Les Anciens, c’est à dire nos ancêtres
gréco-germano-gallo-slavo-illyro-romains, étaient fort conscients des causes
héréditaires de la décadence quoiqu’ils attribuassent à cette notion des noms
fort variés. La notion de décadence, ainsi que sa réalité existent depuis
toujours alors que sa dénomination actuelle ne s’implante solidement dans la
langue française qu’au XVIIIème siècle, dans les écrits de Montesquieu.i Plus
tard, vers la fin du XIXème siècle, les poètes dits « décadents », en France,
étaient même bien vus et bien lus dans les milieux littéraires
traditionalistes, ceux que l’on désigne aujourd’hui, de façon commode, comme
les milieux « d’extrême droite ». Par la suite, ces poètes et écrivains
décadents du XIXème siècle nous ont beaucoup marqué, malgré leur mœurs souvent
débridées, métissées, alcoolisées et narcotisées, c’est-à-dire malgré leur
train de vie décadent.ii
En Allemagne, vers la fin du XIXème siècle et au début du
XXème siècle, bien que moins régulièrement qu’en France, le terme « Dekadenz »
était également en usage dans la prose des écrivains réactionnaires et
conservateurs qu’effrayaient le climat de déchéance morale et la corruption
capitaliste dans la vie culturelle et politique de leur pays. Il faut souligner
néanmoins que le mot allemand « Dekadenz », qui est de provenance française, a
une signification différente dans la langue allemande, langue qui préfère
utiliser son propre trésor lexical et dont, par conséquent, les signifiants
correspondent souvent à un autre signification. Le bon équivalent conceptuel,
en allemand, du mot français décadence serait le très unique terme allemand «
Entartung », terme qui se traduit en français et en anglais par le lourd terme
d’essence biologique de « dégénérescence » et « degeneracy », termes qui ne
correspondent pas tout à fait à la notion originale d’ « Entartung » en langue
allemande. Le terme allemand « Entartung », dont l’étymologie et le sens furent
à l’origine neutres, désigne le procès de dé-naturalisation, ce qui n’a pas
forcément partie liée à la dégénérescence biologique. Ce mot allemand, vu son
usage fréquent sous le Troisième Reich devait subir, suite à la fin de la
Deuxième Guerre mondiale et suite à la propagande alliée anti-allemande, un
glissement sémantique très négatif de sorte qu’on ne l’utilise plus dans le
monde de la culture et de la politique de l’Allemagne contemporaine.iii
En Europe orientale et communiste, durant la Guerre
froide, le terme de décadence n’a presque jamais été utilisé d’une façon
positive. À sa place, les commissaires communistes fustigeaient les mœurs
capitalistes des Occidentaux en utilisant le terme révolutionnaire et passe-partout,
notamment le terme devenu péjoratif (dans le lexique communiste) de « bourgeois
». En résumé, on peut conclure que les usagers les plus réguliers du terme «
décadence » ainsi que ses plus farouches critiques sont les écrivains classé à
droite ou à l’extrême droite.
On doit ici soulever trois questions essentielles. Quand
la décadence se manifeste-t-elle, quelles sont ses origines et comment se
termine-t-elle ? Une foule d’écrivains prémodernes et postmodernes, de J.B.
Bossuet à Emile Cioran, chacun à sa façon et chacun en recourant à son propre
langage, nous ont fourni des récits apocalyptiques sur la décadence qui nous
conduit à son tour vers la fin du monde européen. Or force est de constater que
l’Europe se porte toujours bel et bien malgré plusieurs décadences que elle a
déjà subies à partir de la décadence de l’ancienne Rome jusqu’à celle de nos
jours. À moins qu’on ne soit, cette fois-ci, voués – compte tenu du
remplacement des peuples européens par des masses de peuplades non-européens –
non plus à la fin d’UNE décadence mais à LA décadence finale de notre monde
européen tout court.
