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La grande peur en Europe orientale Ecrits de Paris (Février, 2003) Nr. 651 par

Le proverbe croate qui affirme que "l'aube de l’un apporte toujours le crépuscule à l'autre", demeure actuel, surtout à l'occassion des anniversaires historiques et des commémorations politiques. Le chiffre "7" de l'Ancien Testement possède une valeur symoblique, tandis que le nombre "13" inspire angoisse, même aux incroyants. La grande fête millénaire de l'an 2000, commença différemment pour les protestants et les catholiques, différemment pour les chrétiens ortodhoxes, alors que les musulmans semblent être toujours coincés au XVème siècle et mesurent leur temps d'après l'Hégire.

Face au nouveau millénaire, certains membres de sectes bizarres qui pollulent dorénevant à l’avant-scène de l’Europe orientele rêvent également de tout un outillage astrologique et météorologique pour prédire de nouvelles catastrophes politiques. Avides de deviner l'avenir, tels les adeptes de l'équivoque "New Age" ils inspectent même les entrailles des oies sauvages, à l'instar des anciens augures de Rome. Inutile de dire que aucun journal sérieux en Europe de l’Est ne peut se priver du luxe d'inclure dans ses pages des horoscopes pleins de phantasmes sexuels, débordant de fantaisies sur les lendemains qui chantent. La mentalité millénariste se propage rapidement en Europe post-communiste. D’autant plus qu’elle a vu défiler au cours de ces dix dernières années une cohorte de politiciens éphémères dont les pronostics sur la théologie du libre marché se sont révélés désastreux. D'ailleurs, quel "expert" onusien, quel augure bruxellois aurait-il pu prédire la chute du Mur de Berlin et la désintégration du communisme ? De tous les adventistes politiques, il ne reste plus grand chose en Europe de l'Est, hormis quelques témoins de Jéhovah venus de l’Occident et qui prêchent la fin du monde.

A la veille de l'anno domini 1000, les Européens étaient convaincus que le Jugement dernier s'approchait à toute vitesse et que le Royaume de Dieu n'allait plus tarder à s'ouvrir aux élus du monde. Le paradis divin ne s'étant pas matérialisé, beaucoup d’entre eux, pleins d'enthousisme religieux, décidèrent, suite aux appels du Pape Urbain II, de partir en croisade vers la Terre Sainte de Palestine. Tout au long de leur chemin, les pèlerins et les croisés, ne s'en prirent pas seulement aux inifidèles musulmans, ils déversèrent également leur colère sur les chrétiens orthodoxes de Constantinople, et, au passage, sur le ville catholique croate de Zadar. Mille ans plus tard, les nouveux élus sont les Américains qui se croient appelés à mener la guerre perpétuelle pour établir la démocratie universelle. Affamés de rapides rédemptions économiques, leurs serviteurs de l’Europe orientale acceptent sans broncher tout oukase venu d’outre-Atlantique.

L’Europe orientale subit deux maux : d’une part le tragique héritage du mental communiste, d’autre part la grotesque imitation de la sphère occidentale. Quoique l'argent soit devenu tout puissant, le fait d'etre vu « en democrate » sur tous les écrans de télévison renforce la carrière politique. Donc, point de différence entre l’Occident et l’Europe de l’Est. La seule divergence consiste dans le fait que les Européens de l’Est absorbent essentiellement le pire de l’Occident : décadence et anomie.

Il y longtemps, Machiavel remarquait que le prince préfère perdre sa vie que sa résidence secondaire. Or pour un politicien de l’Est converti du communisme au libéralisme, tomber en disgrâce médiatique provoque une douleur autrement plus vive.

Parfois la guerre possède une valeur pédagogique et éducative. On l’occurence ce fut le cas dans les Balkans. Si derrière les cris de guerre, on rencontre un but précis, un idéal fanatique, théologique ou idéologique, alors tout sacrifice humain paraît supportable, disait Emile Cioran. En 1991 tous les Croates aimaient la Croatie indépendante : aujourd’hui ils en sont excédés et ne savent plus quoi faire avec. En 1941 Staline eut recours au nationalisme panslave pour écarter de Russie la menace allemande. Pendant la guerre récente les Croates agissaient à l’unisson ; à l'heure actuelle, ils s'effritent en douzaines de sectes morbides se battant l’une contre l’autre par manque de vision politique et servile imitation de la langue de bois occidentaliste. Dans les Balkans, on ne peut pas envisager de carrière politique, sans etre prêt, au préalable, à éliminer ses anciens compagnons de route.

Certes, le style a changé mais le fond reste le même. Au milieu du XIVème siecle l'Europe était frappée par la pesta bubonica - qui dévora presque une moitié de sa population et fut vite interprétée comme un signe supplémentaire de la colère divine. Durant la Guerre de Trente Ans, plus de cinq millions d'Allemands trouvèrent la mort, mais en dépit de pronostics apocalyptiques, le Traité de Westphalie, en 1648, apporta un semblent de paix et de stabilité. A la veille de leur campagne militaire contre l'Europe centrale, en 1683, les Turcs chantaient des chansons orientales, accompagnés par les derviches tourneurs. Non seulement ils rêvaient aux splendeurs du riche Occident, mais se croyaient appelés à amener les hors-la-loi catholiques dans les rangs de la confession abrahamique. Suite à leur désastre devant les murs viennois, tous les clochers de toutes les églises d'Europe se mirent à sonner. La même chose s'était déjà produite beaucoup plus tôt, en 1492, lorsque Isabelle Ière, avait chassé Juifs, Maures et Mozabites de l'autre extrémité de l'Europe. Le malheur des uns fait toujours le bonheur des autres...

Le laps de temps, le cadre de la durée historique, la localisation géographique conduisent les peuples à concevoire différemment la justice et le crime, le bien et le mal. Pour les citoyens de Budapest les mois de novembre et de décembre 1944 furent la répétition de Stalingrad quoique en direction inverse et selon l’itinéraire communiste. Durant la terreur soviétique, plus de 150 000 Hongrois et Alemands trouvèrent la mort. Plus loin, au Nord-Ouest, les Allemands connurent en 1945 une forme tardive de walhalla, tandis que les vainqueurs inauguraient Le Nouvel Age planétaire par des effusions holywoodiennes et force goulags supplémentaires. Reste l'étérnelle question : que se serait-il passé si l'autre parti l'avait emporté ? Le problème est un peu le même aujourd’hui avec l'héritage des Lumières et son dernier avatar, le libéralisme qui semble être également obsédé par l'histoire linéaire et les avenirs qui chantent. A l’instar du communisme, le libéralisme affirme lui aussi que le passé doit être enterré pour de bon. En réalité, comme le siècle précédent en a témoigné, les fantaisies millénaristes ont toujours des résultats opposés. Et qui aurait pu prédire que l'expérience communiste laisserait un ossuaire de plus de cent millions de cadavres ?

Certes, les ex-communistes en Europe orientale possèdent une incroyable plasticité pour tous les recyclages, globalistes, ou néo-libéraux. Si les citoyens de l'Europe de l'Est, avaient su ce que l'avenir post-communiste et néo-capitaliste leur apporterait, ils se seraient vraisemblablement comportés différemment lors des premières élections parlementaires, au début des années 1990. Tout parti d'oppostion aime bien faire de grandes promesses - une fois au pouvoir il doit changer sa partition.

Face à la marée de la nouvelle partitocratie occidentalophile, l'Europe de l'Est ressemble au légendarie âne de Buridan. L'âne crève de faim et de soif, parce qu'il est incapable de décider s'il faut d'abord aller à la meule de foin, où bien au ruisseau voisin pour se désaltérer. Les grandes attentes politiques de l’Europe orientale relèvent du mental utopiste, donc totalitaire.

Mais la dure réalité perdure, et plus les choses changent, plus elles empirent.

TOMISLAV SUNIC
(écrivain croate)

Le langage « politiquement correct » Genèse d'un emprisonnement Catholica (Été 2006) Nr. 92

Nous avons rencontré lors de son dernier séjour en France M. Tomislav Sunic, diplomate croate mais aussi écrivain, traducteur et ancien professeur de sciences politiques aux Etats-Unis. Fortement impressionné par le fait que la liberté d'expression se trouve paradoxalement plus grande dans les pays anciennement sous domination soviétique qu'à l'Ouest du continent, il nous a proposé le texte qui suit, qui met l'accent sur une des données généralement sous-estimée du conformisme régnant, à côté de l'héritage communiste et de la mentalité de « surveillance » héritée des riches heures du jacobinisme. Ce texte a été rédigé par l'auteur directement en français.


