ou la fin des temps. La grande majorité des penseurs et des auteurs européens, de l’Antiquité à la postmodernité, ont abordé dans leurs écrits la notion de la fin des temps et ses conséquences.

L’illusion du progrès

Du côté opposé, nous avons l’optimisme historique et la croyance au progrès. Le progrès est devenu aujourd’hui une religion laïque. Heureusement, il semble montrer des fissures, étant soumis de plus en plus à de nombreuses critiques. La croyance au progrès et ses adeptes ont eu un gros impact au cours de ces derniers 200 ans – et plus particulièrement au cours de ces derniers 70 ans. Les apôtres modernes du progrès portent généralement divers déguisements, soit le costume libéral, soit le costume communiste, et même parfois l’habit chrétien. Un peu péjorativement, on peut appeler ces gens les architectes du meilleur des mondes.

En revanche, ceux parmi nous qui rejettent la religion du progrès et l’optimisme historique peuvent être partagés en deux catégories : les penseurs du tragique et les pessimistes culturels. Les penseurs du tragique croient à la nature cyclique des temps et de l’identité ; ils disent qu’après chaque jour ensoleillé doit venir un jour de pluie. Je me range parmi ceux-ci.

Voici une citation du philosophe Clément Rosset, qui est proche de notre patrimoine intellectuel, étant lui-même le ferme adversaire de l’optimisme historique tout en étant un bon avocat du tragique :

« Il en résulte que toute pensée non tragique est nécessairement pensée intolérante ; que, plus elle s’éloigne des perspectives tragiques, plus elle s’incline vers telle ou telle forme d’ “optimisme”, plus elle se fait cruelle et oppressive » (Logique du pire, p. 155). * Voici ma première remarque : les optimistes historiques, tels que les communistes, les libéraux, et tous ceux qui aspirent à l’amélioration du monde ont une manie invétérée d’imposer à notre société des constructions sociales, ou des contrats sociaux, qui, en règle générale, aboutissent toujours à des cauchemars politiques.

En décrivant « la chute », nous ne pouvons pas faire abstraction des images, des symboles et des mythes liés à la fin du temps. Les images de la chute étaient beaucoup plus fortes chez nos ancêtres qu’elles ne le sont parmi nous aujourd’hui. Il n’est point besoin de chercher loin pour trouver des exemples. Nous n’avons qu’à lire les mythes grecs et les épopées homériques qui regorgent de violence, de luttes titanesques, de chaos, de différents âges et de différentes identités. L’histoire de la célèbre saga germanique, les Nibelungen – dont le message sous-tend inconsciemment l’identité de la plupart des Européens – se termine dans le chaos et le massacre mutuel au sein de la même tribu. Indépendamment de leur héritage racial commun, nos ancêtres européens furent bien conscients de la fragilité de toute identité, y compris de la leur. Après tout, le personnage principal de la saga des Nibelungen, la reine Kriemihilde, cherchant à venger son mari, le héros Siegfried, tué par le héros Hagen, épouse en secondes noces le Hun, l’empereur asiatique Attila. Ils eurent un fils qui était un « Mischling » – un hybride racial, peut-on dire – dont la tête fut finalement coupée par Hagen.

En ce qui concerne la perception de la fin des temps, je voudrais commencer par deux courtes citations de deux auteurs modernes qui font également partie de notre patrimoine intellectuel. Tous les deux étaient très conscients de la fin des temps. Le premier est un homme possédant un sens profond du tragique, et le second un pessimiste historique. Bien que souvent floue, la différence entre le sens du tragique et le pessimisme historique est tout à fait significative.

Voici notre premier penseur du tragique : Ernst Jünger, dans son livre An der Zeitmauer (Au mur du temps) :

« Le destin peut être anticipé, il peut être ressenti, il peut être redoutable, mais il ne doit jamais être connu. Si cela devait se produire, l’homme vivrait une vie d’un prisonnier qui connaît l’heure de son exécution » (p.25). * Ma deuxième remarque : les penseurs tragiques excluent toute relation de cause à effet. Le bon côté du tragique consiste en la croyance aux événements aléatoires et en la croyance au « hasard ». Le penseur tragique n’est jamais tenté de prédire l’avenir. Pourquoi devrions-nous escalader le mur du temps et tenter d’enrayer la chute du temps au-delà du mur du temps ? Ce serait un devoir pénible, car nous y rencontrerions probablement des images effrayantes. Les optimistes historiques, qu’ils soient libéraux ou communistes, avec leur mentalité rationaliste, souhaitent installer exactement un tel schéma prévisible du progrès humain. Nous avons vu les résultats au cours de ces derniers soixante-dix ans !

Contrairement à la personne du tragique, Emile Cioran, en tant que pessimiste historique, ne se soucie guère de son identité à venir. Il a renoncé à toutes sortes de tentatives prométhéennes. Il s’est lui-même extrait, il y a bien longtemps, du temps et en est venu à la conclusion qu’il n’y a aucune raison pour la reprise de n’importe quelle identité. Je ne pense pas que nous devions accepter ce modèle, bien que la plupart d’entre nous, ici, y soient souvent enclins.

« Les autres tombent dans le temps ; je suis, moi, tombé du temps. A l’éternité qui s’érigeait au-dessus de lui succède cette autre qui se place au-dessus, zone stérile où l’on n’éprouve plus qu’un seul désir : réintégrer le temps, s’y élever coûte que coûte, s’en approprier une parcelle pour s’y installer, pour se donner l’illusion d’un chez soi. Mais le temps est clos, mais le temps est hors d’atteinte ; et c’est de l’impossibilité d’y pénétrer qu’est faite cette éternité négative, cette mauvaise éternité » (La Chute dans le Temps, p. 1152). L’Europe: Le mur du temps vis-à-vis du mur de fer

Sur la base de ces citations, nous allons examiner maintenant quelques illusions politiques contemporaines sur la chute dans le temps et sur notre identité, illusions que nous pourrions tout aussi bien qualifier d’autotromperie. Ces illusions peuvent nous aider à acquérir une meilleure perception de notre nouvelle identité. Regardons vers l’arrière, au-delà de notre actuel mur du temps.

En mai 1945, les Américains faisaient une grande la fête sur Broadway, à New York. La Seconde Guerre mondiale venait de prendre fin, et, depuis lors, l’image de cette guerre a été considérée comme le symbole ultime du mal absolu. Nous vivons encore ce scénario de la fin des temps fascistes et antifascistes.

Or, de l’autre côté du mur, en même temps, ou, si l’on peut s’exprimer d’une façon moins allégorique, de l’autre côté de l’Atlantique, le Rideau de fer s’éleva. A la mi-mai 1945, des millions de personnes d’Europe centrale et d’Europe orientale ont connu la chute de leurs temps et également la perte de leur identité. Pour beaucoup d’Européens, cette année marqua la fin des temps européens, « le Ragnarök ». Le mot allemand « Zusammenbruch », était à cette époque très en usage parmi les millions de réfugiés : des millions d’Allemands, de Hongrois, d’Italiens, de Croates, Serbes, Ukrainiens, des soldats et des civils, allaient bientôt être livrés à la fin du temps communiste ou, si l’on peut s’exprimer moins allégoriquement, à la mort certaine. Le temps de la fin avait touché non seulement leurs dirigeants vaincus, mais également des millions d’individus anonymes dont le flux du temps défia tous les instruments.

La race de l’esprit comme nouvelle identité

Lorsqu’on s’interroge sur notre prétendue identité après la chute, y compris le bagage héréditaire qui nous lie à nos confrères blancs à travers le monde, nous devons convenir que l’identité ne peut pas être uniquement ancrée dans notre race. Il y a aussi une autre dimension qui doit être prise en compte : notre sens du tragique et notre mémoire historique.

* Ma troisième remarque. L’Identité, lorsqu’elle repose seulement sur l’hérédité, a peu de sens si elle manque de « Gestalt » – si elle refuse de s’assigner un nom, un prénom et un lieu d’origine. Une abstraite identité blanche, dépourvue d’ « âme raciale», n’a pas de sens. Nous portons tous des noms et nous traînons tous notre mémoire tribale et culturelle.

Ma propre identité, par exemple, ainsi que l’identité de plusieurs de mes et de nos collègues en Allemagne ou en France, ou ailleurs en Europe, est fortement ancrée dans notre mémoire historique. Par exemple, depuis l’âge de cinq ans j’ai été exposé à de longues histoires racontées par mon défunt père sur les massacres communistes qui ont eu lieu à l’été 1945 en Europe centrale et orientale. Ces histoires, à leur tour, ont affecté ma perception de moi-même, ainsi que ma perception de la réalité qui m’entoure.

* Ma quatrième remarque : je tiens à souligner que la victimologie joue un rôle formidable dans la formation des identités de beaucoup de peuples dans le monde entier, y compris de nous-mêmes. Le cas de la victimologie juive, qui est également devenue aujourd’hui une partie de l’identité du monde entier, nous fournit le meilleur exemple et en dit long.

Face à notre approche de la fin des temps, nous avons souvent recours aux identités « négatives ». Des mots tels que « immigration » et « islam» viennent à l’esprit lorsque nous avons recours à ces référents d’identités négatives. Ces mots et notions nous fournissent la preuve d’un changement de paradigme. Par exemple, il y a trente ans, les mots « immigration » et « islam » étaient peu utilisés et n’étaient pas considérés comme un facteur majeur dans les analyses de la chute anticipée. Il y a trente ans, notre identité négative était fondée sur l’anticommunisme, le communisme représentant alors le symbole de la chute et le symbole de la fin des temps.

Or, le communisme, avec son contraire, l’anticommunisme, en tant que facteur de la construction de notre identité négative, est maintenant périmé : il semble avoir disparu de notre vocabulaire, de notre imagination et de notre processus de construction de l’identité négative. A sa place s’installent maintenant les étrangers, les non-Européens, le métissage, la prétendue menace de l’islam et la disparition de l’Etat-Nation dans le système mondial capitaliste.

Il y a cependant de sérieux problèmes avec l’utilisation et l’abus de ces nouvelles notions. Ainsi, le mot « islam », qui est devenu un mot inspirant la crainte à beaucoup d’entre nous, peut désigner à la fois tout et rien. L’islam n’est pas le synonyme d’une identité distincte ou d’une race distincte : c’est une religion universaliste, tout comme la religion universaliste chrétienne. Nous pourrions passer des heures à débattre maintenant et à nous quereller au sujet du christianisme et du patrimoine des Blancs européens. Nous oublions souvent que le christianisme, tout comme l’islam, a ses origines dans les déserts du Moyen-Orient – et non en Europe. Il y a maintenant davantage de chrétiens vivant en dehors de l’Europe qu’en Europe elle-même.


* Ma première conclusion : Sur le plan purement méthodologique, nous devons éviter d’utiliser une approche individualisée et chercher plutôt à comprendre la chute et la notion d’identité du point de vue économique, social, philosophique, racial, religieux et démographique. En nous attardant seulement sur la question de l’hérédité ou de la race, ou sur la question de l’immigration, tout en oubliant les autres aspects qui façonnent notre identité, nous courons le risque de tomber dans un piège réductionniste et arbitraire.

Evitons d’être des pessimistes culturels et essayons plutôt d’aiguiser notre sens du tragique. Contrairement au pessimisme culturel, le sens du tragique sous-entend l’accident, le hasard, pour lesquels les Allemands ont un très joli mot : « der Zufall ». Les Français ont un meilleur mot : « le hasard ». Chaque accident, chaque hasard, chaque Zufall inattendu, signifie que le temps reste ouvert. Dans notre quête de notre nouvelle identité, l’histoire nous reste toujours ouverte. Par conséquent, l’écoulement du temps nous offre à tous de nouvelles pistes inattendues vers la liberté. Nous devons juste saisir la bonne occasion.

Il n’est pas étonnant qu’au niveau de notre subconscient nous nous sentions tous attirés d’abord vers notre groupe, vers notre tribu, comme le note notre ami Kevin MacDonald – surtout en cas d’urgence, ou en cas de hasard. Quand nous voyageons en Afrique ou en Asie, et quand nous descendons dans un hôtel, nous cherchons instinctivement un contact oculaire avec un Blanc d’Europe ou d’Amérique. Ici à Madrid, nous n’avons aucun intérêt à savoir si la personne qui nous croise est un Espagnol. Mais les temps changent rapidement : il y a des endroits, à Los Angeles, ou dans le monde souterrain du métro parisien, où le passager blanc, tard dans la nuit, est heureux de repérer une personne de son phénotype. Leur contact oculaire en dit long sur leur identité commune soudainement récupérée.