Avant que l’on commence à se lamenter sur les décadences
décrites par nos ancêtres romains et jusque par nos auteurs contemporains, et
quelle que soit l’appellation qui leur fut attribuée par les critiques
modernes, « nationalistes », «
identitaires », «
traditionalistes de la droite alternative, » « de la droite extrême » et j’en passe, il est
essentiel de mentionner deux écrivains modernes qui signalèrent l’arrivée de la
décadence bien que leur approche respective du contenu et des causes de la
décadence fut très divergente. Ce sont l’Allemand Oswald Spengler avec son
Déclin de l’Occident, écrit au début du XXème siècle, et le Français Arthur de
Gobineau avec son gros ouvrage Essai sur l’inégalité des races humaines, écrit
soixante ans plut tôt. Tous deux étaient des écrivains d’une grande culture,
tous deux partageaient la même vision apocalyptique de l’Europe à venir, tous
deux peuvent être appelés des pessimistes culturels avec un sens du tragique
fort raffiné. Or pour le premier de ces auteurs, Spengler, la décadence est le
résultat du vieillissement biologique naturel de chaque peuple sur terre,
vieillissement qui l’amène à un moment historique à sa mort inévitable. Pour le
second, Gobineau, la décadence est due à l’affaiblissement de la conscience
raciale qui fait qu’un peuple adopte le faux altruisme tout en ouvrant les
portes de la cité aux anciens ennemis, c’est-à-dire aux Autres d’une d’autre
race, ce qui le conduit peu à peu à s’adonner au métissage et finalement à
accepter sa propre mort. À l’instar de Gobineau, des observations à peu près
similaires seront faites par des savants allemands entre les deux guerres. On
doit pourtant faire ici une nette distinction entre les causes et les effets de
la décadence. Le tedium vitae (fatigue de vivre), la corruption des mœurs, la
débauche, l’avarice, ne sont que les effets de la disparation de la conscience
raciale et non sa cause. Le mélange des races et le métissage, des termes qui
sont mal vus aujourd’hui par le Système et ses serviteurs, étaient désignés par
Gobineau par le terme de « dégénérescence ». Selon lui, celle-ci fonctionne
dorénavant, comme une machine à broyer le patrimoine génétique des peuples européens.
Voici une courte citation de son livre :
Je pense donc que le mot dégénéré, s’appliquant à un
peuple, doit signifier et signifie que ce peuple n’a plus la valeur intrinsèque
qu’autrefois il possédait, parce qu’il n’a plus dans ses veines le même sang,
dont des alliages successifs ont graduellement modifié la valeur ; autrement
dit, qu’avec le même nom, il n’a pas conservé la même race que ses fondateurs ;
enfin, que l’homme de la décadence, celui qu’on appelle l’homme dégénéré, est
un produit différent, au point de vue ethnique, du héros des grandes époques.iv
Et plus tard, Gobineau nous résume peut-être en une seule
phrase l’intégralité de son œuvre : « Pour tout dire et sans rien outrer,
presque tout ce que la Rome impériale connut de bien sortit d’une source
germanique ».v
Ce qui saute aux yeux, c’est que soixante ans plus tard,
c’est-à-dire au début du XXème siècle, l’Allemand Oswald Spengler, connu comme
grand théoricien de la décadence, ne cite nulle part dans son œuvre le nom
d’Arthur de Gobineau, malgré de nombreuses citations sur la décadence
empruntées à d’autres auteurs français.
**
Nous allons poursuivre nos propos théoriques sur les
causes du déclin de la conscience raciale et qui à son tour donne lieu au
métissage en tant que le nouveau mode de vie. Avant cela, il nous faut nous
pencher sur la notion de décadence chez les écrivains romains Salluste et
Juvénal et voir quel fut d’après eux le contexte social menant à la décadence
dans l’ancienne Rome.
L’écrivain Salluste est important à plusieurs titres.
Primo, il fut le contemporain de la conjuration de Catilina, un noble romain
ambitieux qui avec nombre de ses consorts de la noblesse décadente de Rome
faillit renverser la république romaine et imposer la dictature. Salluste fut
partisan de Jules César qui était devenu le dictateur auto-proclamé de Rome
suite aux interminables guerres civiles qui avaient appauvri le fonds génétique
de nombreux patriciens romains à Rome.