Par «politiquement correct » on entend l'euphémisme actuellement le plus passe-partout derrière lequel se cache la censure et l'autocensure intellectuelle. Si le vocable lui-même n'émerge que dans l'Amérique des années 1980, les racines moralisatrices de ce phénomène à la fois linguistique et politique sont à situer dans la Nouvelle Angleterre puritaine du XVIIe siècle. Cette expression polysémique constitue donc la version moderne du langage puritain, avec son enrobage vétérotestamentaire. Bien qu'elle ne figure pas dans le langage juridique des pays occidentaux, sa portée réelle dans le monde politique et médiatique actuel est considérable. De prime abord, l'étymologie des termes qui la forment ne suggère nullement la menace d'une répression judicaire oud les ennuis académiques. L'expression est plutôt censée porter sur le respect de certains lieux communs postmodernes tels que le multiculturalisme ou une certaine historiographie, considérés comme impératifs dans la communication intellectuelle d'aujourd'hui. En règle générale, et dans la langue française, prononcer l'expression "politiquement correct" déclenche souvent le processus d'association cognitive et fait penser aux expressions tels que "la police de la pensée," "la langue de bois" et "la pensée unique". Or si ces dernières notions ont ailleurs qu'en France, en Europe comme en Amérique, des équivalents, ceux- ci n'y possèdent pas sur le plan lexical la même porte émotive. Ainsi par exemple, lorsque les Allemands veulent designer le langage communiste, ils parlent de "Betonsprache" ("langue de béton"), mais la connotation censoriale de la locution française "langue de bois" n'y est pas rendue. Quant à la "pensée unique," elle reste sans équivalant hors du français, étant intraduisible en anglais ou en allemand ; seule le vocable slave "jednoumlje" - terme en vogue chez les journalistes et écrivains russes, croates ou chèques - possède la même signification.1

En comparaison de l'Europe, les Etats-Unis, bien qu'étant un pays fort sécularisé, restent néanmoins très marqués par de « grands récits » moralistes issus de la Bible ; aucun autre pays sur terre n'a connu un tel degré d'hypermoralisme parabiblique, dans lequel Arnold Gehlen voit « une nouvelle religion humanitaire ».2 Cependant après la deuxième guerre mondiale, le langage puritain a subi une mutation profonde au contact du langage marxiste en usage en Europe, véhiculé par les intellectuels de l'Ecole de Francfort, ou inspirés par eux, réfugiés aux Etats-Unis et plus tard installés dans les grandes écoles et universités occidentales. Ce sont eux qui après la guerre ont commencé à agir dans les médias et dans l'éducation en Europe, et qui ont joué un rôle décisif dans l'établissement de la pensée unique. C'est donc de la conjonction entre l'hypermoralisme américain et les idées freudo-marxistes issues de ce milieu qu'est né le phénomène actuel du politiquement correct.

On sait que les Etats-Unis n'ont jamais eu comme seule raison la conquête militaire, mais ont cultivé le désir d'apporter aux mal-pensants, qu'ils fussent indiens, nazis, communistes, et aujourd'hui islamistes, l'heureux message du démocratisme à la mode américaine, même avec l'accompagnement du bombardement massif des populations civiles. Cet objectif s'est largement réalisé vers la fin de la deuxième guerre mondiale, quand l'Amérique, comme principale grande puissance, s'installa dans son rôle de rééducatrice de la vieille Europe. Et dans les années ultérieures, le lexique américain, dans sa version soft et libéralo-puritaine, jouera même un rôle beaucoup plus fort par le biais des médias occidentaux que la langue de bois utilisée par les communistes est-européens et leurs sympathisants. Au vingtième siècle cependant, l'héritage calviniste a perdu son contenu théologique pour se transformer en un moralisme pur et dur prônant l'évangile libéral des droits de l'homme et le multiculturalisme universel.

Dès la fin des hostilités, un grand nombre d'agents engagés par le gouvernement du président Harry Truman furent donc envoyés en Europe afin de rectifier les esprits, et notamment les tendances autoritaires supposées inhérentes au modèle familial européen. Parmi ces pédagogues figuraient un certain nombre d'intellectuels américains issus de la WASP et imprégnés d'esprit prédicateur, mais aussi des éléments de tendance marxiste dont les activités s'inscrivaient dans le sillage de l'Ecole de Francfort. Pour les uns et les autres, guérir les Allemands, et par extension tous les Européens, de leurs maux totalitaires fut le but principal.3 Tous se croyaient choisis par la providence divine - ou le déterminisme historique marxiste - pour apporter la bonne nouvelle démocratique à une Europe considérée comme une région à demi-sauvage semblable au Wilderness de l'Ouest américain du passé. Le rôle le plus important fut néanmoins joué par l'Ecole de Francfort, dont les deux chefs de file, Theodor Adorno et Max Horkheimer, avaient déjà jeté les bases d'une nouvelle notion de la décence politique. Dans un ouvrage important qu'il dirigea,4 Adorno donnait la typologie des différents caractères autoritaires, et introduisait les nouveaux concepts du langage politique. Il s'attaquait surtout aux faux démocrates et « pseudo conservateurs » et dénonçait leur tendance à cacher leur antisémitisme derrière les paroles démocratiques.5 D'après les rééducateurs américains, « la petite bourgeoisie allemande avait toujours montré son caractère sadomasochiste, marqué par la vénération de l'homme fort, la haine contre le faible, l'étroitesse de cÅ“ur, la mesquinerie, une parcimonie frisant l'avarice (dans les sentiments aussi bien que dans les affaires d'argent) ».6 Dans les décennies qui suivirent, le seul fait d'exprimer un certain scepticisme envers la démocratie parlementaire pourra être assimilé au néonazisme et faire perdre ainsi le droit à la liberté de parole.

Lorsque le gouvernement militaire américain mit en Å“uvre la dénazification,7 il employa une méthode policière de ce genre dans le domaine des lettres et de l'éducation allemande. Mais cette démarche de la part de ses nouveaux pédagogues n'a fait que contribuer à la montée rapide de l'hégémonie culturelle de la gauche marxiste en Europe. Des milliers de livres furent écartés des bibliothèques allemandes ; des milliers d'objets d'art jugés dangereux, s'ils n'avaient pas été détruits au préalable au cours des bombardements alliés, furent envoyés aux Etats-Unis et en Union soviétique. Les principes démocratiques de la liberté de parole ne furent guère appliqués aux Allemands puisqu'ils étaient en somme stigmatisés comme ennemis de classe de la démocratie. Particulièrement dur fut le traitement réservé aux professeurs et aux académiciens. Puisque l'Allemagne national-socialiste avait joui du soutien (bien que souvent momentané) de ces derniers, les autorités américaines de rééducation à peine installées se mirent à sonder les auteurs, les enseignants, les journalistes et les cinéastes afin de connaître leurs orientations politiques. Elles étaient persuadées que les universités et autres lieux de hautes études pourraient toujours se transformer en centres de révoltes. Pour elles, la principale tare des universités pendant le IIIe Reich avait été une spécialisation excessive, creusant un gouffre entre les étudiants comme élite, et le reste de la société allemande. L'éducation universitaire aurait donc transmis la compétence technique tout en négligeant la responsabilité sociale de l'élite vis-à-vis de la société.8 Les autorités américaines firent alors remplir aux intellectuels allemands des questionnaires restés fameux, qui consistaient en des feuilles de papiers contenant plus de cent demandes visant tous les aspects de la vie privée et sondant les tendances autoritaires des suspects. Les questions contenaient souvent des erreurs et leur message ultramoraliste était souvent difficile à comprendre pour des Allemands.9 Peu à peu les mots « nazisme » et « fascisme », subissant un glissement sémantique, se sont métamorphosés en simples synonymes du mal et ont été utilisés à tort et à travers. La « reductio ad hitlerum » est alors devenue un paradigme des sciences sociales et de l'éducation des masses. Tout intellectuel osant s'écarter du conformisme en quelque domaine que ce fût risquait de voir ses chances de promotion étouffées.

C'est donc dans ces conditions que les procédures de l'engineering social et l'apprentissage de l'autocensure sont peu à peu devenues la règle générale dans l'intelligentsia européenne. Bien que le fascisme, au début du troisième millénaire, ne représente plus aucune menace pour les démocraties occidentales, tout examen critique, aussi modeste soit-il, de la vulgate égalitaire, du multiculturalisme et de l'historiographie dominante risque d'être pointé comme « fasciste » ou « xénophobe ». Plus que jamais la diabolisation de l'adversaire intellectuel est la pratique courante du monde des lettres et des médias.

L'Allemagne forme certes un cas à part, dans la mesure où sa perception des Etats-Unis dépend toujours de celle que les Allemands sont obligés d'avoir d'eux-mêmes, comme des enfants auto-flagellants toujours à l'écoute de leurs maîtres d'outre-Atlantique. Jour après jour l'Allemagne doit faire la preuve au monde entier qu'elle accomplit sa tâche démocratique mieux que son précepteur américain. Elle est tenue d'être le disciple servile du maître, étant donné que la « transformation de l'esprit allemand (fut) la tâche principale du régime militaire ».10 Voilà pourquoi, si l'on veut étudier la généalogie du politiquement correct tel que nous le connaissons, on ne peut pas éviter d'étudier le cas de l'Allemagne traumatisée. Et cela d'autant plus qu'en raison de son passé qui ne passe pas, l'Allemagne applique rigoureusement ses lois contre les intellectuels mal-pensants. En outre, l'Allemagne exige de ses fonctionnaires, conformément à l'article 33, paragraphe 5 de sa Loi fondamentale, l'obéissance à la constitution, et non leur loyauté envers le peuple dont ils sont issus.11 Quant aux services de défense de la Constitution (Verfassungschutz), dont la tâche est la surveillance du respect de la Loi fondamentale, ils incluent dans leur mission de veiller à la pureté du langage politiquement correct : « Les agences pour la protection de la constitution sont au fond des services secrets internes dont le nombre s'élève à dix-sept (une au niveau de la fédération et seize autres pour chaque Land fédéral constitutif) et qui sont qualifiées pour détecter l'ennemi intérieur de l'Etat ».12 Puisque toutes les formes d'attachement à la nation sont mal vues en Allemagne en raison de leur caractère jugé potentiellement non-démocratique et néonazi, le seul patriotisme permis aux Allemands est le « patriotisme constitutionnel ».