Cependant, comme mentionné précédemment dans notre bref regard sur le carnage qui eut lieu au sein de la même tribu dans la dernière aventure des Niebelungen, il y a des questions critiques que nous devons poser quant à notre identité commune. Il y a d’innombrables exemples historiques où l’identité commune mène à la haine et à la guerre civile au sein de la même tribu, du même groupe. Les guerres civiles entre et parmi les Européens et les Américains ont été, de loin, beaucoup plus meurtrières que les guerres qu’ils ont menées contre l’Autre.

A titre hypothétique, si les Européens blancs et les Américains blancs avaient les moyens d’établir leur propre ethno-Etat, avec leur propre identité commune et raciale, qui peut nous garantir que cet ethno-Etat entièrement blanc ne serait pas à nouveau en proie à des divisions internes et à des guerres civiles ?

La bataille d’Alamo, en 1836, porte toujours un message vif pour nous tous ici. La douzaine de défenseurs irlandais qui ont perdu la vie en défendant Alamo contre le siège de Santa Anna jouèrent un rôle crucial dans la prolongation et la capture mexicaine d’Alamo. Pourtant, nous devons aussi nous rappeler que, dix ans plus tard, plusieurs centaines d’Irlandais – le célèbre Bataillon « Saint-Patrick » – furent, avec d’autres immigrés européens catholiques, les loyaux combattants du côté mexicain, au cours de la guerre américano-mexicaine. Lorsque la guerre prit fin, des dizaines d’Irlandais furent pendus comme criminels de droit commun par les troupes américaines victorieuses.

Jusqu’à une époque récente, l’idée d’une identité européenne blanche n’existait pas. Par exemple, l’attaque turque sur l’Europe, au XVIe et au XVIIe siècle, ne fut pas motivée par une question de race : elle avait des racines religieuses. Beaucoup de clans serbes, croates et hongrois chrétiens et leurs chefs s’alliaient parfois aux envahisseurs turcs pour différentes raisons politiques. De même, mille ans plus tôt, de nombreuses tribus germaniques se sont alliées aux Huns d’Attila et se sont battues contre leurs propres frères dans les Champs Catalauniques, en 451 après JC.

Il y a d’innombrables exemples historiques où le système de croyance ou la politique de puissance ont joué un rôle beaucoup plus important dans le processus de la construction d’identité que la question de la race.

Un autre exemple : la Seconde Guerre mondiale fut aussi une guerre civile européenne entre les puissances et les peuples du même fond génétique mais appartenant à différents systèmes de croyance. Les principaux acteurs politiques utilisaient souvent des non-Européens comme troupes auxiliaires. Dans la Wehrmacht, il y avait de petites unités composées d’Arabes, d’Indiens et de tribus turques luttant contre les Américains blancs et les troupes soviétiques blanches. Les GIs américains, après leur débarquement en Normandie en 1944 et en Italie en 1943, prirent souvent certains soldats capturés sous l’uniforme allemand pour des Japonais, ignorant le fait que ces soldats combattant du côté de l’Axe étaient des volontaires venus des régions de l’Union soviétique occupées par les Allemands.

* Ma conclusion finale : Il n’y a pas de doute que le facteur héréditaire joue un rôle de premier plan dans notre identité. Très souvent, nous n’en sommes pas conscients. Nous pouvons changer notre physionomie, nous pouvons changer notre passeport, nous pouvons changer notre idéologie ou notre théologie. Nous pouvons également effacer notre mémoire culturelle en quittant notre patrie et en nous installant dans un pays lointain. Cependant, il n’y a strictement aucun moyen d’enlever les couches de gènes transmis par nos ancêtres. Mais nous ne pouvons pas non plus effacer les couches de notre mémoire.

Notre avant-guerre civile : la pathologie de la culpabilité blanche

Je tiens à préciser : même dans le meilleur des cas, il est douteux que l’on puisse facilement créer notre identité dans un ethno-Etat totalement blanc. Cette question troublante est heureusement abordée de plus en plus par nous tous. Pour ma part, je suis beaucoup plus préoccupé par le caractère de nombreux nationalistes blancs. Beaucoup de ces personnes s’imaginent qu’elles peuvent construire leur identité sur la base de leur physique blanc. Ironiquement, même nos pires détracteurs sont souvent des personnes de notre propre patrimoine génétique. Par exemple, si vous regardez brièvement le profil racial ou ethnique des gens qui font des manifestations de masse – les soi-disant antifascistes – en faveur des immigrés non européens, vous serez surpris de constater que la plupart d’entre eux sont des Blancs urbains. Peu d’immigrés non européens participent à ce genre de manifestations de masse.

Le clergé catholique européen constitue également un cas à part. La plupart des dénominations chrétiennes sont devenues aujourd’hui les plus ardents défenseurs de l’immigration non blanche. Pourquoi l’Eglise a-t-elle choisi cette voie ? La genèse de la pathologie de la culpabilité blanche, ainsi que l’esprit destructif du monothéisme chrétien nécessiteraient de ma part une conférence distincte.

Lorsque la chute finale arrivera, et cela ne peut pas être exclu pour l’Europe et l’Amérique, les lignes de démarcation entre l’ennemi et l’ami ne seront pas claires du tout. Il n’y aura aucun affrontement pittoresque entre Blancs et non-Blancs. Il faut être prêt à faire face à de nombreuses personnes de notre propre fond génétique qui seront de l’autre côté de la barricade.

Dans ma conclusion finale, je tiens à dire que nous devons éviter les personnes qui tiennent leur identité blanche pour un hobby … un passe-temps … une vogue … ou pour un moyen de faire de l’argent. Ces personnes nous rendent ridicules et nous discréditent en nous faisant passer pour une menace publique. Notre premier objectif doit être non seulement la résurrection de notre sentiment racial, mais aussi, comme chez nos ancêtres, de notre sens du tragique. C’est l’unique voie que nous devons prendre afin de continuer notre lutte prométhéenne, et cela quel que soit le nombre d’entre nous qui resteront sur le champ de bataille.

Je vous remercie de votre attention.

Tomislav Sunic Ecrivain 8/11/2013

„Der Hauptfeind ist der Liberalismus!“, Dr. Tomislav Sunic

Deutsche Stimme 2/2013 – Gespräch.

ds-aktuell.de

Frage: Herr Dr. Sunic, in diesem Jahr treten Sie erstmals als Redner beim Dresdner Trauermarsch zum Gedenken an die Opfer des alliierten Bombenterrors vom 13./14. Februar 1945 auf. Was verbindet Sie mit Dresden und der wechselvollen Geschichte dieser Stadt?

Sunic: Dresden ist nicht nur eine deutsche Stadt oder das Sinnbild eines deutschen Schicksals. Dresden ist auch das allgemeine Sinnbild von zahllosen deutschen und zahllosen europäischen bzw. kroatischen, ungarischen, italienischen, belgischen und französischen Städten, die von den Westalliierten entweder bombardiert oder gar zerbombt wurden. Was mich mit Dresden verbindet, verbindet mich auch mit Lisieux, einem Pilgerort in Frankreich, der von den Alliierten im Juni 1944 zerstört wurde, oder auch mit dem italienischen Pilgerort Monte Cassino, der ebenfalls im Februar 1944 von den Alliierten zerbombt wurde. Oder auch mit der kroatischen Kulturstadt Zadar an der adriatischen Küste, die auch von den Alliierten in den Jahren 1943 und 1944 bombardiert wurde. Eine Liste der zerbombten europäischen Kulturstädte hier in der DS* anzuführen, würde eine ganze Bibliothek erfordern – vorausgesetzt, daß diese Bibliothek nicht einmal wieder von den liberalen Menschenverbesserern zerbombt würde.

Frage: Das Gedenken im allgemeinen und speziell der Trauermarsch in Dresden ist schon seit vielen Jahren Gegenstand politischer Auseinandersetzungen. Die Linke spricht den Bombentoten schlichtweg ab, Opfer gewesen zu sein, da sie das NS-Regime „gestützt“ hätten, und bis in bürgerliche Kreise hinein wird die Meinung vertreten, man dürfe der Opfer der Bombardierungen nur im „Kontext“ mit dem Nationalsozialismus gedenken. Ist das Ihrer Meinung nach eine typisch deutsche Neurose?

Sunic: Man muß es auch umgekehrt betrachten. Soll heißen: Man kann die NS-Epoche nicht verstehen, ohne auch einen Blick auf den früheren kommunistischen Terror zu werfen. Hier stimme ich Ernst Nolte zu. Klar, die Linke will gerne die Zerstörung von Dresden kontextualisieren – solange Dresden als ihre eigene kausale Entschuldigung für das liberal-kommunistische Verbrechen gilt. Aber von einem anderen kausalen Nexus, wobei Millionen deutsche und europäische Zivilisten von Kommunisten liquidiert wurden – vor, während und nach dem Zweiten Weltkrieg –, will sie überhaupt nichts wissen. Im Klartext sind die Antifas und die Linke die großen Leugner der unvorstellbaren liberal-kommunistischen Verbrechen. Um diese gigantischen Verbrechen besser verschweigen, vertuschen, verschleiern und relativieren, brauchen die Linke und die Antifas das ewige Monsterbild Hitlers und den ewig büßenden, bösen Deutschen. Bezüglich der deutschen Neurose: Das ist auch ein völlig gelungenes klinisches Experiment der Westalliierten. Diese deutsche „Fragebogenmentalität“, diese pathogene Gesinnung der Selbstverleugnung und Selbstentzweiung wurde schon vor vielen Jahren von manchen deutschen Autoren geschildert, wie z. B. Caspar von Schrenck-Notzing, oder Franz W. Seidler. Zudem spielt bei den europäischen und besonders bei den selbsthassenden deutschen Linksintellektuellen die neue politische Romantik eine wichtige Rolle. Es handelt sich hier um eine postkommunistische, modische Mimikry, die der Linken als Ersatz für ihre verlorenen und fehlgeschlagenen kommunistischen Götzen dient. Da es altmodisch und schädlich sein kann, sich heute Kommunist (z. B. Leninist, Trotzkist, Castroist, Maoist, Titoist usw.) zu nennen, wählen sie stattdessen den grammatischen Unsinn mit dem negativen Präfix „Anti“. Der Terminus „ Antifa“ ist ein Ehrenzeichen für sie geworden. Es ist für einen Systemakademiker, Systempolitiker oder einen Systemjournalisten der BRD rentabler sich als Antifa zu beschreiben, statt sich als Altkommunist zu bezeichnen.

Frage: Sie selbst kritisieren allerdings in Ihrem Aufsatz „Europäische Identität in der Postmoderne“, der auf Seite 20 dieser DS-Ausgabe zu finden ist, die Viktimologie und den Opferkult, der zur Definition der eigenen Identität oftmals bemüht wird. Kritiker könnten nun einwerfen, auch beim Dresden-Gedenken werde ein solcher Opferkult gepflegt. Was sagen Sie dazu?

Sunic: Ob deutsche, ob französische, ob amerikanische Identität, überall im Westen, anders als teilweise in Osteuropa und Rußland, konstruieren die Systemleute ihre neue Identität aus ihren Schuldgefühlen gegenüber Nichteuropäern. Das ist der Hauptbestandteil der Multikulti-Ideologie. Über die Leiden der Deutschen nach dem Weltkrieg, über die soziobiologische Katastrophe, die die Kroaten im Sommer 1945 erlitten haben, hört man kein Wort. Weiße Amerikaner und Europäer müssen ständig durch Bußrituale ihre neue negative Identität vor der ganzen Welt behaupten. Die nichteuropäischen Opferlehren schließen die Opferlehren der Deutschen und anderer europäischer Völker aus, die die Opfer der Terrorbombardierung und des Kommunismus waren. Das ist eine pathogene selbstverneinende Identität, deren Zeit bald ablaufen wird. Die Systemakademiker und die Meinungsmacher in der BRD verstehen gar nicht, daß jede Opferlehre im Multikulti-System konfliktstiftend ist: jede Opferlehre beharrt auf ihrer eigenen Einzigartigkeit und gedeiht immer auf Kosten der anderen. Einen Asiaten aus Kambodscha, der in Kalifornien lebt, stört es, wenn man ihm pausenlos etwas über den Leidensweg der Afro-Amerikaner erzählt. Ein Vietnamese aus dem 12. Arrondissement in Paris will auch seine Opferlehre zur Schau stellen. Hier liegt die Schwäche des Multikulti-Systems – letztendlich führt es zur Balkanisierung, zum Bürgerkrieg und dem Zusammenbruch des Systems. Das Schulbeispiel ist der Zusammenbruch des ehemaligen Kunststaates Jugoslawien, wo verschiedene Völkerschaften gegensätzliche Opferlehren gepflegt hatten. Die Folge war nicht gegenseitiges Verständnis, sondern gegenseitiger Haß. Die politische Klasse in der BRD vergißt, daß man langfristig verschiedene Völkerschaften mit gegensätzlichen Opferlehren und Nationalmythen nicht einander anpassen kann. In baldigen Bürgerkriegen in der BRD und der EU werden die weißen Europäer keineswegs die Hauptrolle gegen die Nichteuropäer spielen, sondern die verschiedenen Nichteuropäer werden sich untereinander bekämpfen. Rassismus ist nicht nur ein Merkmal der Europäer.