Par ailleurs Salluste nous laisse des pages précieuses
sur une notion du politique fort importante qu’il appelle « metus hostilis » ou
« crainte de l’ennemi », notion qui constituait chez les Romains, au cours des
guerres contre les Gaulois et Carthaginois au siècle précèdent, la base
principale de leur race, de leur vertu, de leur virilité, avec une solide
conscience de leur lignage ancestral. Or après s’être débarrassé militairement
de « metus Punicus » et de « metus Gallicus », à savoir après avoir écarté tout
danger d’invasion extérieure, les Romains, au milieu du IIème siècle avant
notre ère, ont vite oublié le pouvoir unificateur et communautaire inspiré par
« metus hostilis » ou la « crainte de l’Autre » ce qui s’est vite traduit par
la perte de leur mémoire collective et par un goût prononcé pour le métissage
avec l’Autre des races non-européennes.
Voici une courte citation de Salluste dans son ouvrage,
Catilina, Chapitre 10.
Ces mêmes hommes qui avaient aisément supporté les
fatigues, les dangers, les incertitudes, les difficultés, sentirent le poids et
la fatigue du repos et de la richesse… L’avidité ruina la bonne foi, la
probité, toutes les vertus qu’on désapprit pour les remplacer par l’orgueil, la
cruauté, l’impiété, la vénalité.vi
La crainte de l’ennemi, la crainte de l’Autre, notion
utilisée par Salluste, fut aux XIXème et XXème siècles beaucoup discutée par
les historiens, politologues et sociologues européens. Cette notion, lancée par
Salluste, peut nous aider aujourd’hui à saisir le mental des migrants
non-européens qui s’amassent en Europe ainsi que le mental de nos politiciens
qui les y invitent. Certes, la crainte de l’Autre peut être le facteur
fortifiant de l’identité raciale chez les Européens de souche. On en est témoin
aujourd’hui en observant la renaissance de différents groupes blancs et
identitaires en Europe. En revanche, à un moment donné, le metus hostiles, à
savoir la crainte des Autres, risque de se transformer en son contraire, à
savoir l’amor hostiles, ou l’amour de l’ennemi qui détruit l’identité raciale
et culturelle d’un peuple. Ainsi les Occidentaux de souche aujourd’hui
risquent-ils de devenir peu à peu victimes du nouveau paysage multiracial où
ils sont nés et où ils vivent. Pire, peu à peu ils commencent à s’habituer à la
nouvelle composition raciale et finissent même par l’intérioriser comme un fait
naturel. Ces mêmes Européens, seulement quelques décennies auparavant, auraient
considéré l’idée d’un pareil changement racial et leur altruisme débridé comme
surréel et morbide, digne d’être combattu par tous les moyens.
Nul doute que la crainte de l’Autre, qu’elle soit réelle
ou factice, resserre les rangs d’un peuple, tout en fortifiant son homogénéité
raciale et son identité culturelle. En revanche, il y a un effet négatif de la
crainte des autres que l’on pouvait observer dans la Rome impériale et qu’on
lit dans les écrits de Juvénal. Le sommet de l’amour des autres, ( l’ amor
hostiles) ne se verra que vers la fin du XXème siècle en Europe
multiculturelle. Suite à l’opulence matérielle et à la dictature du bien-être,
accompagnées par la croyance à la fin de l’histoire véhiculé par les dogmes
égalitaristes, on commence en Europe, peu à peu, à s’adapter aux mœurs et aux
habitudes des Autres. Autrefois c’étaient Phéniciens, Juifs, Berbères, Numides.