La nouvelle religion du politiquement correct est peu à peu devenue obligatoire dans toute l'Union européenne, et elle sous-entend la croyance dans l'Etat de droit et dans la « société ouverte ». Sous couvert de tolérance et de respect de la société civile, on pourrait imaginer qu'un jour un individu soit déclaré hérétique du fait, par exemple, d'exprimer des doutes sur la démocratie parlementaire. De plus, en raison de l'afflux des masses d'immigrés non-européens, la loi constitutionnelle est également sujette à des changements sémantiques. Le constitutionnalisme allemand est devenu « une religion civile » dans laquelle « le multiculturalisme est en train de remplacer le peuple allemand par le pays imaginaire de la Loi fondamentale ».13 Par le biais de cette nouvelle religion civique l'Allemagne, comme d'autres pays européens, s'est maintenant transformée en une théocratie séculière.


Sans cette brève excursion dans le climat du combat intellectuel d'après-guerre il est impossible de comprendre la signification actuelle du politiquement correct. La récente promulgation de la nouvelle législation européenne instituant un « crime de haine » est ainsi appelée à se substituer aux législations nationales pour devenir automatiquement la loi unique de tous les Etats de l'Union européenne. Rétrospectivement, cette loi supranationale pourrait être inspirée du code criminel de la défunte Union soviétique ou de celui l'ex-Yougoslavie communiste. Ainsi, le Code criminel yougoslave de 1974 comportait une disposition, dans son article 133, portant sur « la propagande hostile ». Exprimée en typique langue de bois, une telle abstraction sémantique pouvait s'appliquer à tout dissident - qu'il se soit livré à des actes de violence physique contre l'Etat communiste ou qu'il ait simplement proféré une plaisanterie contre le système. D'après le même code, un citoyen croate, par exemple, se déclarant tel en public au lieu de se dire yougoslave pouvait se voir inculper d'« incitation à la haine interethnique », ou bien comme « personne tenant des propos oustachis », ce qui était passible de quatre ans de prison.14 Il faudra attendre 1990 pour que cette loi soit abrogée en Croatie.

A l'heure actuelle le Royaume-Uni témoigne du degré le plus élevé de liberté d'expression en Europe, l'Allemagne du plus bas. Le Parlement britannique a rejeté à plusieurs reprises la proposition de loi sur « le crime de haine », suggérée par divers groupes de pression - ce qui n'empêche pas les juges britanniques d'hésiter à prononcer de lourdes peines contre les résidents d'origine non-européenne par crainte d'être accusés eux-mêmes de cultiver un « préjugé racial ». Ainsi, indépendamment de l'absence de censure légale en Grande-Bretagne, un certain degré d'autocensure existe déjà. Depuis 1994, l'Allemagne, le Canada et l'Australie ont renforcé leur législation contre les mal-pensants. En Allemagne, un néologisme bizarre (Volkshetze : « incitation aux ressentiments populaires »), relevant de l'article 130 du Code pénal, permet d'incriminer tout intellectuel ou journaliste s'écartant de la vulgate officielle. Vu le caractère général de ces dispositions, il devient facile de mettre n'importe quel journaliste ou écrivain en mauvaise posture, d'autant plus qu'en Allemagne il existe une longue tradition légale tendanciellement liberticide d'après laquelle tout ce qui n'est pas explicitement permis est interdit. Quant à la France, elle comporte un arsenal légal analogue, notamment depuis l'entrée en vigueur de la loi Fabius-Gayssot adoptée le 14 juillet 1990 - sur proposition d'un député communiste, mais renforcée à l'initiative du député de droite Pierre Lellouche en décembre 2002. Cette situation se généralise dans l'Union européenne,15 en comparaison de quoi, paradoxalement, les pays postcommunistes connaissent encore un plus grand degré de liberté d'expression, même si en raison de la pression croissante de Bruxelles et de Washington cela est en train de changer.

En Europe communiste, la censure de la pensée avait un gros avantage. La répression intellectuelle y était tellement vulgaire que sa violente transparence donnait à ses victimes l'aura des martyrs. La fameuse langue de bois utilisée par les communiste débordait d'adjectifs haineux au point que tout citoyen pouvait vite se rendre compte da la nature mensongère du communisme. En outre, comme la Guerre froide, vers la fin des années 1940, avait commencé à envenimer les rapports entre l'Est communiste et l'Ouest capitaliste, les élites occidentales se crurent moralement obligées de venir en aide aux dissidents est-européens, et cela moins en raison de leurs vues anticommunistes que pour prouver que le système libéral était plus tolérant que le communisme. Nul n'en sut profiter mieux que les architectes libéraux du langage politiquement correct. En cachant leurs paroles démagogiques derrière les vocables de « démocratie », « tolérance » et « droits de l'homme » ils ont réussi à neutraliser sans aucune trace de sang tout opposant sérieux. Le langage médiatique a été également sujet à des règles hygiéniques imposées par les nouveaux princes de vertus. L'emploi châtré des structures verbales qui se sont propagés à travers toute l'Europe reflète des avatars puritains sécularisés si typiques autrefois des autorités militaires américaines dans l'Allemagne d'après-guerre. De nouveaux signifiants se font incessamment jour pour permettre à la classe dirigeante, ayant peur pour ses sinécures, de cacher ainsi ses propres signifiés privés. A-t-on jamais tant parlé en Amérique et en Europe de tolérance, a-t-on jamais tant prêché la convivialité raciale et l'égalitarisme de tous bords alors que le système entier déborde de toutes formes de violences souterraines et de haines mutuelles? L'idéologie antifasciste doit rester un argument de légitimité pour tout l'Occident. Elle présuppose que même s'il n'y a plus aucun danger fasciste, son simulacre doit toujours être maintenu et brandi devant les masses.

Partout en Europe, depuis la fin de la Guerre froide, l'arène sociale doit fonctionner comme un prolongement du marché libre. L'efficacité économique est vue comme critère unique d'interaction sociale. Par conséquent, les individus qui se montrent critiques au sujet des mythes fondateurs du marché libre ou de l'historiographie officielle sont automatiquement perçus comme ennemis du système. Et à l'instar du communisme, la vérité politique en Occident risque d'être davantage établie par le code pénal que par la discussion académique. De plus, aux yeux de nouveaux inquisiteurs, l'hérétique intellectuel doit être surveillé - non seulement sur la base de ce qu'il dit ou écrit, mais sur celle des personnes qu'il rencontre. La « culpabilité par association » entrave gravement toute carrière, et ruine souvent la vie du diplomate ou du politicien. N'importe quelle idée qui vise à examiner d'une manière critique les bases de l'égalitarisme, de la démocratie et du multiculturalisme, devient suspecte. Même les formes les plus douces de conservatisme sont graduellement poussées dans la catégorie « de l'extrémisme de droite ». Et ce qualificatif est assez fort pour fermer la bouche même aux intellectuels qui font partie du système et qui ont eux-mêmes participé dans la passé à la police de la pensée. « Il y a une forme de political correctness typiquement européenne qui consiste à voir des fascistes partout » écrit ainsi Alain Finkielkraut.16 Le spectre d'un scénario catastrophique doit faire taire toutes les voix divergentes. Si le « fascisme » est décrété légalement comme le mal absolu, toutes les aberrations du libéralisme sont automatiquement regardées comme un moindre mal. Le système libéral moderne de provenance américaine est censé fonctionner à perpétuité, comme une perpetuum mobile.17

L'Occident dans son ensemble, et paradoxalement l'Amérique elle-même, sont devenus des victimes de leur culpabilité collective, qui a comme origine non tant le terrorisme intellectuel que l'autocensure individuelle. Les anciens sympathisants communistes et les intellectuels marxistes continuent à exercer l'hégémonie culturelle dans les réseaux de fabrication de l'opinion publique. Certes, ils ont abandonné l'essentiel de la scolastique freudo–marxiste, mais le multiculturalisme et le globalisme servent maintenant d'ersatz à leurs idées d'antan. La seule différence avec la veille est que le système libéralo-américain est beaucoup plus opérationnel puisqu'il ne détruit pas le corps, mais capture l'âme et cela d'une façon beaucoup plus efficace que le communisme. Tandis que le citoyen américain ou européen moyen doit supporter quotidiennement un déluge de slogans sur l'antiracisme et le multiculturalisme, qui ont acquis des proportions quasi-religieuses en Europe, les anciens intellectuels de tendance philo-communiste jadis adonnés au maoïsme, trotskisme, titisme, restent toujours bien ancrés dans les médias, l'éducation et la politique. L'Amérique et l'Europe s'y distinguent à peine. Elles fonctionnent d'une manière symbiotique et mimétique, chacune essayant de montrer à l'autre qu'elle n'accuse aucun retard dans la mise en place de la rhétorique et de la praxis politiquement correctes. Autre ironie de l'histoire : pendant que l'Europe et l'Amérique s'éloignent chronologiquement de l'époque du fascisme et du national-socialisme, leur discours public évolue de plus en plus vers une thématique antifasciste.

Contrairement à la croyance répandue, le politiquement correct, en tant que base idéologique d'une terreur d'Etat, n'est pas seulement une arme aux mains d'une poignée de gangsters, comme nous l'avons vu en ex-Union Soviétique. La peur civile, la paresse intellectuelle créent un climat idéal pour la perte de liberté. Sous l'influence conjuguée du puritanisme américain et du multiculturalisme de tendance postmarxiste européen, le politiquement correct est devenu une croyance universelle. L'apathie sociale croissante et l'autocensure galopante ne nous annoncent pas de nouveaux lendemains qui chantent.