Frage: In letzter Zeit sind sie oft zu Gast gewesen in Deutschland, ob im Juni 2012 als Referent beim Bildungswerk für Heimat und Identität e. V., im November 2012 als gefeierter Redner beim JN-Bundeskongreß oder nun beim Trauermarsch des „Aktionsbündnisses gegen das Vergessen“. Man könnte meinen, Sie hätten eine besondere Affinität zu Deutschland und den nationalen Kreisen hier im Land.

Sunic: Zunächst einmal: Das Wort „Affinität“ paßt hier nicht. Deutsch zu sein, ist kein Hobby. Ich bin kein Berufskroate und auch kein Berufsdeutscher. Ich bin Deutscher im metaphysischen Sinne. Es gibt zahllose Deutsche in der heutigen BRD, die undeutsch denken und die am liebsten ihr Deutschtum loswerden wollen. Aus geistiger Sicht betrachtet ist Deutschsein oder nicht Deutschsein eine Frage von Leben und Tod für den ganzen europäischen Kulturraum. Unter anderen historischen Umständen hätte ich eine gute Professorenkarriere in Dresden, Königsberg oder Danzig gemacht. Die Schicksalsschläge haben aus mir einen amerikanischen Staatsbürger gemacht. Deutscher Geist ist nicht eine Frage der Wahl, wie jene zwischen Pepsi oder Cola oder VW und Ford, sondern die Frage der Selbsterkenntnis seines eigenen Schicksals. Nur ein Beispiel: Wenn ich Gottfried Benn oder Schopenhauer lese, kann ich oft meinen Augen nicht trauen. Es kommt mir oft vor, als ob diese Denker meine eigenen Gedankengänge gestohlen hätten. Das gehört mir! Diese und andere deutsche Denker und Dichter begegneten mir nicht zufällig – unsere Zusammenkunft mußte irgendwo seit Jahrtausenden in den Sternen liegen. Dazu gehört auch ein anderer neuzeitlicher Aspekt. Seit Karl dem Großen war das kroatische Volk mit dem Deutschtum verbunden, danach war Kroatien jahrhundertlang ein Teil des Habsburger Hauses. Die Kroaten kämpften im Dreißigjährigen Krieg, später im Siebenjährigen Krieg in Schlesien. Ganz zu schweigen von der gemeinsamen Waffenbruderschaft im Ersten und Zweiten Weltkrieg. Ich kann nicht ausschließen, dass auch meine Gene irgendwo in Ostpreußen herumziehen.

Frage: In Den Haag wurden kürzlich die kroatischen Generäle Ante Gotovina und Mladen Markac freigesprochen, denen Kriegsverbrechen im Jugoslawien-Krieg vorgeworfen wurden. Auf den Straßen Ihrer Heimat Kroatien wurde das Urteil von den Menschen gefeiert. Viele Kommentatoren sahen dies als Ausdruck eines ungebrochenen Nationalismus. Wie bewerten Sie die Sache?

Sunic: Es ist schon merkwürdig, daß das Haager Tribunal Ante Gotovina und Mladen Markac überhaupt freigesprochen hat, besonders im Hinblick auf den letztjährigen ersten Rechtsspruch, der eine Haftstrafe von 24 bzw.18 Jahren für die beiden vorsah. Was hinter dem jetzigen Freispruch steht, weiß ich nicht. Aber der kroatische Nationalheld Gotovina ist auch französischer Staatsbürger; das militärische Hauptquartier in Kroatien hatte im Sommer 1995 vor dem Großen Feldzug „Oluja“ („Sturm“) manche Kontakte zu verschiedenen westlichen Agenturen. Über die Motive der letzten Gerichtsentscheidung läßt sich jetzt bis zu zum Jüngsten Tag spekulieren. Es ist jedoch Tatsache, daß die Kroaten ein größeres Nationalbewußtsein haben als die Deutschen mit ihrem Nationalmasochismus. Aber größtenteils ist der kroatische Nationalismus reaktiver, kleinstämmiger Natur, der insoweit besteht, als er sich als Anti-Serbentum behauptet. Das ist schlimm, das führt nicht zu echter Versöhnung mit den Serben. Diesen verspäteten Klein-Nationalismus des 19. Jahrhunderts müssen wir abwerfen, ob es um die Deutschen gegenüber den Polen, die Ungarn gegenüber den Rumänen, oder ob es um Wallonen gegenüber Flamen geht. Immer wieder sollten wir uns fragen: „ Wem nützen zwischeneuropäische Zwiste und Kriege?“ Eine Wiederbelebung der Reichsidee ist unsere einzige Chance.

Frage: Kroatien strebt nach wie vor einen Beitritt zur EU an, die sich immer mehr zu einem europäischen Bundesstaat entwickelt und nationale Souveränitätsrechte ihrer Mitgliedsstaaten an sich reißt. Der Verteidigungsminister der Schweiz, Ueli Maurer, ein SVP-Mann, meinte kürzlich, nur Verrückte würden der EU noch beitreten wollen, und der scheidende Präsident der Tschechischen Republik, Vaclav Klaus, hätte sein Land am liebsten schon längst aus der EU herausgeholt. Warum wollen die Kroaten, die sich ihre nationale Souveränität vor einigen Jahren hart erkämpften, unbedingt in die Europäische Union?

Sunic: Eine Korrektur bitte. Während des jüngsten Volksentscheides über den EU-Beitritt in Kroatien gingen ca. 40 Prozent der Staatsbürger Kroatiens zu den Urnen und ca. 60 Prozent davon stimmten für den EU-Beitritt. Das sagt doch schon alles! Der heutige Parlamentarismus, wie uns schon der Staatsrechtler Carl Schmitt belehrte, ist das perfekte Mittel, um die Bürger auf elegante Weise auszutricksen. Eigentlich kann ich Ihnen die Frage stellen, ob es einen Volksentscheid in der BRD gab im Jahre 1992, vor der Unterzeichnung des Maastricht-Vertrages, oder 1999 zur Frage der Einführung des Euro? Im Grunde steht Kroatien auch unter dem Druck der EU, die dringend einen psychologischen Ersatz nach ihrem fehlgeschlagen Randexperiment mit Griechenland sucht.

Frage: Abschließend eine Frage zu Ihren serbischen Nachbarn. Dort amtiert seit Juni 2012 mit Tomislav Nikolic ein nationalistischer Politiker, der, glaubt man den Veröffentlichungen, ein Großserbien anstrebt und den Kroaten extrem feindlich gesonnen ist. Wie bewerten Sie den Wahlsieg Nikolics – und wie wird sich Ihrer Meinung nach das kroatisch-serbische Verhältnis nun entwickeln?

Sunic: Eigentlich kommt mir das serbische Staatsoberhaupt Tomislav Nikolic relativ sympathisch vor. Zumindest hat er keine altkommunistischen und titoistischen Wurzeln in seinem Stammbaum. Im Grunde sehe ich kein Problem mit serbischen Nationalisten, solange wir unsere historische Narrative in einem echten und objektiven Rahmen aufstellen. Das ist noch nicht der Fall, da die ehemaligen Kommunisten und ihre selbsternannten liberalen Sprößlinge im heutigen Kroatien und Serbien das große Wort führen. Der Hauptfeind Serbiens und Kroatiens sind das Jugoslawentum und die Ex-Kommunisten. Es ist falsch zu behaupten, die Serben und Kroaten würden sich seit jeher hassen. Ihr gegenseitiger Haß begann erst mit der Entstehung des Zwangsstaates Jugoslawien im Jahre 1919 und dann nochmals nach der Wiedergeburt des zweiten Jugoslawien 1945. Jugoslawien wurde von den westlichen Mächten am Leben gehalten, zuerst von den Versailles-Architekten und dann, von 1948 bis 1990, von den Potsdam-Weltverberbesserern. Die kommunistischen jugoslawischen Hofhistoriker hatten von 1945 bis 1990 den Mythos von den bösen Nazi-Kroaten, die hunderttausende Serben ermordet hätten, am Leben gehalten. Daran hat sich bis heute nicht viel in der serbischen Historiographie geändert. Das ist gefährlich. Deswegen brauchen beide Staaten dringend eine radikale Entkommunifizierung, nicht nur in politischen und zeitgeschichtlichen Bereichen, sondern auch eine volle geistige Entkommunifizierung sowie die Wiederbelebung der europäischen Reichsidee. Das Drama zwischen Serben und Kroaten kann nur im großeuropäischen Rahmen gelöst werden, was unbedingt auch die komplette geistige und historistische Souveränität Deutschlands voraussetzt. Der Hauptfeind des kroatischen, serbischen, deutschen, polnischen und aller anderen europäischen Völker liegt nicht im ersten europäischen Nachbarn, sondern im Liberalismus und seinen zersetzenden multikulturellen Ablegern.

Herr Dr. Sunic, wir danken Ihnen für das Gespräch.

Das Interview führte DS-Redakteur Thorsten Thomsen.

Zur Person: Dr. Tomislav Sunic, 1953 in Zagreb geboren, ist kroatischer und US-amerikanischer Staatsbürger. Sein Vater, der katholische Rechtsanwalt Mirko Sunic (1915 – 2008) wurde im kommunistischen Jugoslawien verfolgt und zwischen 1984 und 1988 inhaftiert. Dr. Sunic studierte Philologie und Literaturwissenschaft an der Universität Zagreb, arbeitete später als Übersetzer in Algerien und ging Anfang der 1980er Jahre in die USA, wo er Politologie studierte und an der University of California sein Doktorat machte. Er war als Professor für Politikwissenschaft tätig. Von 1993 bis 2001 gehörte er dem diplomatischen Dienst Kroatiens an. Heute lebt Dr. Sunic wieder in Zagreb, ist als Buchautor, Publizist und weltweit als Vortragsredner tätig. Er gehört in den USA dem Vorstand der „American Third Position Party“ (bzw. „The American Freedom Party“) an. Die Netzseite von Dr. Sunic ist unter www.tomsunic.com abrufbar.

Le Harfang (Magazine de la fédération des Québécois de souche) Février - Mars 2013 N0 3, Vol.1. Entretien avec Dr Tom Sunic p. 16 -19

Le Docteur Tom Sunic est auteur, traducteur, ancien professeur en sciences politiques, ancien diplomate, membre du conseil d’administration de l’American Third Position. Il est l’auteur de Homo americanus: Child of the Postmodern Age (2007), avec une préface du Professeur Kevin MacDonald. La troisième édition de son livre American Against Democracy and Equality; the European New Right, préfacé par Alain de Benoist, vient juste d’être lancée. Il est également l’auteur de La Croatie : un pays par défaut ? (2010) et Rejeton de l’ère postmoderne (2010).

Le Harfang– Au moment de cette entrevue, vous étiez en pleine tournée de conférences en Europe avec le professeur Kevin MacDonald. Pourriez-vous nous en dire davantage sur le sujet « nationalisme et individualisme »?