Parthes et Maghrébins et autres, combattus à l’époque romaine comme des ennemis
héréditaires. Aujourd’hui, face aux nouveaux migrants non-européens l’ancienne
peur de l’Autre se manifeste chez les Blancs européens dans le mimétisme de
l’altérité négative qui aboutit en règle générale à l’apprentissage du « déni de soi ». Ce déni de soi, on l’observe
aujourd’hui dans la classe politique européenne et américaine à la recherche
d’un ersatz pour son identité raciale blanche qui est aujourd’hui mal vue. A
titre d’exemple cette nouvelle identité négative qu’on observe chez les
gouvernants occidentaux modernes se manifeste par un dédoublement imitatif des
mœurs des immigrés afro-asiatiques. On est également témoin de l’apprentissage
de l’identité négative chez beaucoup de jeunes Blancs en train de mimer
différents cultes non-européens. De plus, le renversement de la notion de «
metus hostiles » en « amor hostiles » par les gouvernants européens actuels
aboutit fatalement à la culture de la pénitence politique. Cette manie
nationale-masochiste est surtout visible chez les actuels dirigeants allemands
qui se lancent dans de grandes embrassades névrotisées avec des ressortissants
afro-asiatiques et musulmans contre lesquels ils avaient mené des guerres
meurtrières du VIIIe siècle dans l’Ouest européen et jusqu’au XVIIIe siècle
dans l’Est européen.
L’engouement pour l’Autre extra-européen – dont l’image
est embellie par les médias et cinémas contemporains – était déjà répandu chez
les patriciens romains décadents au Ièr siècle et fut décrit par le satiriste
Juvénal. Dans sa IIIème satire, intitulée Les Embarras de Rome (Urbis
incommoda), Juvénal décrit la Rome multiculturelle et multiraciale où pour un
esprit raffiné comme le sien il était impossible de vivre…
Dans ces flots d’étrangers et pourtant comme rien
Depuis longtemps déjà l’Oronte syrien
Coule au Tibre, et transmet à Rome ses coutumes,
Sa langue, ses chanteurs aux bizarres costumes…vii
Juvénal se plaint également des migrants juifs dans ses
satires, ce qui lui a valu d’être taxé d’antisémitisme par quelques auteurs
contemporains.
Maintenant la forêt et le temple et la source
Sont loués à des Juifs, qui, pour toute ressource,
Ont leur manne d’osier et leur foin de rebut.
Là, chaque arbre est contraint de payer son tribut;
On a chassé la muse, ô Rome abâtardie
Et l’auguste forêt tout entière mendie viii
Les lignes de Juvénal sont écrites en hexamètres
dactyliques ce qui veut dire en gros un usage d’échanges rythmiques entre
syllabes brèves ou longues qui fournissent à chacune de ses satires une
tonalité dramatique et théâtrale qui était très à la mode chez les Anciens y
compris chez Homère dans ses épopées. À l’hexamètre latin, le traducteur
français a substitué les mètres syllabiques rimés qui ont fort bien capturé le
sarcasme désabusé de l’original de Juvénal. On est tenté de qualifier Juvénal
de Louis Ferdinand Céline de l‘Antiquité. Dans sa fameuse VIème satire, qui
s’intitule Les Femmes, Juvénal décrit la prolifération de charlatans venus à
Rome d’Asie et d’Orient et qui introduisent dans les mœurs romaines la mode de
la zoophilie et de la pédophilie et d’autres vices. Le langage de Juvénal
décrivant les perversions sexuelles importées à Rome par des nouveaux venues
asiatiques et africains ferait même honte aux producteurs d’Hollywood
aujourd’hui. Voici quelques-uns de ses vers traduits en français, de manière
soignés car destinés aujourd’hui au grand public :
Car, intrépide enfin, si ton épouse tendre
Voulait sentir son flanc s’élargir et se tendre
Sous le fruit tressaillant d’un adultère amour,
Peut-être un Africain serait ton fils un jour ix
Les Romains utilisaient le mot « Aethiopis », Ethiopiens
pour désigner les Noirs d’Afrique.
Qui interprète l’interprète ?
L’interprétation de chaque ouvrage par n’importe quel auteur,
sur n’importe quel sujet social et à n’importe quelle époque, y compris les
vers de l’écrivain latin Juvénal, se fera en fonction des idées politiques
dominantes à savoir du Zeitgeist régnant. Or qui va contrôler l’interprète
aujourd’hui si on est obligé de suivre les oukases pédagogiques de ses chefs
mis en place après la fin de la Deuxième Guerre mondiale ? À cet effet on peut
citer Juvénal et les fameux vers de sa VIème satire : « Quis custodet ipsos custodes » à savoir qui
va garder les gardiens, c’est à dire qui va contrôler nos architectes de la
pensée unique qui sévissent dans les universités et dans les médias ?