TOMISLAV SUNIC

Catholica


  1. Force est de constater que les Européens de l'Est semblent avoir fort bien appris à désigner les pièges de l'homo sovieticus. Voir James Gregor, Metascience and Politics: An Inquiry into the Conceptual Language of Political Science (New Brunswick: Transaction Publishers, 2004), pp. 282- 292, où se trouvent décrites les "locutions normatives" du langage proto-totalitaire 

  2. Arnold Gehlen, Moral und Hypermoral (Vittorio Klostermann GmbH, Francfort 2004, p. 78). 

  3. Cf. Paul Gottfried, The Strange Death of Marxism, University of Missouri Press, Columbia-Londres, 2005, p. 108. Voir également Frances Stonor Saunders, Qui mène la danse? La CIA et la guerre froide culturelle, Denoël 2003. 

  4. Theodor Adorno (with Else Frenkel-Brunswick, Daniel J. Levinson, R. N. Sanford), The Authoritarian Personality (Harper and Brothers, New York 1950, pp. 780-820). 

  5. Le langage déconstructiviste promu par l'École de Francfort a récemment été critiqué par Kevin McDonald qui observe dans les analyses d'Adorno une diffamation de la culture européenne, tout « ethnocentrisme européen étant interprété comme un signe de pathologie ». Kevin MacDonald, The Culture of Critique: An Evolutionary Analysis of Jewish Involvement in Twentieth Century Intellectual and Political Movement (Praeger Publications, Westport CT, 1998, repris par Authorhouse, Bloomington 2002, p. 193). 

  6. Caspar Schrenck-Notzing, Characterwäsche (Seewald Verlag, Stuttgart 1965, p. 120). 

  7. La dénazification (Entnazifizierung) avait été expressément décidée lors de la conférence de Yalta (février 1945). Elle fut menée selon un critère de classe en zone soviétique, rapidement confiée aux soins de juges allemands en zones française et britannique, mais directement exercée par des agents américains dans la zone relevant de leur responsabilité, de manière tellement étendue qu'elle finit par s'étouffer elle-même. 

  8. Manfred Heinemann, Ulrich Schneider, Hochschuloffiziere und Wiederaufbau des Hochschulwesens in Westdeutschland,1945 – 1952 (Bildung und Wissenschaft, Bonn 1990), pp. 2-3 and passim. Voir Die Entnazifizierung in Baden 1945-1949 (W. Kohlhammer Verlag, Stuttgart 1991) concernant les épurations des enseignants allemands par les autorités françaises dans la région allemande de Baden. Entre 35 % et 50 % des enseignants dans la partie de l'Allemagne contrôlée par les Américains ont été suspendus d'enseignement. Le pourcentage des enseignants épurés par les autorités françaises s'élevait à 12-15 %. Voir Hermann–Josef Rupieper, Die Wurzeln der westdeutschen Nachkriegesdemokratie (Westdeutscher Verlag, 1992), p. 137. 

  9. Le romancier et ancien militant national-révolutionnaire Ernst von Salomon décrit cela dans son roman satirique Der Fragebogen, et montre comment les « nouveaux pédagogues » américains arrachaient parfois des confessions à leurs prisonniers avant de les bannir ou même de les expédier à l'échafaud. 

  10. Caspar Schrenck-Notzing, op. cit., p 140. 

  11. Cf. Josef Schüsslburner, Demokratie-Sonderweg Bundesrepublik, Lindenblatt Media Verlag, Künzell, 2004, p. 631. 

  12. Ibid., p. 233. 

  13. Ibid., p. 591. 

  14. Tomislav Sunic, Titoism and Dissidence, Peter Lang, Francfort, New York, 1995. 

  15. Ainsi, sur proposition initiale du conseiller spécial du gouvernement britannique Omar Faruk, l'Union européenne s'apprête-t-elle à éditer un lexique politiquement correct destiné aux dirigeants officiels européens impliquant de distinguer soigneusement entre islam et islamisme, et de ne jamais parler, par exemple, de « terrorisme islamique » (source). 

  16. Alain Finkielkraut, « Résister au discours de la dénonciation » dans Journal du Sida, avril 1995. Voir « What sort of Frenchmen are they? », entrevue avec Alain Finkielkraut in Haaretz, le 18 novembre 2005. A. Finkielkraut fut interpellé suite à cet entretien par le MRAP, le 24 novembre, pour ses propos prétendument anti-arabes. Le 25 dans Le Monde, il présente ses excuses pour les propos en question. 

  17. Alain de Benoist, Schöne vernetzte Welt, « Die Methoden der Neuen Inquisition » (Hohenrain Verlag, Tübingen 2001, pp. 190-205). 

L'Histoire victimaire comme identité négative Terre et Peuple (hiver 2007) Nr. 34

(Cet article est tiré du discours prononcé par T. Sunic à la XIIe Table ronde de Terre et Peuple, Paris - Versailles, le 21 octobre 2007)

http://www.terreetpeuple.com/

Tomislav Sunic

Dans le monde du simulacre la réalité doit être plus réelle que la réalité. Le discours historique doit également être plus historique que l'histoire elle-même. Afin de rendre leur discours plus crédible les historiens recourent aux paraphrases pleines d'adjectifs surréels et aux chiffres hyperboliques. C'est surtout le cas avec le récit victimaire des peuples lointains et des tribus modernes dans les pays multiculturels. Tout le monde cherche son identité en se projetant à grands pas dans son histoire, voire même sa préhistoire. Ce n'est pas un hasard si, au moment de la perte de leur identité, les Européens s'efforcent de faire des gestes commémoratifs pour les non Européens. On érige des monuments pour les victimes dont on n'a jamais parlé avant, on construit des maisons avec de belles plaques dorées pour marquer l'endroit de la culpabilité européenne. Les jours fériés ou, le cas échéant, les journées commémoratives, s'accumulent de plus en plus.

La mémoire des Européens est de plus en plus contrainte de se déplacer vers les antipodes exotiques afin de rendre hommage aux peuples dont l'identité n'a rien à voir avec celle des Européens. Les peuples européens sont forcés d'entrer dans la phase post-historique de la commémoration globale. D'une part, les medias et les faiseurs d'opinion nous assurent que l'Histoire touche à sa fin. D'autre part, nous sommes témoins d'une revendication grandissante des peuples non européens pour leur histoire victimaire. Tout se passe comme si, pour avoir son identité, on doit faire renaître ses morts. Et comme d'habitude, toute victimologie de l'extérieur cherche son coupable à l'intérieur, à savoir le recueillement obligatoire des Européens devant le Tiers Monde et l'apprentissage de la culture du remords. L'ancien sens du tragique, qui fut jusqu'à une époque récente, le pilier fondamental de l'identité européenne cède sa place aux jérémiades par procuration pour les victimes asiatiques et africaines. On dirait que la culture de la mort fut remplacée par la culture de la nécrophilie. Quelle horreur de ne pouvoir faire étalage des morts et des victimes des autres! La victimologie est devenue une branche importante dans l'étude de l'hagiographie postmoderne.

Nous devons, pourtant, faire une nette distinction entre la culture de la mort et l'esprit victimaire, comme Pierre Vial l'a noté dans son livre La Mort , il y vingt ans. L'esprit victimaire a complètement évacué le sens de la mort précisément parce il traduit les victimes en chiffres mathématiques qui n'ont aucune valeur transcendantale.

D'où vient cet appétit pour les morts - souvent pour les morts des autres? Dans le hit-parade des victimologies diverses ou, comme on dit, dans la "bataille des mémoires", les victimes ne peuvent pas être égales. Les unes doivent l'emporter sur les autres. Or, comment faire une hiérarchisation des morts? Vu l'ambiance victimaire qui règne aujourd'hui en Occident multiculturel, chaque peuple, chaque communauté est portée à croire que sa victimologie est unique. Voilà le problème troublant, vu le fait que la victimologie des uns va fatalement à l'encontre de celle des autres.

L'idéologie des droits d'homme: une idéologie discriminatrice

L'esprit victimaire découle directement de l'idéologie des droits de l'homme. Les droits de l'homme et son pendant, le multiculturalisme, sont les principaux facteurs qui expliquent la résurgence de l'esprit victimaire. Quand tous les hommes sont déclarés égaux chacun a droit à sa victimologie. Par sa nature, les pays multiculturels en Occident sont censés accorder à chaque communauté l'étalage de sa victimologie - fait dont on est témoin chaque jour. Chaque groupe ethnique, chaque communauté raciale, voire même chaque groupe infra- politique a besoin de sa martyrologie pour légitimer son identité. Pour l'illustrer, essayons de nous mettre dans la peau d'un Autre qui habite Paris, Londres ou New York; d'un Congolais, d'un Laotien ou autre. Ne se posent-ils pas la question suivante: Pourquoi les autres, a savoir les Juifs, ont-ils droit à leur victimologie bien en vue et bien connue, et pourquoi pas moi, pourquoi pas nous? D'ailleurs c'est au nom de droits de l'homme et par extension la droit a la victimologie que les plus grandes tueries on été commises au cours du 20em siècle. C'est au nom de droits de l'homme qu'on déclare les peuples et les intellectuels mal-aimés en dehors de l'humanité. La retombée logique de cet esprit victimaire est la recherche de son identité par la négation de l'Autre, qui devient du coup l'ennemi principale. Voici le problème grave auquel la société multiculturelle en Occident doit faire face. Comment trouver un discours supra ethnique et consensuel sans exclure une autre communauté ?

Le concours des récits victimaires rend les sociétés multiculturelles extrêmement fragiles. Par essence, tout esprit victimaire est conflictuel et discriminatoire. Le langage victimaire est autrement plus bestiaire que l'ancienne langue de bois communiste. Or il devient la règle générale et globale qui mène fatalement à la guerre civile globale.