Tom Sunic – Durant notre tournée en Suède et au Danemark, dans la dernière semaine de mai et la première de juin, Kevin et moi avons regardé la dichotomie entre le nationalisme et l’individualisme. Ma position est que le concept et la pratique du nationalisme du 19ème siècle doivent être rejetés. Cela a créé des torts immenses à tous les peuples blancs, des guerres civiles incessantes, comme on a pu le voir en ex-Yougoslavie. À la place, l’identité des peuples d’exaction européenne doit se baser sur un éveil racial et culturel commun, sans tenir compte de la place où ils peuvent résider. Dans mes discours, j’ai tenté de déconstruire la doctrine libérale d’interchangeabilité des races et j’ai également argumenté (en me basant sur mes propres écrits et ceux d’autres auteurs) que la vision libérale et marxiste d’un « homme » individuel abstrait mène nécessairement à donner peu de valeur de tous les hommes, toutes les races et toutes les nations. Le libéralisme, avec son jumeau le marxisme et son avatar moderne le multiculturalisme, sont des systèmes profondément inhumains. Par contre, la race, comme je le dis souvent, et en me basant sur mes lectures d’Hans Günther, Ludwig F. Clauss et Julius Evola, ne peut pas être utilisée comme le seul critère pour étudier les changements politiques et sociaux et la stabilité. Lorsque le concept de race est utilisé comme seul moyen d’analyser des problèmes sociaux et politiques, cela mène à des conclusions réductionnistes et exclusivistes, comme nos ennemis gauchistes le disent à raison. Inversement, la réalité des races et la différentiation raciale ne peuvent être niées et encore moins démonisées comme nos détracteurs gauchistes font souvent. La race est un facteur important lorsqu’on étudie le caractère des individus, le comportement des nations, et elle peut nous aider à pousser plus loin dans le sophisme du système multiculturaliste, appelé de façon euphémique « société multiculturelle » par nos élites gouvernantes.

Le Harfang– Vous avez mentionné que le nationalisme n’est pas perçu de la même façon aux États-Unis et dans les pays européens. Pourriez-vous élaborer?

TS – Les Blancs en Amérique du Nord ont un avantage extraordinaire en bénéficiant d’une unité raciale et linguistique qui s’étend de l’Alaska à l’Arkansas. C’est un phénomène unique qui, je l'espère, servira de moteur pour la résurgence d’une identité raciale blanche à travers le monde. Les Américains blancs, contrairement aux nationalistes européens mutuellement exclusifs et souvent querelleurs, sans égards à leurs diverses racines européennes, peuvent exprimer plus librement le mot « nationalisme » dans le sens où il englobe tous les Européens blancs présents sur le continent nord-américain. N’oublions pas qu’il n’y a pas un tel concept de nationalisme blanc aussi inclusif en Europe. Il y a des séparatistes nationalistes français comme les Bretons blancs, les Catalans blancs, les Corses blancs ou les Slovènes blancs. Même si leur mémoire culturelle et historique leur donne un certain besoin de préserver leur identité, cela mène également à des frictions et des conflits sans fin avec leurs voisins immédiats. Les peuples d’extraction européenne doivent finalement surmonter ces écarts haineux interethniques s’ils veulent survivre. Les inquiétudes ont changé drastiquement en ce début de XXIème siècle. Les peuples blancs descendants des Européens font clairement face à l’extinction qu’ils vivent au Chili ou au Tennessee et ce, peu importe toute l’animosité qu’ils ressentent pour les autres. Qui plus est, nous devons toujours nous demander qui profite de ces disputes Croates-Serbes, Québécois-Canadiens, Irlandais-Britanniques, Espagnols-Catalans…

Le Harfang– Les partis nationalistes semblent prendre du gallon en Europe mais ici, les groupes nationalistes semblent rester marginaux. Qu’est-ce qui explique cette différence? Est-ce seulement une question d’organisation?

TS – Pour nos échecs, nous ne devons pas blâmer les autres ; nous devons nous blâmer. En se basant sur ce que je viens de dire, nous devons organiser un cadre pour des activités militantes éducatives et restaurer notre hégémonie culturelle, aujourd’hui dominée par la gauche. Pas besoin de manifestations de masse ou de beaucoup d’argent pour entreprendre ce projet. Ceux qui utilisent ces arguments pour tenter de légitimer leurs actions sont paralysés par la peur et cherchent un alibi. Ce qui est nécessaire, c’est d’avoir des gens avec une haute conscience civique et un sens des sacrifices. Nous pouvons commencer avec une série de conférences dans toutes les villes canadiennes avec des sujets comme la littérature classique, l’histoire, l’art, la sociobiologie moderne. Il y a des gens avec des compétences et de l’expertise.

Le Harfang – Vous avez mentionné à plusieurs reprises que, dans le futur, plusieurs pays rejetteront le capitalisme et le multiculturalisme. Comment cela peut-il se faire ? La plupart des élites qui ont critiqué le multiculturalisme (Merkel, Cameron, Sarkozy) n’ont rien fait pour faire changer la situation. Comment les changements auront-ils lieu ?

TS - L’immigration étrangère non-européenne est une conséquence de l’idéologie libérale et non sa cause. Des millions d’immigrants non-Blancs suivent simplement la logique mystique du marché qui a pour conséquence le transfert des emplois, la réduction de l’industrie manufacturière et la réduction des salaires. Les immigrants non européens représentent une armée utile de travailleurs bon marché pour les super classes libérales ploutocratiques. Les classes dirigeantes ne peuvent pas même concevoir et encore moins promouvoir l’éveil racial et culturel, qu’ils s’appellent Sarkozy, Cameron, Merkel ou Harper. Le racialisme et le capitalisme sont incompatibles. Par exemple, promouvoir l’éveil racial au Canada ou aux Etats- Unis, tout en tentant de conserver la structure capitaliste du système, est une contradiction pure et simple. Si le Canada, les États-Unis ou l’Europe voulaient se débarrasser des immigrants, ils devraient d’abord démanteler la théologie du marché libre qui permet en premier lieu l’immigration extra européenne. Rappelez-vous ce que le très adulé fondateur du capitalisme Adam Smith a écrit : « Un marchant n’est pas nécessairement le citoyen d’un pays en particulier. Il est en grande mesure indifférent au lieu où il fait son commerce. » (An Inquiry into the Nature and Causes of the Wealth of Nations, 2 vols) Les racines de notre malaise mondialiste peuvent être directement liées à cet homme. Un mélange quelconque d’industries publiques et privées, précédées d’une forte conscience raciale et culturelle, restent la seule alternative pour les Blancs d’Europe et d’Amérique. Heureusement, nous avons assez de preuves empiriques aujourd’hui pour prouver l’échec du libéralisme. J’écris à propos de ce sujet dans mes livres.

Le Harfang - Vous avez écrit un commentaire positif sur l’œuvre de Kyle Bristow, White Apocalypse. Quelle est la place de la fiction dans notre combat?

TS - Bristow est un jeune auteur talentueux. Il a un bon sens de la langue, l’intrigue est bien développée et sa description des personnages principaux montre qu’il saisit bien leur psychologie. Dans mes émissions radiophoniques, je conseille fréquemment à mes auditeurs de lire des classiques, dont certains écrits par des auteurs modernes, comme A. Bierce, L.F. Céline, H. Covington, E. Jünger et plusieurs autres. Lire des romans et de la poésie peut aider les jeunes nationalistes à enrichir leur sens de la métaphore et les aider à confronter verbalement leurs détracteurs gauchistes. Seulement lire des essais politiques ou de la prose raciste n’est pas assez. La culture occidentale est beaucoup plus importante que ça.

Le Harfang – Dans votre livre La Croatie: un pays par défaut? , vous parlez des fausses identités. Que voulez-vous dire par là ?

TS – Dans ce livre, je décris le nationalisme réactif versus le nationalisme proactif, le nationalisme réactif étant un élément tragique de tous les nationalismes européens. Jusqu’à un certain point, l’analyse du nationalisme ethnique qui a imprégné la Croatie suite au démantèlement de l’ex-Yougoslavie en 1991 pourrait aussi s’appliquer en analysant la question du Québec. Le nationalisme réactif croate était une réponse directe au précédent nationalisme agressif serbe. Ou, pour le dire de façon rhétorique, est-ce que la Croatie existerait si ce n’était du nationalisme agressif serbe et yougoslave? J’en doute. Malheureusement, plusieurs Croates, même au niveau officiel, n’expriment leur nationalisme croate qu’à travers la haine des Serbes. Il y a même une blague en Croatie qui va comme suit : « Le leader serbo-yougoslave Slobodan Milosevic, lorsqu’il a lancé sa guerre d’agression contre la République croate en 1991, a moussé le sentiment nationaliste des Croates, ce qui les aida à former leur propre État séparé. » C’est un exemple typique de « nationalisme par défaut ». À propos de cette identité « par défaut », je me retrouve à être en désaccord avec de nombreux nationalistes croates, et également avec plusieurs nationalistes blancs ou racialistes et ce, peu importe le drapeau qu’ils peuvent agiter. Pourquoi ont-ils toujours besoin de la présence de « l’autre méchant » pour s’affirmer? Avec une analyse plus large, le nationalisme réactif pourrait également être appliqué à l’étude de la question québécoise et nous aider à comprendre l’identité québécoise, en grande partie due aux politiques assimilationnistes agressives et mal pensées de l’Empire britannique. C’est faux de chérir une mauvaise image de nous-mêmes en la projetant sur le méchant Juif, Arabe ou Noir, ou encoresur notre détestable voisin blanc. C’est un mauvais départ pour un processus de « réveil racial ou national ». Mon point est que nous devons être fiers de qui nous sommes, mais pas au prix de restreindre notre fierté à la haine ou la suppression de l’autre. Mon livre est bien annoté et je crois qu’il offre de bonnes analyses de cette problématique complexe et très importante de l’identité à notre époque.

Le Harfang – Dans votre ouvrage In Homo A m e r i c a n u s : Rejeton de l'ère postmoderne, vous comparez la Croatie communiste à l’Amérique contemporaine. Si la comparaison tient la route, comment percevez-vous le Canada avec ses tribunaux des Droits de l’Homme?

TS – Dans mon livre, publié en anglais et en français, je discute en profondeur des cas légaux et du lexique reliés à la liberté d’expression, notamment le soi-disant discours haineux, les nouveaux maîtres à penser et comment la répression intellectuelle en Occident fonctionne. Ma thèse est que l’avantage du communisme en Europe de l’Est repose dans la vulgarité de son imagerie et de ses discours (la langue de bois) et sa répression violente. Même un homme de la rue pouvait voir les mensonges communistes. Ainsi, tout le monde pouvait clairement voir que le communisme n’était qu’un système intellectuel mensonger et la pire fraude jamais vue. Par contre, la répression moderne en Occident, particulièrement au Canada et en Allemagne, est beaucoup plus élégante et, de ce fait même, insidieuse; elle se camoufle derrière le verbiage de « liber té d’expression », « diversité », « tolérance » et « droits de l’homme ». Elle est donc plus efficace pour censurer un dissident ou hérétique potentiel.

Le Harfang – Vous parlez un français impeccable et avez voyagé au Canada dans le passé, alors vous connaissez sûrement la problématique du Québec. Qu’elle est votre opinion générale? La situation est-elle similaire à celle des Balkans où vous avez travaillé pendant des années ? TS - Il y a des parallèles évidents. Lorsque la Croatie déclara son indépendance de la Yougoslavie en 1991, les Serbes de Croatie, qui formaient 10% de la population de la Croatie, principalement concentrés dans les contrées rurales de la région de Krajina, firent valoir que si la Croatie osait se séparer de la Yougoslavie (où les Serbes étaient favorisés par de la discrimination positive dans toutes les sphères de la société), eux aussi devaient avoir le droit de se séparer et de former leur propre État miniature. Ils réussirent en effet à former leur mini-État financé par la Serbie avant de se faire renverser par l’armée croate en 1995. C’est une forme t y pique de balkanisation nationaliste que j’ai discuté auparavant. Je suis d’accord avec les péquistes canadiens (sic) et avec leur souhait d’avoir un État libre du Québec, mais c’est un problème avec de multiples facettes. Un Québec souverain pourrait rétablir une justice historique vis-à-vis des impérialistes britanniques, mais ce qui se passe aujourd’hui est beaucoup plus complexe. Les opposants les plus farouches au projet d’un Québec Libre ne sont plus les WASP, mais des millions d’immigrants du Tiers-Monde et des aborigènes locaux, qui ne s’inquiètent pas du tout de l’identité du pays qu’ils habitent, tant et aussi longtemps qu’ils reçoivent des avantages sociaux et que leur statut de « victimes » leur permettre d’en récolter davantage. Ils représentent une menace raciale, démographique et culturelle pour les Québécois et également pour les Canadiens britanniques. De la même façon, je n’écarte pas la possibilité que lorsque la Croatie se joindra à l’Union européenne, elle sera submergée d’immigrants d’Afrique du Nord à un point tel qu’elle doive regarder nostalgiquement en arrière pour former une nouvelle réunion avec les Serbes blancs, afin de lutter contre le chaos racial. C’est la question à laquelle tous les Blancs, soient-ils Américains, Québécois, Serbes ou Croates, devront faire face dans les années à venir.