A peu près le même principe de censure et d’autocensure
règne aujourd’hui au sujet de l’étude et la recherche sur les différentes races.
Aujourd’hui, vu le dogme libéralo-communiste du progrès et la conviction que
les races ne sont qu’une construction sociale et non un fait biologique et en
raison du climat d’auto-censure qui sévit dans la haute éducation et dans les
médias, il n’est pas surprenant que de savants qui analysent les différences
entre races humaines soient souvent accusés d’utiliser des prétendus «
stéréotypes ethniques ». Or le vocable « stéréotype » est devenu aujourd’hui un
mot d’ordre chez les bien-pensants et chez les hygiénistes de la parole en
Europe. La même procédure d’hygiénisme lexical a lieu lorsqu’un biologiste
tente d’expliquer le rôle des différents génomes au sein des différentes races.
Un savant généticien, s’il s’aventure à démystifier les idées égalitaires sur
la race et l’hérédité risque d’être démonisé comme raciste, fasciste, xénophobe
ou suprémaciste blanc. La nouvelle langue de bois utilisée par les médias
contre les mal-pensants se propage dans toutes les chancelleries et toutes les
universités européennes.
Certes, les idées, en l’occurrence de mauvaises idées,
mènent le monde, et non l’inverse. Dans la même veine, les idées dominantes qui
sont à la base du Système d’aujourd’hui décident de l’interprétation des
découvertes dans les sciences biologiques et non l’inverse. Nous avons
récemment vu la chasse aux sorcières dont fut victime le Prix Nobel James
Watson, codécouvreur de la structure de l’ADN et du décryptage du génome
humain. Il a été attaqué par les grand médias pour des propos prétendument racistes
émis il y a une dizaine d’année à propos des Africains. Je le cite : « Même si
j’aimerais croire que tous les êtres humains sont dotés d’une intelligence
égale, ceux qui ont affaire à des employés noirs ne pensent pas la même
chose»x. Ce que Watson a dit est partagé par des milliers de biologistes et
généticiens mais pour des raisons que nous avons déjà mentionnées, ils se
taisent.
Nos Anciens possédaient un sens très aigu de leur
héritage et de leur race qu’ils appelaient genus. Il existe une montagne
d’ouvrages qui traitent de la forte conscience de la parenté commune et du
lignage commun chez les Anciens. Nous n’allons pas citer tous les innombrables
auteurs, notamment les savants allemands de la première moitié du XXème siècle
qui ont écrit un tas de livres sur la dégénérescence raciale des Romains et
d’autres peuples européens et dont les ouvrages sont non seulement mal vus mais
également mal connus par le grand public d’aujourd’hui. Il est à noter qu’avant
la Deuxième Guerre mondiale et même un peu plus tard, les savants et les
historiens d’Europe et d’Amérique se penchaient sur le facteur racial beaucoup
plus souvent et plus librement qu’aujourd’hui.
Il va de soi que les anciens Romains ignoraient le lois
mendéliennes de l’hérédité ainsi que les complexités du fonctionnement de
l’ADN, mais ils savaient fort bien comment distinguer un barbare venu d’Europe
du nord d’un barbare venu d’Afrique. Certains esclaves étaient fort prisés,
tels les Germains qui servaient même de garde de corps auprès des empereurs
romains. En revanche, certains esclaves venues d’Asie mineure et d’Afrique,
étaient mal vus et faisaient l’objet de blagues et de dérisions populaires.