Pour mieux comprendre les retombées conflictuelles de cet esprit victimaire, comme signe de l'identité négative, il faut se pencher sur la classe politique yougoslave et ses historiens en ex-Yougoslavie communiste, juste avant l'éclatement du pays. D'ailleurs la Yougoslavie communiste fut un pays du simulacre par excellence; ses peuples avaient simulé pendent cinquante ans l'unité et la fraternité supra -identitaire. Dans le langage plus direct le discours victimaire antifasciste et communiste fut la cause principale du futur conflit serbo-croate. L'image communiste victimaire avait, à la veille du conflit, envahi l'espace publique yougoslave non en raison du manque de réalité communiste mais en raison de son excès. En Yougoslavie communiste les identitaires croates furent dépeints comme des monstres, comme des fascistes et des oustachis éternels. Or, d'après ce langage victimaire communiste, il ne fut guère possible pour un Croate de déclarer son identité sans tomber dans le piège de la diabolisation antifasciste. Le discours victimaire antifasciste fut un beau jouet utilisé par les communistes yougoslaves pour séparer davantage les Serbes des Croates.

Or, la propagande yougo- communiste avait laissé ses effets néfastes. Lors de la proclamation de l'indépendance croate en 1991, le récit révisionniste et anticommuniste utilisé par les nouveaux dirigeants croates, devait fatalement provoquer la victimologie serbe. L'une renforçait l'autre. Pour les Serbes, l'indépendance croate fut une chose inouïe, toutes leurs peurs des Croates génocidaires dont ils furent les victimes médiatiques pendant l'époque yougoslave étaient en train de se confirmer; peur réelle ou peur factice devant la résurgence d'un pays qui leur rappelait la Croatie de 1941 et qui leur avait laissé un mauvais souvenir.

Il faut rappeler qu'en Yougoslavie communiste, les populations croates et serbes avaient vécu dans un simulacre de l'agression mutuelle - qui n'a pas tardé à venir. La peur des pogromes, l'image anticipatrice des massacres n'a que facilité les vrais massacres à venir. Quand la guerre réelle éclata en 1991, tout le monde utilisait le langage victimaire ne serait-ce que pour créer une bonne mise en scène et pour donner la légitimité à sa cause politique - et souvent pour cacher le passé criminel et communiste des principaux acteurs. En toute logique comment pouvait-on être un bon Croate sans être un bon anti-Serbe? D'ailleurs peut-on être aujourd'hui un bon Français sans être anti-Arabe ou anti-musulman?

Le conflit des identités serbes et croates s'est davantage aggravé en vertu du récit victimaire et surréel venu de l'Occident. Les medias et les politiciens occidentaux fabriquaient des événements réels ou factices du conflit serbo-croate, qu'ils rendaient ensuite hyperréels aux yeux de leurs citoyens et plus tard au Tribunal de La Hayes. Tout devait se passer comme si tout était vrai dans les Balkans. Il serait pourtant faux de suggérer que l'image victimaire du conflit balkanique avait été conçue exprès comme une sorte de propagande politique ou qu'elle relevât d'un complot secret de tel ou tel gouvernement occidental. L'hyperréel balkanique fut la suite logique des discours quasi balkaniques des gouvernements occidentaux qui se chamaillaient les uns avec les autres. Il n'était plus question de savoir si la réalité de la tuerie balkanique était vraie ou fausse; ce qui importait pour la classe occidentale fut de sauvegarder le mythe multiculturel yougoslave en misant tour à tour sur les différents protagonistes de la guerre. Ainsi la réalité réelle dans les Balkans fut occultée tour à tour par la victimisation et la criminalisation de tous contre tous.

Les conclusions qu'on peut tirer du langage victimaire son les suivantes

Au lieu de diminuer le conflit, il l'augmente; au lieu de créer le dialogue identitaire, il le détruit; au lieu de respecter les morts, il les chosifie. L'image et le discours dont les différents nationalismes européens se font les uns des autres reposent toujours sur une légitimité négative, voire une identité négative. Ils ne peuvent pas servir la cause européenne. Toute image victimaire des peuples européens suscite toujours des sentiments primaires.

Le malheureux conflit serbo-croate n'est qu'une des retombées du discours antifasciste victimaire qui remonte à la fin de la Deuxième guerre mondiale. Les causes de ce discours victimaire ne sont jamais débattues ouvertement par les historiens de la cour et les biens pensants actuels. S'ils osent le faire, c'est au risque de tomber sous le coup du code pénal. Voila un phénomène bizarre. D'une part, on est submergé par les discours victimaires anticoloniaux, antifascistes et philosémites; d'autre part, on ne parle jamais des gigantesques crimes commis par les communistes et leurs alliés contre les peuples européens. Qui se souvient encore des victimes du communisme qui n'ont toujours aucun référent victimaire? Si il y a une autre victimologie, qui mérite en Europe son vrai nom et qui est digne de notre recueillement, c'est le tragique sort des millions et des millions d'Allemands durant et après la guerre.

Schopenhauer and the Perception of the Real or Surreal Postmodernity (The Occidental Observer, October, 2010)

www.theoccidentalobserver.net/2010/10/schopenhauer-1/

Tom Sunic

The text below is the expanded version of Tom Sunic’s speech, delivered at the New Right conference in London, on October 23, 2010.


There is a danger in interpreting the text of some long gone author, let alone of some heavyweight philosopher, such as Arthur Schopenhauer (1788 – 1860). The interpreter tends to look at parts of the author’s prose that may best suit his own conclusions, while avoiding parts that other critics may find more relevant, and which the interpreter may consider either incomprehensible or irrelevant. This is true for Schopenhauer in so far as he deals in his multilayered work with diverse subject matters, ranging from the theories of knowledge, to the role of women, sex, eugenics, religion, etc., while offering aphoristic formulas on how to live a more or less liveable life. Moreover, in his entire work Schopenhauer deals extensively with the perception of objective reality, our self-perception, and how our self-perception reflects itself in the perception of the Other, for instance in the mind of my political foe or friend. It’s no wonder that when Schopenhauer is read along with some postmodern authors, his work can retrospectively yield some groundbreaking insights, of which even he was not aware.

The devil is often in the details, but harping on the details alone may often overshadow the whole. Just because Schopenhauer was critical of Jewish monotheism, or made some critical remarks about women, should not lead us to the conclusion that he was a standard-bearer of anti-Semitism or a hater of women. The fact that Adolf Hitler was one of his avid readers should not overshadow the fact that the father of modern psychoanalysis, the Jewish-born Austrian Sigmund Freud, learned a get deal from him on the how irrational will is expressed in sexual drive.

An Apolitical Meta-politician

How relevant is Arthur Schopenhauer? At first sight Schopenhauer’s prose may be dated for our understanding of the world today. Schopenhauer can be catalogued as a thinker of the so-called intellectual conservative revolution in so far as many thinkers such as Friedrich Nietzsche, Vilfredo Pareto, Julius Evola and others, one hundred years later, were heavily influenced by his writings. Neither can these authors be properly understood unless the reader becomes familiar with Schopenhauer’s writings first. Secondly, Schopenhauer’s teachings about the primacy of the will spearheading our perception of reality can also be of help in grasping the political hyperreality of the modern liberal system.

Schopenhauer’s name is usually associated with cultural pessimism. Nevertheless, he is far from the caricature of a suicidal author harping ceaselessly on the culture of death, as was the case with many of his 20th-century successors, including the magisterial Emile Cioran. In his aphorisms Schopenhauer provides some handy recipes as to how to minimize a life of pain and sorrow and how to discard the dangerous illusion of happiness. As a fine connoisseur of human psychology, Schopenhauer justly remarks that where there is a violent outburst of joy, a disaster looms just around the corner. It is therefore with maximum efforts that we need to curb shifts in our mood: anxiety is just the other side of ecstasy. One must not give vent to great jubilation or to great sorrow as the changeability of all things can transfigure those at any moment. By contrast, one must enjoy the “here and now,” possibly in a cheerful manner — this is the wisdom of life. (Die Kunst glücklich zu sein. C.H. Beck 1999, p. 56).

Schopenhauer does not deal with political treatises in his work, nor does he discuss the political sociology of the rapidly industrializing Europe, or governmental institutions of his time. The political changes he witnessed, however dramatic they were, such as the Napoleonic wars in Europe, the rise to power of America, and the post-Napoleonic era, were of no interest to him. Quite consistent with his misanthropic views about human nature, he stayed above the political and historical fray to the point of total disinterestedness.

Schopenhauer refuses any formula for any ontological, political, or ethical system whatsoever. Instead, he demolishes all doctrines and all systems, be they religious or political. He resented politics and he can be justly depicted as an “anti–intellectual” in a modern sense of the word.

For Schopenhauer, the world is fundamentally absurd and no political philosophy can alter its absurdity. A French theoretician of postmodernity, the philosopher Clément Rosset, is probably one of the best authors who summarized the significance of Schopenhauer for our times.

“Man has forever been successful in passing off past events for new events. He has been thought to be able to act within free and regenerating time. In reality, though, he has been in the arms of the cadaver. A retrospective horror extends to his past, in which he has lived ever since, although, just like his future, that time had lapsed for good. This time-illness, a profound source of intuition about the absence of all finality, expresses itself in the obsessive theme of repetition.” (Clément Rosset, Schopenhauer, Philosophe de l’Absurde, 1967, p. 97).

In other words, however much we may yearn to affect the flow of time or assign it some goal or purpose, its merciless cyclical nature always bring us to further delusions and the inevitable status quo.