Le Harfang – Vous avez écrit de nombreux livres, vous donnez des conférences, vous avez votre site Web et vous avez votre propre émission de radio, Voice of Reason. J’imagine que vous avez un message à passer ; comment pourriez-vous le résumer ?

TS – Hégémonie culturelle. En travaillant sur les champs de bataille culturelle, d’immenses résultats peuvent être obtenus. Ne surestimez pas le système libéral ; il est extrêmement fragile. Les porteurs de ce système n’y croient même pas ; ils ne font que suivre l’odeur de l’argent. J’ai été le témoin oculaire de la façon dont les porteurs du système communiste ont changé de camp pour devenir des libéraux en quelques semaines en ex- Yougoslavie. Nous devons apprendre de la gauche ; nous devons propager nos propres discours, imposer notre musique et nos mœurs, faire revivre nos penseurs jetés dans le trou de l’oubli libéral, penseurs qui sont à la fois traditionnels et hypermodernes, que nous pourrions appeler « archéofuturistes ». Ça peut être fait. Nous avons des gens de savoir et d’intégrité. Où il y a une volonté, il y a une voie. Le Harfang – Qu’aimeriez-vous dire aux Québécois?

TS – Tous les peuples européens doivent s’unir. Et vive le Québec libre! Pour en apprendre sur l’œuvre et la pensée de Tom Sunic, rendez vous sur: tomsunic.com et reasonradionetwork.com. p. 18 - Février - Mars 2013

Février - Mars 2013 - p.19

Dr. Tomislav Sunic: „Das Völkerrecht definiert immer der Sieger!” Der Schlesier, Nr. 42, Oktober 21, 2011-10-25

Der Schlesier” sprach mit dem kroatischen Publizisten und Politikwissenschaftler Dr. Tomislav Sunic

Frage: Herr Dr. Sunic, noch immer beschäftigen die Balkankriege der 90er Jahre und die damit in Zusammenhang gebrachten „Kriegsverbrechen” Öffentlichkeit und Justiz. Manchmal drängt sich dabei der Eindruck einer gewissen Einseitigkeit auf. Sehen wir das richtig?

Sunic: Nun, nach dem Ende der „heißen” Auseinandersetzungen auf dem Gebiet des ehemaligen Jugoslawien 1995 begann ein internationales Gefecht wechselseitiger Strafanklagen in Den Haag. Auf der obersten Sprosse der Leiter an beschuldigten Kriegsverbrechern steht eine beträchtliche Zahl serbischer Volkszugehöriger, darunter auch eine Zahl Kroaten und – ganz unten – einige Bosniaken. Diese „Straftrigonometrie” spiegelt den internationalen Wunsch nach quantifizierbarer Wiedergutmachung für die Kriegsfolgen auf dem Balkan wider. Mit ihrem Legalitätsprinzip und ihrem hypermoralistischen Standpunkt umgehen die internationalen Rechtsbegründer aber die Frage nach den Ursachen des Krieges auf dem Balkan.

Frage: Wie dürfen wir das verstehen?

Sunic: Sehen Sie, die sogenannte internationale Gemeinschaft konnte - oder wollte – während der vier Jahre Krieg auf dem Balkan den Aggressor nicht deutlich benennen bzw. den Namen des Aggressors und des Opfers nach dem herkömmlichen Freund-Feind-Schema nach Carl Schmitt klar bezeichnen. Mit der langjährigen Angleichung – oder Anpassung – des Opfers an den Aggressor suchen die internationalen Rechtbegründer noch immer nach einem rechtmäßigen Alibi für ihre politische Ohnmacht, ganz zu schweigen von einem reinen Gewissen angesichts des Fehlens ihres eigenen politischen (Un)willens. Daraus folgt: Wenn aus einem modernen internationalen Recht heraus irgendein Krieg als Bürgerkrieg (bellum civile) definiert wird, dann sei es gerechtfertigt, Opfer und Aggressor nebeneinander auf die Anklagebank zu setzen. Hier ist ein Paradoxon zu erkennen, weil zahlreiche Beschlüsse der Vereinten Nationen aus den siebziger Jahren jeder Nation das Recht auf die Selbstbestimmung zuerkennen – und zwar „with all available means”, mit allen verfügbaren Mitteln.

Im Falle Kroatiens war es nach dem Plebiszit vom Mai 1991 ganz klar, dass sich 95 Prozent der kroatischen Bürger für eine Loslösung von Jugoslawien entschieden hatten. Was bedeutet überhaupt „Verbrechen gegen die Menschlichkeit” und „Kriegsverbrechen”? In welchem Masse können die Vereinten Nationen und die Europäische Union objektiv und unbeteiligt sein, einerlei ob in Kroatien oder heute in Libyen? Eine erhebliche Zahl hoher serbischer Amtsträger, die vom Haager Tribunal als „Kriegsverbrecher” geführt werden und wurden, war bis 1996 auf unzähligen multilateralen Treffen in Genf und New York völkerrechtskonform vertreten. Wenn man sie heute wegen begangener Kriegsverbrechen belastet, dann verloren logischerweise ihre einstigen Unterschriften mit derselben „internationalen Gemeinschaft” noch rückwirkend jede Legitimität…

Frage: Wo liegt Ihre grundsätzliche Kritik am „Völkerrecht”, so wie es derzeit gehandhabt wird?

Sunic: Wie uns der große deutsche Völkerrechtler Carl Schmitt lehrte, unterschieden die europäischen Staaten im klassischen europäischen Völkerrecht in der Zeit vom Wiener Kongress 1815 bis zum Beginn des Ersten Weltkrieges strikt zwischen Zivilisten und Soldaten. Die gegnerische Seite wurde weder dämonisiert noch satanisiert, sondern immer juristisch als ,,gerechter Feind” (justus hostis) definiert. Der Begriff „Kriegsverbrecher” kam erst nach dem Ende des Ersten Weltkrieges auf. Den Anstoß dazu gaben amerikanische Juristen mit ihrer hypermoralistischen und alttestamentarischen Schwärmerei von der Heraufführung einer ahistorischen Welt. In welchem Masse jedem Zeitalter seine eigene Version der Wahrheit und seine eigene Lüge innewohnen, wird am internationalen Recht des Mittelalters deutlich. Im kanonischen Recht hatte über Jahrhunderte hinweg das Urteil über Piraten, Juden und Muslime Bestand, wonach es sich um ,,Abschaum des Menschengeschlechtes” (odium generis humani) handelte. Eine große Anzahl Christen bewegte sich über Jahrhunderte hinweg in dieser katholischen Rechtsakrobatik – und das fast bis zum Vatikanischen Konzil von 1966.

Aber auch das moderne Volkerrecht hat seine ungeschriebenen Klauseln vom „odium generis humani”, womit einige Politiker und Akademiker im Westen marginalisiert, ja dämonisiert werden sollen. Alle kritischen Äußerungen zur modernen Geschichtsschreibung, jede Kritik an der multikulturellen Gesellschaft führt beinahe zu einer neuen religiösen Ausgrenzung und Verfemung oder Achtung. Letztendlich stellt sich doch nicht die Frage, inwieweit ein Staat „gut” oder „schlecht” ist, sondern, wer das Völkerrecht definiert. Ist es ein Staat, der den Krieg gewinnt, oder einer, den ihn verloren hat? Sind Flucht und Vertreibung der 3,5 Millionen Sudetendeutschen im Jahre 1945 während der Schaffung des neuen Kunststaates Tschechoslowakei eine Art ethnische Säuberung – oder war es eine freiwillige Abreise der Deutschen aus dem Zuständigkeitsbereich einer fremden Jurisdiktion? Es gibt eine Fülle weiterer Beispiele für derlei juristische und historiographische Untiefen. Kommunistische Verbrechen, die sich gegen kroatische und deutsche Bürger im Mai 1945 und danach richteten, ebenso eine Reihe manipulierter Gerichtsprozesse im kommunistischen Jugoslawien waren Teil einer neuen Nachkriegs- Rache-Rechtsordnung. Dem Zusammenbruch des Kommunismus im gesamten ost-europäischen Raum zum Trotz ist es noch immer unmöglich, einen ehemaligen jugoslawischen Kommissar oder Apparatschik dafür vor Gericht zu bringen. Nicht ein einziger Altkommunist im heutigen Kroatien wurde wegen der Teilhabe an Verbrechen zur Rechenschaft gezogen.

Frage: Kann man die vielbeschworene „internationale Gemeinschaft” angesichts solcher Einseitigkeiten überhaupt ernstnehmen?

Sunic: Der angesehene amerikanische Politiker Senator Robert Taft sagte über das Nürnberger Tribunal im Jahr 1946, dass das Gericht einer Posse ähnle, da zwar über die Nazis Gericht gehalten werde, gleichzeitig aber im gesamten Gebiet von Osteuropa sich die Kommunisten der gleichen Methoden bedienten. Wenn heute von in Den Haag verdächtigten Kroaten die Rede ist, wäre es angebracht, einmal das Verteidigungsplädoyer des weltbekannten französischen Juristen Jacques Vergès zu lesen. Er war es, der 1987 in Lyon den ehemaligen Gestapo-Chef Klaus Barbie verteidigte. Vergès erklärte damals: Vergès erklärte damals: „Barbie ist nicht schuldig, weil es Verbrechen gegen die Menschheit seit Menschengedenken gibt.” Bei seiner Verteidigung Barbies griff Vergès die moderne liberale Rechtsidee an, die sich nicht allzu sehr vom Inquisitionsgericht unterscheide, da „Menschen aus der ehemaligen Wehrmacht und der SS zu unseren Hexen wurden”.

Frage: Welches Resümee Ziehen Sie als Kroate daraus?

Sunic: Nun, dass das internationale Gericht und die Weltverbesserer jahrzehntelang den Kerkerstaat Jugoslawien tolerierten, lag in geopolitischen Erwägungen begründet. Man soll doch nicht vergessen, dass einige hohe Politiker – gerade unter jenen, die unter den ersten waren, die Kroatien 1991 völkerrechtlich anerkannten, wie zum Beispiel der ehemalige Bundeskanzler Helmut Kohl – sich zuvor ebenfalls unter den ersten befunden hatten – genau 11 Jahre zuvor, im Jahr 1980 die an der Beerdigung jenes Menschen teilnahmen, der jahrzehntelang Garant für ein „starkes und einheitliches” Jugoslawien war – nämlich des Diktators Josip Broz Tito. Das Völkerrecht ist nicht statisch, daher kann es auch nicht positivistisch sein. Es ändert sich stets entsprechend dem Zeitgeist und gemäß der Siegerrechtsordnung. Die Gräueltaten während des Balkankrieges sind nicht in der genetischen Natur der Serben, Kroaten oder Bosniaken begründet. Der Krieg auf dem Balkan war das unmittelbare Erzeugnis einer supranationalen kommunistischen Fehlgeburt, des sogenannten Jugoslawien, das 50 Jahre hindurch finanziell vom liberalen Westen abgeschirmt war. In einer fiktiven juristischen Einkreisung, analog etwa dem Szenario eines verlorenen Krieges, hätte eine hohe Zahl hochrangiger kroatischer Repräsentanten zum Tode verurteilt werden können. Genau wie im Jahre 1945 – nach dem verlorenen Krieg.

„Auctoritas – non Veritas facit legem”: „Macht schafft Recht, nicht Wahrheit.” Postmodernistisch bzw. philologisch auf Kroatisch gesprochen bedeutete dies – dass das größte Verbrechen, das ein Volk oder seine Regierung überhaupt begehen kann, ist: einen Krieg zu verlieren.

Herr Dr. Sunic, wir bedanken uns für dieses Gespräch und wünschen Ihnen alles Gute!

Das Gespräch mit Dr. Tomislav Sunic führte ,,Schlesier”- Redakteur Hartmut Meissner.