Voici une brève citation de l’historien américain Tenney
Frank, tirée de son livre Race Mixture in the Roman Empire ( Mélange des races
dans l’Empire de Rome), qui illustre bien ce que les Romains pensaient
d’eux-mêmes et des autres. Au début du XXème siècle Frank était souvent cité
par les latinistes et il était considéré comme une autorité au sujet de la
composition ethnique de l’ancienne Rome. Dans son essai, il opère une
classification par races des habitants de l’ancienne Rome suite à ses
recherches sur les inscriptions sépulcrales effectuées pendant son séjour à
Rome. Voici une petite traduction en français de l’un de ces passages :
.…de loin le plus grand nombre d’esclaves venait de
l’Orient, notamment de la Syrie et des provinces de l’Asie Mineure, avec
certains venant d’Égypte et d’Afrique (qui, en raison de la classification
raciale peuvent être considères comme venant de l’Orient). Certains venaient
d’Espagne et de Gaule, mais une proportion considérable d’entre eux étaient
originaires de l’Est. Très peu d’esclaves furent recensés dans les provinces
alpines et danubiennes, tandis que les Allemands apparaissent rarement, sauf
parmi les gardes du corps impériaux. (L’auteur) Bang remarque que les Européens
étaient de plus grand service à l’empire en tant que soldats et moins en tant
que domestiques.xi
Et plus tard il ajoute :
Mais ce qui resta à l’arrière-plan et régit constamment
sur toutes ces causes de la désintégration de Rome fut après tout le fait que
les gens qui avaient construit Rome ont cédé leur place à un race
différente.xii
Les anciens Romains avaient une idée claire des différents
tribus et peuples venus d’Orient à Rome. Comme l’écrit un autre auteur, « Les
esclaves d’Asie mineur et les affranchis cariens, mysiens, phrygiens et
cappadociens, à savoir les Orientaux, étaient, par rapport aux esclaves
d’autres provinces, particulièrement méprisés dans la conscience romaine. Ces
derniers sont même devenus proverbiaux à cause de leur méchanceté. » xiii
En conclusion, on peut dire qu’une bonne conscience
raciale ne signifie pas seulement une bonne connaissance des théories raciales
ou pire encore la diffusion des insultes contre les non-Européens. Avoir la
conscience raciale signifie tout d’abord avoir une bonne mémoire de la lignée
commune et une bonne mémoire du destin commun. Cela a été le cas avec les
tribus européennes et les peuples européens depuis la nuit des temps. Une fois
l’héritage du peuple, y compris son hérédité, oublié ou compromis, la société
commence à se désagréger comme on l’a vu à Rome et comme on le voit chaque jour
en Europe aujourd’hui. « Les premiers Romains tenaient à leur lignée avec
beaucoup de respect et appliquaient un système de connubium selon lequel ils ne
pouvaient se marier qu’au sein de certains stocks approuvés »xiv. Inutile de
répéter comment on devrait appliquer le devoir de connubium en Europe parmi les
jeunes Européens aujourd’hui. Voilà un exemple qui dépasse le cadre de notre
discussion. Suite à la propagande hollywoodienne de longue haleine il est
devenu à la mode chez de jeunes Blanches et Blancs de se lier avec un Noir ou
un métis. Il s’agit rarement d’une question d’amour réciproque mais plutôt
d’une mode provenant du renversement des valeurs traditionnelles.
Il est inutile de critiquer les effets du métissage sans
en mentionner ses causes. De même on doit d’abord déchiffrer les causes de
l’immigration non-européenne avant de critiquer ses effets. Certes, comme if
fut déjà souligné la cause de la décadence réside dans l’oubli de la conscience
raciale. Or celle-ci avait été soit affaiblie soit supprimée par le
christianisme primitif dont les avatars séculiers se manifestent aujourd’hui
dans l’idéologie de l’antifascisme et la montée de diverses sectes
égalitaristes et mondialistes qui prêchent la fin de l’histoire dans une grande
embrassade multiraciale et transsexuel. Critiquer les dogmes chrétiens et leur
visions œcuméniques vis-à-vis des immigrés est un sujet autrement plus explosif
chez nos amis chrétiens traditionalistes et surtout chez nos amis d’Amérique,
le pays où la Bible joue un rôle très important. Or faute de s’en prendre aux causes
délétères de l’égalitarisme chrétien on va tourner en rond avec nos propos
creux sur le mal libéral ou le mal communiste. On a beau critiquer les «
antifas » ou bien le grand capital ou bien les banksters suisses et leurs
manœuvres mondialistes. Reste qu’aujourd’hui les plus farouches avocats de
l’immigration non-européenne sont l’Église Catholique et ses cardinaux en
Allemagne et en Amérique. Roger Pearson, un sociobiologiste anglais de renom
l’écrit . « Se répandant d’abord parmi les esclaves et les classes inférieures
de l’empire romain, le christianisme a fini par enseigner que tous les hommes
étaient égaux aux yeux d’un dieu créateur universel, une idée totalement
étrangère à la pensée européenne… Puisque tous les hommes et toutes les
femmes étaient les “enfants de Dieu”, tous étaient égaux devant leur
divin Créateur ! » xv
Si l’on veut tracer et combattre les racines de la
décadence et ses effets qui se manifestent dans le multiculturalisme et le
métissage, il nous faut nous pencher d’une manière critique sur les
enseignements du christianisme primitif. Ce que l’on observe dans l’Occident
d’aujourd’hui, submergé par des populations non-européennes, est le résultat
final et logique de l’idée d’égalitarisme et de globalisme prêchée par le
christianisme depuis deux mille ans.