Nowhere is this absurd repetitive will of living visible as in man’s sexual desire — which Schopenhauer describes in his famous chapter and essay “The Metaphysics of Sex.” Once a sexual appetite is assuaged, the will continues to manifest itself again and again in ceaseless sameness of sexual desire.

It follows from this absurd repetitiveness that the entire history of the human species is the entanglement of re-enactments. World affairs and political decision-making are manifestations of a self-inflicted desire for something new. Based on such perceptions of repetitive reality, Schopenhauer shows no interest in history, noting that it is always the same people who take the world stage, with the same ideas, albeit framed in a different rhetoric. In short, his target of criticism is the philosophy of optimism and the idea of progress which lay embedded in the eighteenth century teaching of the Enlightenment.

For Schopenhauer there is nothing new under the sun, as with every fleeting second the new becomes the old and the old becomes the new; the wheel of time turns forever. Time for Schopenhauer is devoid of historicity. Therefore, a study of some historical event, or of some political drama, is totally irrelevant. Schopenhauer advocates the abandoning of the illusory will to create a better world. He was a willy-nilly supporter of monarchical government because that form of rule offered some semblance of authority and stability.

Despite his static philosophy that rejected human and political betterment, Schopenhauer ventures often in his lengthy work into interesting and well-founded analyses, such as his brief study on the importance of heredity. But one must be careful not to extrapolate his scattered comments on race and heredity and assume that they make up the bulk of his work. He believed in the hereditary improvement of mankind and some of his remarks about biological betterment are right on target. Irrespective of the fact that he does not delve much into the subject of heredity, one must agree that Schopenhauer could be easily used as a weapon by modern sociobiologists or race realists.

“If we could castrate all scoundrels, and shut up all stupid geese in monasteries and give persons of noble character a whole harem and provide men, and indeed complete men, for all maidens of mind and understanding, a generation would soon arise what would produce a better age than that of Pericles” (The World as Will and Idea, p. 331, “Heredity.”)

Schopenhauer’s remarks on heredity are perfectly compatible with his teachings on the independence of the will. Just as we can never change the predetermined nature of our genes and our genealogy, we cannot change the predetermined nature of the will:

“The only freedom that exists is of a metaphysical character. In the physical world freedom is an impossibility. .. [T]he will itself, as something that lies beyond time, and so long as it exists at all, never changes… Hence it is that every man achieves only that which is irrevocably established in his nature, or is born with him.(Free Will and Fatalism).

The Will vs. the Deceptive Reality

The main driving force of the entire university is the will. Ideas, concepts and images are merely the objectification of our will at different levels of perception. The will is a blind force; it is subject neither to time nor to space, neither does it obey the principles of causality, nor is it subject to accidents.

In this sense Schopenhauer represents a big break with the teachings of rationalists and idealists of his time, who were enamored with the principles of causality, and henceforth viewed necessity as a cornerstone of life on Earth. Schopenhauer stood out as an oddity in his times which were imbued with the heritage of the Enlightenment.

The will is more important than the thought. However, at the conceptual level, as some scholars pointed out, one must carefully distinguish between the will and the instinct, as his later critical admirer and commentator, the National-Socialist Minister, Alfred Rosenberg, noted in his chapter “Will and Instinct” in his now famous book, The Myth of the 20th Century. “Will is always the opposite of instinct (“Trieb”), and not identical with it, as Schopenhauer seemed to teach.”

In other words contrary to Schopenhauer, Rosenberg objects that Schopenhauer uses the term “will” in an overly general manner. Similar to Nietzsche and his followers, Rosenberg argues for the “implementation” of the free will for Promethean and political goals while contrasting it to the primeval biological impulses which he calls the “instinct.” (Trieb).

Man is originally not a being of knowledge but a creature of instinct and will — a will that comes alive in cyclical time and in a non-linear way. Will is the fundamental reality of the world, the thing-in-itself, and its objectification is what is visible in external phenomena, such as objects or political events that we witness daily. In practical life the antagonism between the will and reason arises from the fact that the will is a metaphysical substance, whereas the reason is something accidental and secondary: an “appendage” to the will. The will is an autonomous desire, that is to say, an irrational need to act or to do something. The will is free in every single thought process and action, but it need not and generally does not follow the precepts of reason.

Unlike the majority of philosophers of his time, including Hegel, Schopenhauer does not hold reason in high regard. Our illusions, based on self-serving perceptions, remain so entrenched despite the most sophisticated appeals to reason. Therefore, Schopenhauer can be justly labeled as the greatest anti-rationalist philosopher of all time. Only the genius has some capacity for objectivity in so far as he can harness his will and become the pure knowing subject.

The absurdity of Schopenhauer’s “free” will is that man is enslaved by it without ever knowing its origin and reason. Humans act but do not know why they act the way they do: apart from a few geniuses, their self perceptions are nothing more than illusions. This leads us to a dreadful life, full of anguish on the one hand and ecstatic expectations on the other. The absurdity of our will is not how to reach the river and quench our thirst: the absurdity consists in the will for being thirsty! The will has no cause and, given that it excludes causality, it does not have any necessity or purpose.

That the being is without any necessity is already a dreadful problem. But that this very being is in addition unhappy and miserable only emphasizes the absence of a raison d’être. (Rosset, p. 16)

Schopenhauer’s theories of representation and perception can easily rank him today in the category of the founding fathers of postmodern theory of the Double and the Hyperreal. Everything that we see is fleeting “representations” and not the actual physical phenomena. We dream even when we are awake. Well, how then tell the difference between the real political truth and the fabricated political truth?

Schopenhauer is a crucial source in understanding the psychopathological impact of religions, myths and the systems of beliefs. At times he labels them “allegories” whereas in other places he describes them as the “metaphysics of the masses” or “people’s metaphysics” (Volksmetaphysik). Just as people have popular poetry and the popular wisdoms or proverbs, they also need popular metaphysics. They need an interpretation of life; and this interpretation must be suited for their comprehension. The great majority of humans have at best a weak faculty for weighing reasons and discriminating between the fact and the fiction. Does this sound familiar?

No belief system, no ideology, no religion is immune from self-serving delusional tenets linked to false perceptions of reality, although, in due time, each of them will undergo the process of demythologization and eventually become a laughing stock for those who see the illusions underlying these delusional myths.

We can illustrate this changing masquerade of history repeating itself when observing the mindset of modern opinion makers. People have always wished, by means of different allegories, to transcend their cursed reality and make frequent excursions into the spheres of the hyperreal, the unreal, or the surreal — in order to offset the absurdity of their existence. It is natural that they resort to religious and ideological devices, however aberrant or criminal these allegorical devices may subsequently turn out to be.

Accordingly, the motor of religious mass mimicry, which Schopenhauer describes, is again our objectified will. Consequently, the whole course of human life is patterned along the principle of imitation, where even the smallest thing in our perception is borrowed from that role model who is viewed now as a path-breaking innovator or a new messiah. Mimicry is the powerful motor of the will, the theme which was later expanded by Schopenhauer’s disciples, such as Gustave Le Bon.

Intelligent individuals amidst our modern rootless masses realize that some beliefs are fraudulent and harmful, but for the sake of social conformity they accept them. They will rather listen to others than trust their own head. As Schopenhauer writes, the bad thing about all religions is that instead of being able to admit their allegorical nature, they conceal it. Absurdities form an essential part of popular beliefs.

Schopenhauer’s teaching on religions, including his denunciation of the will to political power, was borrowed from the religions of Hinduism and Buddhism. He has good words for Catholicism though, which for him is a religion of pessimism (The World as Will and Idea, p. 372). But it would be a serious error, based on a fragmentary reading of his work, to conclude that he was rejecting one religion at the expense of the other. Although Schopenhauer may be described as an atheist or agnostic, his sense of spirituality was very strong. Of all religions Judaism is the worst religion, notes Schopenhauer in his famous book Parerga und Paralipomena.

“The genuine religion of the Jews … is the crudest of all religions (die roheste aller Religionen.) The ongoing contempt for Jews, amidst their contemporary peoples, may have been to a large degree due to the squalid (armsälig) qualities of their religion. … In any case the essence of any religion consists, as such, in its persuasion that it provides for us, namely that our actual existence is not only limited to our life, but that it remains timeless. The appalling (erbärmlich) Jewish region does not fulfil this; indeed, it does not even try to. … Therefore, this is the crudest and the worst of all religions consisting only in an absurd and outrageous (empörend) theism. … While all other religions endeavour to explain to the people by symbols and parables the metaphysical significance of life, the religion of the Jews is entirely immanent and furnishes nothing but a mere war-cry (Kriegsgeschrei) in the struggle with other nations” (pp. 136–137).

Some of Schopenhauer’s words about the power of the blind will can easily be applied to our postmodern times — for example, how the will to believe in something has been hijacked by liberal political elites.

The Hyperreal: The Denial and its Double

We can now jump over to the 20th and 21st century and observe how Schopenhauer’s ideas provide a good fit to the mass illusions accompanying the rising tide of the democratic mystique. How does the will objectify itself in the political arena today? As I wrote in my essay, Vilfredo Pareto and Political Irrationality, politicians are inclined to project their perception of the real world into its embellished Double. Example: None of us is entirely happy with his looks; no political theorist is happy with the world as it is. We all strive to be someone else; we all wish to project either our physique or the present political order into its loftier, distant, and more romantic substitute. As a result, the masses, but also our politicians, assess values and objective reality not as they are, but rather as they’d like to see them. Our passionate need for a change, as a rule, results in inevitable disappointments and feelings of betrayal.