Dr. Tomislav Sunic wurde 1953 in Zagreb geboren. Prägend für seine Entwicklung war die Inhaftierung seines Vaters im kommunistischen Jugoslawien 1984-88. Sunic studierte Französisch, Englisch und Literaturgeschichte an der Zagreber Universität, arbeitete 1980 bis 1982 als Obersetzer in Algerien und übersiedelte dann in die USA, wo er seine Studien an der California State University, Santa Barbara, fortsetzte. 1988 Promotion im Fach Politikwissenschaft, seitdem Lehrtätigkeit an mehreren US-Hochschulen. Seit 1993 Verwendung auf mehreren Diplomatenposten im Ausland, u.a. in London, Kopenhagen und Brüssel; Lehrtätigkeit u.a. am Anglo- Amerikanischen Kolleg in Prag. Sunic ist außerdem Kulturberater der American Third Position Party und arbeitet heute als freier Publizist; zahlreiche Aufsätze in Zeitschriften des In- und Auslands. Sein jüngstes Buch „La Croatie; un pays par défaut?” erschien 2010 (Paris, Avatar).

Réfléchir & Agir (été, 2011) Tom Sunic (en français) entretien avec Tomislav Sunic Homo americanus rejeton de l’ère post-moderne

R&A: Le grand dissident russe Alexandre Zinoviev, qui avait fui le communisme pour rejoindre le camp de la liberté dont les Etats-Unis étaient l’emblème, avait inventé le terme d’homo sovieticus. Vous parlez, vous, d’homo americanus. A priori, en quoi ces deux types d’hommes se ressemblent-ils ?

TS: C’est l’état d’esprit tout d’abord. Il y a de braves homini sovietici en France du coté de Paris qui sont connus sous le nom de Gauche caviar. C’est le Même et son Double qui changent de lieux en fonction des idées à la mode. Aujourd’hui c’est l’utopie libérale qui mène la dance. D’où le fait que les anciens soixante-huitards français, les ex-communistes yougos, ou bien les scribes postsoviétiques n’ont eu aucun problème à se recycler subitement en de bons apôtres de l’américanisme. Les idées de la parousie communiste sont beaucoup plus réalisables en mimant l’esprit de l’homo americanus. Les ressemblances ? Eh bien, c’est la croyance dans le progrès, l’esprit égalitaire, le faux sentimentalisme, soit sous sa forme biblique, soit sous sa forme eschatologique visant le meilleur des mondes. Bref, tous les deux sont dépourvus du sens du tragique. C’est le signifiant qui nous trompe. Le fond du signifié, pourtant est toujours – le Même.

R&A: Quels sont les piliers idéologiques de ces deux formes de régime ?

TS: Toujours les mêmes quant à l’idéologie du Même : l’égalitarisme, le mondialisme et l’économisme. Non, il ne s’agit pas de la trahison des clercs par la Gauche occidentale et par les anciens apparatchiks soviétiques. Il y a bien longtemps qu’ils s’étaient rendus compte que les grands récits égalitaires et progressistes seraient beaucoup mieux véhiculés par l’Amérique et sa classe politico-médiatique. Le discours sur la fin d l’histoire, la grande « partouze » multiethnique et multiraciale, autrement portée aux nues par les bolcheviks, est cette fois-ci devenue la réalité opérationnelle en Amérique. Il faut préciser que j’utilise les termes américanisme ou homo americanus comme synonymes de libéralisme et d’homo economicus. Ceci dit, il y a des homini americani plus acharnés en Europe qu’en Amérique

R&A: Ne trouvez-vous pas qu’il est un peu hardi de comparer la terreur d’état communiste et le totalitarisme américain ?

TS: Absolument. Je préfère boire du coca que d’imaginer porter le casque soviétique sur ma tête. Entre Guantanamo et le Goulag, chacun son choix ! Mais quelles sont les conséquences pour la survie de l’esprit libre dans l’américanisme à longue durée ?- voilà la question. L’américanisme a réussi à neutraliser la sphère politique d’une manière plus efficace. Même la notion de dissidence, voire l’idée d’une rébellion quelconque, n’a aucun sens dans l’américanosphère. Le mal physique infligé dans les taules communistes et la vie spartiate de l’univers communiste – peu nombreux sont ceux qui tout en se targuant d’antiaméricanisme seraient prêts à renoncer aux délices de l’American way of life ! Moi compris. Mais regardons les choses à l’inverse. Peu nombreux furent ceux, dans l’univers communiste, qui voulurent échanger leur comportement d’homo sovieticus contre celui d’homo americanus sans se rassurer au préalable grâce à l’image-miroir d’une Amérique riche et opulente. Ce fut la comparaison avec son homologue américain dans l’imaginaire de l’homo sovieticus qui conduisit l’Union soviétique à la débâcle. Imaginez un monde effrayant où l’on perd la notion de comparaison. L’Amérique, étant aujourd’hui le seul hégémon au monde, et n’ayant pour l’instant aucun double, y a bel et bien réussi.

R&A: La démocratie existe-t-elle en Amérique ?

TS: Le terme « démocratie » est la plus grande blague lexicale du dernier millénaire ! Quand quelqu’un s’écrie « vive la démocratie » !, je me demande à qui cela sert-il, cui bono, qui a intérêt à se parer de ce vocable ? Vous pensez à Tocqueville ou bien à Evola qui nous on décrit la démocratie en Amérique ? Ou bien à Kim Il Sung qui fut un démocrate à part entière comme son homologue Bush et d‘autres figures politiques plus récentes ? Nos ancêtres gaulois, islandais, et même les Illyriens ou proto-Slaves de ma région furent démocrates — chacun à sa façon. Peut–être le furent-ils même plus que nous-mêmes ? En effet, de quelle démocratie parle- t- on aujourd’hui? Plébiscitaire ? Totalitaire ? Représentative ? Ça me dépasse. L’Amérique est un pays qu’on pourrait qualifier de ploutocratie oligarchique au sommet, mais avec une base qui repose encore sur un fonds populaire et démocratique.

R&A: A mes yeux, il y a toutefois une énorme différence entre le communisme et l’américanisme: la liberté d’expression qui me parait totale en Amérique ?

TS: Cela va sans dire. L’Amérique avec ses grands espaces me manque. La Constitution américaine, bien loin de la fameuse loi Fabius -Gayssot, vous donne le droit de porter les armes et d’arborer sur votre poitrine n’importe quel signe distinctif, que ce soit la croix gammée, l’étoile rouge ou un médaillon de la Vierge Marie. Mais attention. Il faut distinguer entre le corpus législatif et les contre-pouvoirs médiatique et académique qui utilisent parfois des méthodes beaucoup plus répressives qu’en Europe pour faire taire les critiques. C’est la notion de ridicule dont les faiseurs d’opinion se servent pour faire taire les trouble-fête. On a beau être démonisé comme facho-monstre, comme c’est le cas en France, on vous accordera néanmoins une certaine dose de crédibilité. En Amérique, en revanche, une fois que vous et votre travail deviennent la cible du ridicule médiatique, vous n’existez plus. La plupart des mouvances racialistes et nationalistes en Amérique ne sont pas considérées comme sérieuses du fait même de leur mimétisme avec le Double paléo-fasciste de provenance hollywoodienne ; de ce fait, ils ne peuvent inspirer aucune crédibilité. On peut parler de grotesque infrapolitique. Le système américain a besoin de ces farfelus nazis hollywoodiens afin de montrer au monde que l’Amérique est le pays de la plus grande tolérance. C’est faux. Les usines à penser, les universités et les grands media fonctionnent d’une manière crypto-soviétique et utilisant le jeu du ridicule pour discréditer l’adversaire. A quoi bon posséder la protection de la loi quand l’esprit libre n’arrive jamais à rien dire au plus grand monde ? Tous les groupuscules dissidents sérieux, tous les partis politiques dès qu’ils acquièrent une certaine visibilité, sont immédiatement mis sous surveillance. De puissants lobbies tels le SPLC et l’ADL usent de leur poids auprès des universités et des maisons d’édition pour discréditer chaque idée non conformiste. Prenez le cas de Pat Buchanan ou du professeur Kevin Mac Donald qui furent mis au pas, ce sont deux bons exemples du procédé.

R&A: Existe-t-il des tabous au sein de la société américaine ?

TS: Il y a des tabous que les Américains ont eux- mêmes créés et qui sont typiques de l’autocensure paléo-puritaine. Mais il y a des tabous imposés par le système libéral, tels que la religion civique de l’Holocauste et le dogme de l’infaillibilité du système multiracial. Certes, par rapport à l’Europe, on peut parler ouvertement et d’une manière critique de n’importe quoi, mais en général, on ne peut s’exprimer que dans des groupes marginaux qui ont peu d’impact sur les idées dominantes.

R&A: Reconnaît-on l’existence des races aux Etats-Unis ou les nie-t-on comme en Europe ?

TS: A notre époque du politiquement correct, la notion de race ne peut avoir droit de cité. On trouve l’explication de cette éclipse dans les années d’après la Deuxième guerre mondiale, quand s’est instauré le nouvel ordre mondial. À titre privé, nous tous, de droite ou de gauche, et de n’importe quelle race, savons fort bien que les races existent bel et bien. Au niveau juridique, on fait semblant, en Europe et en Amérique, de considérer que les races sont uniquement une question exotique de peau différente et rien d’autre. Or dites- moi combien de Prix Nobel en sciences sont-ils décrochés chaque année par des Blancs et combien par des Nègres ? A l’heure actuelle et malgré l’idéologie du métissage qui règne en Occident, les Américains blancs ont une conscience raciale plus prononcée que les Européens blancs. C’est ce que mon collègue, le sociobiologiste Kevin Macdonald appelle « implicit whiteness ». N’oublions pas que les mythes fondateurs américains trouvèrent une base solide dans la pensée racialiste. Les penseurs des Lumières étaient à des années lumière de la pensée dominante supraracialiste qu’on prend aujourd’hui pour argent comptant.

R&A: Comment définiriez-vous l’américanisme ?

TS: Il y a eu un glissement sémantique avec ce vocable. En Europe, on utilise souvent ce terme et dans un sens nettement péjoratif. L’Américanisme signifie aujourd’hui un système-monde gouverné par le capital de façon métastatique. En ce qui concerne la fameuse Amérique profonde, notamment l’antebellum South qui persiste encore dans quelques contrées et que j’aime bien — c’est autre chose et cela n’a rien à voir avec l’américanisme d’aujourd’hui . Je renvoie vos lecteurs à Maurice Bardèche et à son beau livre Sparte et les Sudistes.

R&A: Quelles sont les origines du politiquement correct ?

TS: Les origines du politiquement correct sont à chercher dans les événements qui ont accompagné les purges d’intellectuels au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, en France et en Allemagne. J’ai rédigé un long article sur la genèse du langage politiquement correct dans la revue Catholica. En Amérique, le politiquement correct trouve ses origines dans le mélange de la pensée vétérotestamentaire et de la pensée marxiste.

R&A: Quelles sont les sources du fondamentalisme américain ?

TS: La Bible. Où que l’on tourne les yeux en Amérique, à droite et à gauche, on s’aperçoit de l’hypermoralisme du langage. Et cet hypermoralimse provient directement de la Bible. La Bible donne une parfaite bonne conscience, même dans ses modalités séculières, aux élites américaines, surtout lorsqu’ elles se lancent dans des guerres incessantes contre la notion de Mal. Autrefois, ce Mal absolu fut incarné par le Sud ; ensuite ce fut le tour des Allemands et ensuite vinrent les communistes. Aujourd’hui, le Mal absolu est incarné par les Islamistes. L’Amérique est par excellence un pays dont la théologie politique est centrée sur la Bible.

R&A: En quoi les Juifs peuvent apparaître comme des facteurs dissolvants de l’Amérique traditionnelle ?

TS: On peut poser la même question concernant l’Europe. Il y a une tonne de livres qui vous expliquent ce malaise et notamment les ouvrages académiques de Kevin Macdonald qui rencontrent un grand écho chez les racialistes blancs aux Etats-Unis. Toujours le Même qui veut être le Double, à savoir le Goy qui se veut plus juif que les Juifs eux-mêmes. Le problème ne réside pas dans les Juifs mais bien dans le mimétisme monothéiste qui par le biais de l’avatar chrétien se manifeste chez tous les Européens. Ce sont les Chrétiens sionistes en Amérique (ou ici l’Europe catholique traditionnelle) qui n’arrivent pas à se débarrasser de cette névrose philosémite et de son Double antisémite. De nouveaux chaos nous attendent.

R&A: Vous parlez de l’Ecole de Francfort. Pourriez-vous nous rappeler qui sont ses promoteurs et leurs idées fondamentales ? Diriez-vous comme votre préfacier Kevin MacDonald qu’ils ont mis au point un programme de guerre ethnique ?