Tomislav Sunic et écrivain, ancien professeur de sciences
politiques aux Etats-Unis, ancien diplomate croate. (www.tomsunic.com)
i Montesquieu, Considérations sur les causes de la
grandeur des Romains et de leur décadence (Paris:
Librairie Ch. Delagrave : 1891), Ch. IX, p. 85-86, où il
cite Bossuet; “Le sénat se remplissait de barbares ; le sang romain se mêlait ;
l’amour de la patrie, par lequel Rome s’était élevée au-dessus de tous les
peuples du monde, n’était pas naturel à ces citoyens venus de dehors..”
http://classiques.uqac.ca/classiques/montesquieu/considerations/Considerations_romains.pdf
ii T. Sunic, „Le bon truc; drogue et démocratie“, dans
Chroniques des Temps Postmodernes ( Dublin, Paris: éd Avatar, 2014), pp
227-232. En anglais, „The Right Stuff; Drugs and Democracy“, in Postmortem
Report; Cultural Examinations from Postmodernity ( London: Arktos, 2017), pp.
61-65.
iii Voir T. Sunic, « L’art dans le IIIème Reich », Ecrits
de Paris, juillet—août 2002, nr. 645, Also “Art in the Third Reich: 1933-45”,
in Postmortem Report ( London: Artkos, 2017) pp. 95-110.
iv Arthur de Gobineau, Essai sur l’inégalité des races
humaines, (Paris: Éditions Pierre Belfond, 1967), Livres 1 à 4, pp. 58-59.
vIbid, Livres 5 à 6., p. 164.
https://ia802900.us.archive.org/27/items/EssaiSurLinegaliteDesRacesHumaines/EssaiSurLinegaliteDesRacesHumaines.pdf
vi Salluste, Ouvres de Salluste, Conjuration de Catilina
– ( Paris: C.L. F. Pancoucke, 1838), pp 17-18.
https://ia802706.us.archive.org/5/items/uvresdesalluste00pancgoog/uvresdesalluste00pancgoog.pdf
vii Satires de Juvénal et de Perse, Satire III, traduites
en vers français par M. J . Lacroix (Paris : Firmin Didot frères Libraries,
1846), p. 47.
viiiIbid. p.43
ixIbid., p.165
Egalement sur le site:
http://remacle.org/bloodwolf/satire/juvenal/satire3b.htm
x “ L’homme le plus riche de Russie va rendre à James
Watson sa médaille Nobel”, Le Figaro, le 10 Dec. 2014.
http://www.lefigaro.fr/international/2014/12/10/01003-20141210ARTFIG00268-l-homme-le-plus-riche-de-russie-va-rendre-a-james-watson-sa-medaille-nobel.php
xi Tenney Frank, „Race Mixture in the Roman Empire“, The
American Historical Review, Vol. XXI, Nr. 4, July 1916, p. 701.
xiiIbid. 705
xiii Heikki Solin, “Zur Herkunft der römischen Sklaven”
https://www.academia.edu/10087127/Zur_Herkunft_der_r%C3%B6mischen_Sklaven
xiv Roger Pearson, « Heredity in the History of Western
Culture, » The Mankind Quarterly, XXXV. Nr. 3. printemps 1995, p. 233.
xvIbid p. 234.