Following Schopenhauer’s logic, it is a serious error to assume that some contemporary politician in the US, the UK, or in Croatia is a liar or a crook just because we feel or think that we are being cheated or oppressed by him. More likely, such wicked political leaders are themselves the victims of self-delusions. Their manic desire for world improvement is based on honest and self-proclaimed “scientific”, “reasonable,” and “truthful” wishful thinking, which they benevolently wish to share with us or with their subjects or constituents.

To illustrate the will for self-delusion, one may observe contemporary leftists and antifascist militants within Schopenhauer’s framework of analysis. What they say is already based on their prior self-persuasions, which are the reflections of the prevailing beliefs of their time. Pareto, as a valiant disciple of Schopenhauer’s methods, notes that ”many people are not socialists because they have been persuaded by reasoning. Quite the contrary; these people acquiesce to such reasoning because they are (already) socialists.” Their will, however aberrantly it may objectify itself in the ravings for some communistic mystique, defies any empirical argument.

Schopenhauer is of paramount importance in understanding our perception of postmodern reality, or our hyperreality, as some authors call it. The surreal world of the liberal dogma — that is, the world in which we live — fits perfectly Schopenhauer’s teaching on the flawed perception of the real. Moreover, Schopenhauer’s work is a useful tool for deciphering liberal mendacity, which has become today the cornerstone of the new world order. The postmodern West is enveloped in the virtual reality of the electronic age (the “videosphere”) and media make-believe, which incessantly turn every real political event into a virtual image.

How does the liberal mystique or, to use Schopenhauer’s word, ‘allegory’, operate today? The process that started with the abstraction of the objective, as a result of the mass media, has ended now in integral reality, as the postmodern author Jean Baudrillard writes. “The virtual itself is “negationist,” or denial-prone. The virtual takes away the substance of the real. “We are living in a society of historical denial by virtue of its virtuality.”

Disbelief reigns everywhere, even if there are solid and empirical proofs of the opposite. No longer is some historical or political event perceived as “real” or truthful. For instance the memory of the Holocaust functions today as the largest civic religion of the West. The Holocaust is a system of belief serving not only a commemorative goal; it is also a cognitive paradigm for interpreting all aspects of our contemporary society. The issue, however, is no longer the body count of people who died in the Holocaust; rather, the issue is the fact that the postmodern virtual world by definition minimizes or maximizes the hyperreal at the expense of the real.

This rule of the hyperreal or the double applies now to all grand narratives, especially those teeming with victimological themes. Even honest historians or social theorists can no longer be taken as real. Why? The big postmodern question will immediately start hovering over their heads: What if that guy is telling the lies? What if he does not tell the truth? Victimologies, and victimhoods no longer sound persuasive as they have found their media hyper-substitutes, which either re-enact, or deactivate the real past crime.

Therefore, the modern media and politicians must make post-prophylactic political decisions in a desperate attempt to dismantle the previous real, i.e., the previous bad decision, the previous inaction by making it up to the real victim with an overkill of repenting rhetoric and post-prophylactic decision making (massive security checks at airports, always new mass commemorations, etc.). If the lives of the masses of people who perished cannot be restored, let us restore their memory by the hyperreal media! Why resuscitate the living, when the resuscitation of the dead is a far better business?

One can analyze the postmodern wars, the so-called Gulf War in 1991 and the war in Bosnia in 1995 using the concepts of the hyperreal and the double. When these wars were televised and commented on by talking heads on TV screens, their real and horrible reality was cancelled out. Spectators were therefore much more likely to support these wars.

Neither can our history writing be a matter of academic discussion any more. Historical narratives about real or surreal fascist crimes or White man crimes or the current mantra on White man guilt have attained a grotesque level of psychological saturation, to the point that for politically conscious Whites they soon sink into oblivion — and laughter — as they are deconstructed. Even if some past mass crimes are empirically verifiable, the masses will start reconstructing its negative Double — after first deconstructing its Real antecedent.

The Age of Postmodernity is basically the age of deconstruction, where no single verity can hold sway for a long time. Here is the vicious circle of the hyperreal. If one is encouraged to deconstruct the real world and denounce political beliefs as a passing allegory, as Schopenhauer did, why not deconstruct new contemporary civic religions, such the monotheism of the capitalist market or the civic religion of victimhood?

Spectral Verities, Viral Lies

We all live the hyperreal, as the French philosopher Rosset writes; we all crave for the Double—be it in its negative or the positive form. We all wish to be something we are not; the duplicate of ourselves. “In place of the world as it is, we invent a ‘duplicate’ or a ‘double,’ a parallel universe which functions as a phantom rival to the existing world.”

The disadvantage of living in the real world is that life in it is drab, frightening, or boring; the advantage of the “doubled” life lies not only in the fact that such life does not exist, but that such life doesn’t even have to exist in order for us to believe it to be true and real! In other words, this desire for a spectral world is not so much a desire for something different, as it is a desire to get rid of the real world.

Who are the new paradigms or role models of our hyperreal postmodernity? Once upon a time the role model for Western man was a rugged individual, a Prometheus unbound, a war hero, a conqueror like Cortez, Columbus, or General Lee. Today the will for the hyperreal requires his double or his denial, or better yet the “doubled denial.” As a result, the new role models for the West are the degenerates, the retards, the non-Whites, the pederasts, the pathetic and the perverts. Baudrillard: “The Courtier was the most remarkable figure of the aristocratic order. The Militant was the most remarkable figure of the social and revolutionary order. The Penitent is the most remarkable figure of our advanced postmodern democratic politicians.”

But these degenerate role models are in turn subject to deconstruction, especially by proud, psychologically healthy White people who are being victimized by the legitimization of these role models.

Granted, we are witnessing the end of the big narratives, such as antifascist victimology. However, the unresolved work of mourning the real (or hyperreal) victims of fascism or racism is in full swing. In other words, the antifascist, antiracist war (with all its political, media and legal prohibition) continues unabated. Even if real racism and fascism are dead and gone, they need to be resurrected in a negative doubled manner in order to give the mourners an opportunity to repent for the failed duty to prevent it from happening. Never again, never again! — this is a new war cry of our hyperreal discourse.

This strategy of the hyperreal “never again”, is directed not only at preventing similar events from happening again in the future — as expressed in the forms of a myriad of memorial centers commemorating the Holocaust. It is also meant to be a tool of unraveling, in a vicarious and imaginary way, of the real past historical disaster that befell the Jews or the non-Whites. Likewise, the wars in Afghanistan and Iraq are waged today as the post- prophylactic double; indeed, they are not just the wars for stopping the terror; they are the wars for removing the past sins of the political class, which led to the real terror of the dreadful 9/11! The goal is now to retroactively cancel out the inflicted national disgrace and humiliation of the ruling elites. This is why the actual wars and our public discourse all over the West are “non-events”. Never again, never again!

And this is why the hyperreal or the double are pure illusions. They cannot last. The violent and the objective real is waiting in the wings and it will soon take the upper hand. Is it for real?

http://theoccidentalobserver.net/2010/10/schopenhauer-1/

Liberalism or Democracy? Carl Schmitt and Apolitical Democracy THIS WORLD (An Annual of Religious and Public Life), vol. 28, 1993 .

"Les temps sont durs; les idées sont molles." François-Bernard Huyghe, La Soft-Idéologie

GROWING imprecision in the language of political discourse has turned virtually everyone into a democrat or, at least, an aspiring democrat. East, West, North, South, in all corners of the world, politicians and intellectuals profess the democratic ideal, as if their rhetorical homage to democracy could substitute for the frequently poor showing of their democratic institutions.1 Does liberal democracy - and this is what we take as our criterion for the "best of all democracies"-mean more political participation or less, and how does one explain that in liberal democracy electoral interests have been declining for years? Judging by voter turnout, almost everywhere in the West the functioning of liberal democracy has been accompanied by political demobilization and a retreat from political participation.2 Might it be that consciously or unconsciously, the citizens of liberal democracies realize that their ballot choices can in no substantial manner affect the way their societies are governed, or worse, that the rites of liberal democracy are an elegant smoke screen for the absence of self-government?

Liberal Parenthesis and the End of the Muscled State

This paper will argue both that democracy is not necessarily an accompanying feature of liberalism and that liberal democracy may often be the very opposite of what democracy is supposed to mean. Through the arguments of Carl Schmitt, I shall demonstrate that: 1) democracy can have a different meaning in liberal society than in non-liberal society, 2) the depoliticization of liberal democracy is the direct result of voter mistrust in the liberal political class, and 3) liberal democracy in multi-ethnic countries is likely to face serious challenges in the future.

Over the period of the last fifty years, Western societies have witnessed a rapid eclipse of "hard" politics. Theological fanaticism, ideological ferocity, and politics of power, all of which have until recently rocked European states, have become things of the past. The influence of radical left-wing or right-wing parties and ideologies has waned. "High" politics, as a traditional action and interaction process between the rulers and the ruled, and as a guide for purported national destiny, seems to have become obsolete. With the collapse of communism in the East, modern liberal democracies in the West appear today as the only alternative forms of government on the barren political and ideological landscape. Moreover, in view of the recent collapse of totalitarian ideologies, liberal democracy seems to have gained even more legitimacy, all the more so as it successfully accommodates differing political views. Western liberal democracy, people believe, can satisfy diverse and disparate opinions, and can continue to function even when these are non-democratic and anti-liberal.