TS: Afin de comprendre les idées qui gouvernent le monde, et tracer la pathogenèse du politiquement correct, if faut absolument étudier à fond la pensée de la fameuse Ecole de Francfort. C’est là que réside le problème fondamental de notre époque. L’Ecole de Francfort et ses émules, comme les philosophes marxisants Horkheimer, Adorno, Marcuse, ont complètement détruit par leurs écrits la notion de sacré chez les jeunes Européens et par-dessus tout imposé par le biais des victimologies surréelles un sentiment de culpabilité pathologique chez tous les peuples blancs.

R&A: Peut-on considérer que les oligarchies qui dirigent le monde ont fait des Etats-Unis un vaste laboratoire de leurs théories et idées comme préalable à la future société mondiale universalisée ?

TS: Les premières esquisses de ce monde universalisé nous furent déjà tracées par les théologiens chrétiens avec leur civitas dei. Donc rien de nouveau sous le soleil. Sauf que dans le monde des satellites et des ordinateurs, ce monde se rétrécit ; le sens de l’espace perd son sens. La bonne nouvelle, et j’espère que je ne me trompe pas, c’est que nous sommes déjà entrés dans l’implosion générale. Sauve qui peut !

R&A: L’Amérique n’est –elle pas en train de donner naissance au dernier homme dont parlait Nietzsche ?

TS: Tout à fait. Sauf que l’homo americanus n’est pas propre à la seule Amérique. C’est une figure transpolitique mondiale qui réside partout et surtout en Europe.

Tomislav (Tom) Sunic (http://TomSunic.com/) est écrivain, traducteur, ancien professeur de sciences politiques aux États-Unis, et ancien diplomate croate. Il est le conseiller culturel de l’ American Third Party Position (American3P.org/leadership). Il a publié de nombreux articles en anglais, français, allemand et croate dans diverses publications. Il est auteur de Against Democracy and Equality: The European New Right (Arktos, 1990, 2002, 2011), préfacé par Alain de Benoist et Homo americanus: Child of the Postmodern Age (BookSurge, 2007), préfacé par Kevin MacDonald. Ses livres en français, récemment parus, sont La Croatie; un pays par défaut ? (éd. Avatar 2010) et Homo americanus ; rejeton de l’ère postmoderne (éd. Akribea, 2010).

Source: Réfléchir & Agir.

Interview mit Tomislav Sunić

Von Alex Kurtagić ("View all posts by Alex Kurtagić"), übersetzt von Deep Roots.

Das Original "Interview with Tomislav Sunić ("Permalink to Interview with Tomislav Sunić")" erschien am 10. November 2010 bei Counter-Currents Publishing.

Tomislav (Tom) Sunić ist ein ehemaliger US-Professor, Autor, Übersetzer und ehemaliger kroatischer Diplomat. Er absolvierte sein Grundstudium in Literatur und Sprachen in Europa. Er erhielt seinen Doktorgrad in Politikwissenschaften an der University of California. Dr. Sunić hat Bücher und Artikel auf Französisch, Deutsch, Englisch und Kroatisch über Themen veröffentlicht wie Kulturpessimismus, die Psychologie des Kommunismus und Liberalismus und den Gebrauch und Mißbrauch moderner Sprachen im modernen politischen Diskurs. Das vorliegende Interview erforscht ein wenig den Mann hinter den Ideen; wir erfahren ein paar Dinge, die Dr. Sunić nie zuvor über seine Vergangenheit und Persönlichkeit erzählt hat. Natürlich erzählt uns Dr. Sunić etwas über sein neues, auf Französisch erschienenes Buch, über seine frühen Jahre im kommunistischen Jugoslawien, über die Kunst des Übersetzens und mehr.

A. K.: Wie unterscheidet sich das Jugoslawien der 1950er und 1960er – nicht aus sozio-politischer Perspektive, sondern aus der des gewöhnlichen Mannes auf der Straße – vom Kroatien des Jahres 2010?

T. S.: Die jugoslawischen Zeiten waren weniger überfüllt, obwohl der jugoslawische Raum verdichteter und trostloser war – buchstäblich – eine Schwarzweiß-Welt. Vulgär und erzieherisch waren der tägliche Diskurs und die kommunistischen Insignien um einen herum. Im Gegensatz dazu ist der Fluß der Zeit in Kroatien, trotz der heutigen Aura der Dekadenz, besonders soweit es die hereinkommende liberale Moral betrifft, weit aufgelöster. Die Zeit verfliegt jetzt schneller. Die Leute beginnen, die liberale Moral der künstlichen merkantilen Höflichkeit zu erlernen – mit ihrem offensichtlichen Nachteil des Verlustes an Identität.

A. K.: Sie haben in früheren Interviews gesagt, daß Sie 1971 per Anhalter nach Kaschmir gereist sind. Sie müssen während dieses Abenteuers in mindestens einer oder zwei kniffligen Situationen gewesen sein… Wie war es, mitten im Kalten Krieg durch Osteuropa und Asien zu reisen? Was hat Sie zu Ihrer Abreise motiviert? Sicherlich gibt es weniger radikale Arten abzuhauen, als nach Indien zu trampen. Und warum Indien, und nicht, sagen wir, Italien oder Griechenland?

T. S.: Ich konnte mich damals nicht in die breitere sozio-historische Perspektive einfügen. Ich war in großem Ausmaß von vorsätzlicher Unwissenheit und einem soliden Maß pubertärer Romantik gesegnet. Aus diesem Grund kam es mir während meiner Hippie-Tage nie in den Sinn, daß ich getötet, niedergestochen oder entführt werden könnte. Ich dachte nie an mein Morgen. Ich trampte tatsächlich von Kopenhagen aus durch Italien, nahm die Fähre von Brindisi nach Korfu in Griechenland und setzte dann meine Odyssee, buchstäblich ohne einen Penny, per Eisenbahn durch die Türkei nach Teheran fort. Griechenland war damals 1972 eine Diktatur. Schah Reza Pahlevi war der Boss von Persien. Der Krieg zwischen Pakistan und Indien hatte gerade geendet. Aber ich führte mein magisches Doppelleben; Indien war der Ort der Initiation für alle Hippies auf der Welt.

A. K.: Ein Mann, der die Literatur liebt, lebt teilweise durch sie. Was würden Sie sagen, waren die entscheidenden Texte, die Sie als Person und als Denker definierten? Und warum?

T. S.: Nun, ich definiere die Wahl meiner Prosa durch meinen Charakter. Ich las Hermann Hesse, nicht weil er zur Zeit meiner Pubertät zur Standard-Hippieliteratur gehörte; er war auch ein großer Autor, dem es gelang, ohne auf ein gewalttätiges Narrativ oder Pornographie zurückzugreifen, die Welt der Illusionen und des magischen Realismus zu kombinieren, nach denen ich mich sehnte. Es war ich. Hesse war ein guter Bildungsroman für einen 19jährigen Jungen wie mich. Tatsächlich schließe ich jetzt nicht aus, daß ich vielleicht ein wiedergeborener Byron oder Céline oder Kerouac gewesen sein könnte, der in eine Reise durch Asien geraten war. Als ich in meinen zerrissenen Hosen, mit T-Shirt und Ohrringen durch die Straßen von Kabul ging, kroch ein Gefühl des deja vu durch meinen Kopf; ich mußte vor langer Zeit ein Kurier gewesen sein, oder irgend ein wichtiger Emissär während der Feldzüge von Alexander dem Großen. Dieses Bild verfolgt mich immer noch.

Später, als ich reifer wurde, folgte ich wiederum einfach meinen Instinkten und keiner politischen Mode oder Agenda. Ich muß ein wiedergeborener Louis Ferdinand Céline gewesen sein – und so fing ich an, jeden Winkel der französischen Sprache und des französischen Geistes kennenzulernen. Später, als ich mich des Politikwissenschaftlers Carl Schmitt und des Soziologen Vilfredo Pareto annahm, oder Alain de Benoists, war die Antwort recht einfach. Ihr Stil erinnerte mich an mein eigenes verborgenes Gefühl für Schönheit – in breiterem Sinne.

A. K.: Wir wissen, daß Sie in den 1980ern in die Vereinigten Staaten auswanderten. Was waren Ihre ersten Eindrücke von den Amerikanern, im Vergleich zu dem, was Sie zuvor als entfernter Beobachter über sie wußten? Was mochten Sie an ihnen, und was verwirrte Sie am meisten an Ihnen? Ohne Zweifel wichen Wahrnehmung und Realität in einiger wichtiger Hinsicht stark voneinander ab.

T. S.: Menschenmassen und Lärm. Dies war mein erster Eindruck nach der Landung in Amerika. Ich kann am Lärmniveau erkennen, wie zivilisiert oder barbarisch ein Land ist. Auf öffentlichen Plätzen oder in öffentlichen Räumlichkeiten schätze ich Stille. Diese stellvertretenden prothetischen (oder noch besser: erbärmlichen) Geräte, wie die frühen Walkie-Talkies oder der Walkman und Radios, und später all diese anthropomorphen Erweiterungen, wie Mobiltelefone und iPods, wurden zu Symbolen der spirituellen Wurzellosigkeit und zum Zeichen der physischen Überflüssigkeit; dafür, am falschen Ort und in der falschen Zeit zu sein. Ich mag den fünften Gang nicht; ein Amerika mit dem Getriebe in Neutralposition wäre ein idealer Ort für mich gewesen. Ich bedaure es, nicht zweihundert Jahre früher geboren zu sein, im Süden vor dem Krieg. Auf kommunikativer Ebene konnte ich mich nicht mit den endlosen moralisierenden und formalistischen Aufmunterungen in Amerika abfinden. Ganz zu schweigen davon, daß ich als jemand, der aus dem kommunistischen Universum kommt, nicht begreifen konnte und immer noch nicht kann, warum eine weiße Nation von solch eindrucksvoller Größe es liebt, in Selbsthass zu schwelgen, in Schuldgefühlen, während sie sich nach dem niedersten Abschaum ihrer Gesellschaft ausrichtet. Dies war nicht das Amerika, von dem ich geträumt hatte.

A. K.: Sie qualifizierten sich in den Vereinigten Staaten als Politikwissenschaftler und hatten eine Zeitlang akademische Positionen an amerikanischen Universitäten inne. Sie und ich, wir haben beide darüber geschrieben, daß letztere wie auch deren Gegenstücke in Europa sich im Griff der freudo-marxistischen Scholastik befinden. Dies impliziert, daß Freudo-Marxisten eine Spezies darstellen. Ich meine, daß die Spezies nicht homo americanus ist, denn homo americanus ist ein Ergebnis, kein Akteur. Irre ich mich? Vielleicht könnten Sie die Zoologie der freudo-marxistischen Scholastik beschreiben – ihr Habitat, ihre soziale Organisation, ihre archetypische Persönlichkeit, ihre Ernährungsgewohnheiten…

T. S.: Ist mein Sozialverhalten angeboren, oder ist es erworben? Dies ist die zeitlose Frage hinsichtlich des Mysteriums des Lebens. So wie es ein katholisches oder ein liberales Gen geben muß, so muß es auch eine besondere genetische Neigung unter zahllosen Europäern gegeben haben, ins Unbekannte zu reisen, nach Übersee, über den Ozean hinweg, quer durch das kontinentale Amerika. Es muß einen urtümlichen Willen zur Macht gegeben haben, der in der Geschichte des weißen Mannes beispiellos ist. Aber andererseits verwandelte dieser prometheische Geist sich zu einem homo oeconomicus, einer seltsamen nichteuropäischen Spezies, die bald ihr Double in dem fand, was ich_homo americanus_ nenne – ein Zweibeiner, der allein daran interessiert ist, wie er einen schnellen Dollar machen kann, ungeachtet seiner geographischen Breite. Ich bin sicher, daß die große Mehrheit der Menschen, die im Laufe der letzten drei Jahrhunderte nach Amerika kamen, Geld als Hauptmotiv gehabt haben müssen, nicht irgendeine Idee der spirituellen Freiheit oder genetischen Verbesserung. Was die freudo-marxistische Scholastik betrifft, so lassen Sie mich daran erinnern, daß die Psychoanalyse und Marx’ Lehren im US-Universitätswesen immer mehr Jünger gehabt haben als in Europa. In seiner idealtypischen Weise hat der „wahre" Marxismus in Amerika schneller und besser Wurzeln geschlagen als im kommunistischen Osteuropa. Daher der Grund, daß dieser postmoderne, egalitäre Quatsch, das multirassische, promiskuitive, obamaneske „multiethnische Sensibilitätstraining" und Sozialklempnerei in Amerika jetzt mehr Schwung hat als irgendwo in Europa, ganz zu schweigen vom ehemals kommunistischen Osteuropa.

A. K.: Die 1990er waren eine turbulente Zeit für das ehemalige Jugoslawien. Wir erlebten seine Zergliederung in der ersten Hälfte, und wir erlebten 1999, wie Clinton Serbien drei Monate lang bombardierte – aus Gründen, die von 2010 aus gesehen nun ziemlich nebulos erscheinen. Wie würden Sie dieses Jahrzehnt vor diesem Hintergrund für Sie persönlich zusammenfassen?

T. S.: 1993, nach meiner Rückkehr aus den USA, wurde ich ein Diplomat, der in der frühen Tudjman-Regierung die Förderung der Kultur leitete. Ich hielt hunderte Reden in ganz Amerika und Europa betreffend Kroatiens Platz in der Welt, über die Abwegigkeit des Multikulturalismus, den Schwindel der modernen Geschichtsschreibung, etc. Bald folgten Desillusionierung und das Gefühl, verraten worden zu sein. Ich hatte ernsthaft gedacht, daß das Vermächtnis des Kommunismus beseitigt werden würde, zusammen mit seinen früheren Architekten. Stattdessen verwandelte sich der Krieg in Ex-Jugoslawien in einen hässlichen Krieg zwischen ähnlichen Volksgruppen. Eines lernte ich jedoch: man lasse sich nie zu sehr von seinen eigenen politischen oder philosophischen Ideen mitreißen – sie können nach hinten losgehen. Nun, 15 Jahre später, erscheint es mir, daß das ganze Balkan-Chaos von ehemaligen kommunistischen Eliten Jugoslawiens zusammengebraut worden war – welche in einem Wimpernschlag beschlossen, entweder gute Liberale oder kleinliche, nationalistische Volksverhetzer zu werden.

A. K.: Seit 2007 sind Sie sehr aktiv und viel sichtbarer gewesen, als ich mich aus dem frühen Teil des Jahrzehnts erinnerte. Sie haben Homo Americanus auf Englisch veröffentlicht und La Croatie: un pays par défaut? Auf Französisch. Was motivierte Sie zu dieser gesteigerten Aktivität?

T. S.: Nun, es liegt in meinen Genen. Ich fürchte mich davor, vom gnadenlosen Fluß der Zeit verschlungen zu werden. Gefühle der Scham und Verzweiflung umfangen mich jedes Mal, wenn ich müßig bin. Ich möchte lehren und schreiben, solange ich atme.

A. K.: Erzählen Sie uns von Ihrem neuesten Buch. Was sind seine Hauptthesen? Und warum entschieden Sie sich dafür, auf Französisch zu schreiben?

T. S.: Das Buch befaßt sich mit der Bedeutung der Identität im Zeitalter des Globalismus. Als Fallstudie benutze ich Kroatien und die Kroaten und ihre Schwierigkeiten, sich selbst in der postmodernen Welt zu definieren. Es ist eine recht gute akademische Arbeit, die eine solide Bibliographie liefert. Das Buch diskutiert die Gefahr der Opferwissenschaft in Konflikten und warum das Gefühl der Opferrolle unausweichlich zu Reibung und Krieg führt und niemals zu interethnischem oder interrassischem Verstehen. Mein Buch ist ein guter Lesestoff für jemanden, der mehr über künstliche multikulturelle Staaten herausfinden möchte und über die moderne Geschichtsschreibung – die in großem Ausmaß von modernen Hagiographen monopolisiert worden ist. Der Grund dafür, daß ich auf Französisch schrieb, ist einfach: ich schuldete es mir und meinem guten Gefühl für die französische Sprache – die sowohl auf konzeptioneller wie auch ästhetischer Ebene eine sehr reiche Sprache ist. Ich war auch französischsprachigen Freunden von mir etwas schuldig.

A. K.: Neben Englisch, Französisch und natürlich Kroatisch beherrschen Sie auch Deutsch fließend, und in Ihren philosophischen Arbeiten haben Sie Anregungen aus vielen unterdrückten deutschen Quellen bezogen. Deutsch ist eine kontextbezogene Sprache, und eine, die die Bildung von scheinbar endlosen zusammengesetzten Wörtern erlaubt. In einzelnen Wörtern (Volk ist ein bekanntes Beispiel) können auch Schattierungen von Bedeutungen, von Implikationen verpackt sein, die im Englischen nicht bekannt sind. Erzählen Sie uns von den Schwierigkeiten des Übersetzens und der akkuraten Übertragung des Stils und der Bedeutung des Originals in unsere moderne lingua franca, das Englische.

T S.: Jede Übersetzung ist ein separates Kunstwerk. Nicht nur das Übersetzen von Gedichten, sondern sogar des kleinsten Essays im Bereich der Geisteswissenschaften stellt eine riesige Herausforderung dar. Ich habe einen guten Übersetzer immer bewundert – noch mehr als den Autor des ursprünglichen Werkes selber. Sprache hat nicht nur die funktionelle Rolle. Sie ist auch eine Fundgrube der Spiritualität, besonders für Menschen mit einem starken Gefühl für Metaphern und Poesie. Die deutsche Sprache, die reichste europäische Sprache, mit einer sehr präzisen normativen Grammatik, ist seit dem Zweiten Weltkrieg beiseite geworfen worden. Studenten im Westen studieren sie nicht mehr. Sie hätte wie das Latein zur Hauptkraft für die Einigung Europas werden können, oder eigentlich zum Hauptkommunikationsvehikel des weißen Mannes.

A. K.: Das Aufkommen des Internets macht es jetzt sehr schwer, sich zu verstecken. Was glauben Sie, was ehemalige Klassenkameraden und Freunde – Menschen, zu denen Sie vor vielen Jahren den Kontakt verloren haben – denken, wenn sie über Sie nachlesen? (Ich unterstelle nicht, daß Sie das kümmern sollte.)

T. S.: Selbst wenn viele tatsächlich im Internet über mich nachlesen sollten, so bezweifle ich, daß sie die soziologischen oder politischen Nuancen meiner Texte oder der Texte über mich verstehen. Einige natürlich schon – zumindest einige Professoren oder Studenten, mit denen ich in den USA arbeitete. Jedoch gibt das Bild im Internet nicht das reale Objekt selbst wieder – in diesem Fall mich. Aber jene, die mich früher kannten – angesichts dessen, daß das Internet mehr oder weniger ein Solitärspiel ist – müssen von mir denken, selbst wenn ihnen meine Haltung nicht gefällt: „Was für ein Teufelskerl Tom doch ist!"

A. K.: Was würden Sie sagen, wenn jemand, vielleicht jemand, den Sie kennen, vielleicht jemand, dessen Meinung für Sie zählt, und der wohlmeinend ist, aber auch ein wenig naiv oder fehlinformiert, mit einiger Besorgnis bei einer Tasse Kaffee fragt: „Hey, Tom. Was hat dich dazu gebracht, zum Nazi zu werden? Du hast einen Doktortitel in Politikwissenschaft, kommst aus einer ehrbaren Familie, dein Vater war Anwalt – und du… du bist zum Rassisten geworden. Was ist passiert?"

T. S.: Der Gebrauch dieser Art negativer Beinamen ist in den westlichen Medien ziemlich geläufig und in gewissem Ausmaß auch in der westlichen Justiz. Der Vorteil dessen, in post-kommunistischen Ländern zu leben, ist der, daß Worte wie „Nazis", „Faschisten", „Rassisten" nicht länger solch einen negativen Beiklang haben, trotzdem die neue politische Klasse in ganz Osteuropa sie erneut rechtlich mit ihrer alten kriminogenen Bedeutung auferstehen zu lassen versucht. Natürlich geschieht all dies unter Druck vom Westen, wo diese Kriterien heute in ständiger Anwendung sind. Wo der Kommunismus aufgehört hat, macht der moderne Liberalismus weiter… Ich muß Sie daran erinnern, daß der Gebrauch dieser wertungsbeladenen Kriterien die Standardpraxis im kommunistischen Jargon und den Medien gegen jeden Dissidenten war und 24 Stunden am Tag auf allen Wellenlängen gesendet wurde. Gegen Ende der kommunistischen Herrschaft gab es ein enormes Maß an psycholinguistischer Sättigung im Volk, sodaß jeder diese Sprache satt hatte – sogar die kommunistischen Schreiberlinge, die diese Worte überhaupt erst „in Mode" gebracht haben. Verzerrtes politisches Geschwafel war die Hauptursache für den Kollaps des Kommunismus. Von daher das Paradox, daß diese Worte – die heute im Westen als Maulkorbworte verwendet werden – in Osteuropa kein solches niederdrückendes Gewicht mehr haben. Tatsächlich dienen sie manchen Leuten oft als Ehrenzeichen!

A. K.: Ich habe meine eigene Meinung zum Thema geäußert, aber als Direktor der American Third Position Party haben Sie vielleicht eine andere Meinung dazu – was sind die gescheiterten Strategien der Rechten? Und was schlagen Sie vor, sollte getan werden, um das Geschick zu wenden? Was ist nach Ihrer Sicht Ihr Beitrag zu diesem sehr schwierigen Unterfangen?

T. S.: Zuerst und vor allem müssen alle Rechten, alle Nationalisten, alle Patrioten – oder nennen wir sie netter „alle rassisch und kulturell bewußten Weißen – aufhören, dem Anderen die Schuld für ihr eigenes offensichtliches Versagen bei der Organisation einer intellektuellen oder politischen Gegenmacht zu geben. Dem Anderen automatisch und unterbewußt die Schuld zu geben, unterstellt, daß der Andere besser ist als man selbst. Nun, das ist er nicht. Es ist nicht der Andere, sei er ein Jude, ein Liberaler, ein Schwarzer oder ein Einwanderer, der für die gegenwärtige mißliche Lage des weißen Mannes verantwortlich ist. Der Vorwurf gebührt den weißen Aktivisten oder Denkern selbst, die in den meisten Fällen nicht zwischen Ursache und Wirkung unterscheiden. Sie müssen zuerst etwas konzeptuelle Gymnastik machen. Die monolithische Schwarzweiß-Geisteshaltung, die vom Judeo-Christentum geerbt wurde, muß zusammen mit ihren säkularen Ablegern entfernt werden, wie dem Egalitarismus mit all seinen Modalitäten, z. B. Liberalismus, Globalismus, Kommunismus. Wenn die weißen Nationalisten nicht anfangen, in vielgestaltigerer und zyklischerer Weise zu denken und die Welt in Begriffe zu fassen, mit Millionen Schattierungen zwischen dem „Guten" und dem „Bösen", werden sie noch mehr von ihrer Zeit verschwenden. Sobald die objektive reale Welt als facettenreiches Phänomen konzeptualisiert wird, werden die Dinge klar werden. Einschließlich der Notwendigkeit einer neuen kulturellen Hegemonie.

A. K.: Was würden sie in den nächsten zehn Jahren gerne erreichen?

T. S.: Ich würde gern mindestens mehrere weitere Bücher veröffentlichen, in Deutsch, Englisch und Französisch. Ich hoffe, daß ich für den Aufstieg und die Verbreitung der American Third Position von einigem Nutzen sein kann.

A. K.: Wie hätten Sie gern, daß man sich in hundert Jahren an Sie erinnert? Und wie, glauben Sie, wird man sich an Sie erinnern?

T. S.: Nun, ich möchte, daß man sich an mich als jemand erinnert, der das Interesse seiner Gemeinschaft über seine eigenen und über die Interessen seiner eigenen Familie stellte. Als jemand, der Geld als Kommunikationsmittel absolut ablehnt, würde ich erwarten, daß dies vorbehaltlos von meinen gegenwärtigen oder zukünftigen Kollegen und Freunden akzeptiert wird. Ich würde gern als jemand in Erinnerung bleiben, der zeitlose Spuren in unserem westlichen Erbe hinterlassen hat.

Ich würde gern als Autor und Erneuerer in Erinnerung bleiben, als Wegbereiter, dessen Worte durch weitere, kommende überfüllte Zeiten widerhallen werden.

A. K.: Danke, Tom, für dieses Interview.