For Schmitt, liberal tolerance towards opposing political views is deceiving. In all of his works, and particularly in Verfassungslehre and Die geistesgeschichtliche Lage des heutigen Parlamentarismus, he points to differences between liberalism and democracy, asserting that liberalism, by its nature, is hostile to all political projects. In liberal democracy, writes Schmitt, "politics far from being the concern of an elite, has become the despised business of a rather dubious class of persons."3 One may add that liberal democracy does not appear to be in need of political projects: With its vast technological infrastructure and the free market network, argues Schmitt, liberal democracy has no difficulty in rendering all contending beliefs and opposing ideologies inoffensive, or, at worst, ridiculous.4

In liberal democracy, in which most collective projects have already been delegitimatized by belief in individualism and in the private pursuit of economic well-being, "it cannot be required, from any thinkable point of view, that anyone lays down his life, in the interest of the undisturbed functioning [of this society.]"5 Little by little, liberal democracy makes all political projects unattractive and unpopular, unless they appeal to economic interests. Liberal democracy, writes Schmitt, seems to be fitted for a rational, secularized environment in which the state is reduced to a "night-watchman" supervising economic transactions. The state becomes a sort of inoffensive "mini-state" ["Minimalstaat"] or stato neutrale.6 One could almost argue that the strength of liberal democracy lies not in its aggressive posturing of its liberal ideal, but rather in its renunciation of all political ideals, including its own.

To some extent, this apolitical inertia appears today stronger than ever before, since no valid challenger to liberal democracy appears on the horizon. What a stark contrast to the time prior to World War II, when radical left- and rightwing ideologies managed to draw substantial support from political and intellectual elites! Might it be that the "Entzauberung" of politics has gone so far as to contribute to the strengthening of apolitical liberal democracy? Very revealing, indeed, appears the change in the behavior of modern elites in liberal democracies; left, right, and center barely differ in their public statements or in their political vocabulary. Their styles may differ, but their messages remain virtually the same. The "soft" and apolitical discourse of modern liberal princes, as one French observer recently wrote, prompts the "liberal-socialist" to exclaim: "I will die from loving your beautiful eyes Marquise." And to this the "socialist-liberal" responds: "Marquise, from loving your beautiful eyes, I will die."7 Leftwing agendas are so often tainted with rightwing rhetoric that they appear to incorporate conservative principles. Conversely, rightwing politicians often sound like disillusioned leftists on many issues of domestic and foreign policy. In liberal democracy, all parties across the political spectrum, regardless of their declaratory differences, seem to be in agreement on one thing: democracy functions best when the political arena is reduced to its minimum and the economic and juridical spheres are expanded to their maximum.

Part of the problem may result from the very nature of liberalism. Schmitt suggests that the notions of liberalism and democracy "have to be distinguished from one another so that the patchwork picture that makes up modern mass democracy can be recognized."8 As Schmitt notes, democracy is the antithesis of liberalism, because "democracy ... attempts to realize an identity of the governed and the governors, and thus it confronts the parliament as an inconceivable and outmoded institution."9

Organic Democracy vs. Apolitical Democracy

True democracy, for Schmitt, means popular sovereignty, whereas liberal democracy and liberal parliament aim at curbing popular power. For Schmitt, if democratic identity is taken seriously, only the people should decide on their political destiny, and not liberal representatives, because "no other constitutional institution can withstand the sole criterion of the people's will, however it is expressed."10 Liberal democracy, argues Schmitt, is nothing else but a euphemism for a system consecrating the demise of politics and thus destroying true democracy. But a question arises: why, given liberalism's history of tolerance and its propensity to accommodate diverse groups, does Schmitt adamantly reject liberal democracy? Has not liberalism, particularly in the light of recent experiences with "muscled ideologies," proven its superior and more humane nature?

The crux of Schmitt's stance lies in his conviction that the concept of "liberal democracy" is semantic nonsense. In its place, Schmitt seems to suggest both a new definition of democracy and a new notion of the political. According to Schmitt, "democracy requires, first homogeneity and second-if the need arises-elimination or eradication of heterogeneity."11 Homogeneity and the concomitant elimination of heterogeneity are the two pillars of Schmitt's democracy, something which stands in sharp contrast to liberal party systems and the fragmentation of the body politic. Democratic homogeneity, according to Schmitt, presupposes a common historical memory, common roots, and a common vision of the future, all of which can subsist only in a polity where the people speak with one voice. "As long as a people has the will to political existence," writes Schmitt," it must remain above all formulations and normative beliefs. . . . The most natural way of the direct expression of the people's will is by approvals or disapprovals of the gathered crowd, i.e., the acclamation."12 To be sure, with his definition of homogeneous democracy that results from the popular will, Schmitt appears to be holding the value of the traditional community above that of civil society which, for the last century, has been the hallmark of liberal democracy.13 One may therefore wonder to what extent can Schmitt's "organic" democracy be applicable to the highly fractured societies of the West, let alone to an ethnically fragmented America.

Schmitt insists that "the central concept of democracy is the people (Volk), not mankind [Menscheit]. . . . There can be-if democracy takes a political form-only popular democracy, but not a democracy of mankind [Es gibt eine Volksdemokratie und keine Menscheitsdemokratie]."14 Naturally, this vision of "ethnic" democracy collides with modern liberal democracy, one of the purposes of which, its proponents claim, is to transcend ethnic differences in pluralistic societies. Schmitt's "ethnic" democracy must be seen as the reflection of the uniqueness of a given people who oppose imitations of their democracy by other peoples or races. Since Schmitt's democracy bears a resemblance to ancient Greek democracy, critics must wonder how feasible this democracy can be today. Transplanted into the twentieth century, this democratic anachronism will appear disturbing, not least because it will remind some of both fascist corporate and Third World states with their strict laws on ethnic and cultural homogeneity. Schmitt confirms these misgivings when he states that "a democracy demonstrates its political power by knowing how to refuse or keep at bay something foreign and unequal that threatens its homogeneity [das Fremde und Ungleiche . . . zu beseitigen oder fernzuhalten]."15 Any advocate of liberal democracy in modern multicultural societies could complain that Schmitt's democracy excludes those whose birth, race, or simply religious or ideological affiliation is found incompatible with a restricted democracy. Foreign may be a foreign idea that is seen to threaten democracy, and a foreigner may be somebody who is viewed as unfit to participate in the body politic because of his race or creed. In other words, one could easily suspect Schmitt of endorsing the kind of democracy that approximates the "total state."

Nor does Schmitt treat the liberal principles of legality with much sympathy. In his essay "Legalität und Legitimität," Schmitt argues that the kind of liberal democracy creates the illusion of freedom by according to each political group and opposing opinion a fair amount of freedom of expression as well as a guaranteed legal path to accomplish its goal in a peaceful manner.16 Such an attitude to legal rights is contrary to the notion of democracy, and eventually leads to anarchy, argues Schmitt, because legality in a true democracy must always be the expression of the popular will and not the expression of factional interests. "Law is the expression of the will of the people (lex est quod populus jubet)," writes Schmitt,17 and in no way can law be a manifestation of an anonymous representative or a parliamentarian who solely looks after interests of his narrow constituency. Indeed, continues Schmitt, an ethnically homogeneous and historical people has all the prerequisites to uphold justice and remain democratic, provided it always asserts its will.18 Of course, one may argue that Schmitt had in mind a form of populist democracy reminiscent of the 1930s' plebiscitary dictatorships which scorned both parliamentary parties and organized elections. In his Verfassungslehre, Schmitt attacks free parliamentary elections for creating, through secret balloting, a mechanism which. "transforms the citizen (citoyen), that is, a specifically democratic and political figure, into a private person who only expresses his private opinion and gives his vote."19 Here Schmitt seems to be consistent with his earlier remarks about ethnic homogeneity. For Schmitt, the much-vaunted "public opinion," which liberals equate with the notion of political tolerance, is actually a contradiction in terms, because a system which is obsessed with privacy inevitably shies away from political openness. True and organic democracy, according to Schmitt, is threatened by liberal secret balloting, and "the result is the sum of private opinions."20 Schmitt goes on to say that "the methods of today's popular elections [Volkswahl] and referendums [Volksentscheid] in modern democracy, in no way contain the procedure for genuine popular elections; instead, they organize a procedure for the elections of the individuals based on the total sum of independent ballot papers."21

Predictably, Schmitt's view of democratic equality is dependent upon his belief that democracy entails social homogeneity, an idea Schmitt develops more fully in Verfassungslehre and The Crisis of Parliamentary Democracy.22 Although liberal democracy upholds the legal equality of individuals, it ignores the equality of rooted citizens. Liberal democracy merely provides for the equality of atomized individuals whose ethnic, cultural, or racial bonds are so weakened or diluted that they can no longer be viewed as equal inheritors of a common cultural memory and a common vision of the future. Undoubtedly, equality and democracy, for Schmitt, are inseparable. Equality in a genuine organic democracy always takes place among "equals of the same kind (Gleichartigen)." This corresponds to Schmitt's earlier assertions that "equal rights make good sense where homogeneity exists."23 Could one infer from these brief descriptions of democratic equality that in an ethnically or ideologically fragmented society equality can never be attained? One might argue that by transferring the political discourse of equality to the juridical sphere, liberal democracy has elegantly masked glaring inequality in another sphere-that of economics. One could agree with Schmitt that liberal democracy, as much as it heralds "human rights" and legal equality and proudly boasts of "equality of (economic) opportunity," encourages material disparities. Indeed, inequality in liberal democracy has not disappeared, and, in accordance with the Schmitt's 'observations regarding the shifts in the political sphere, "another sphere in which substantial inequality prevails (today, for example the economic sphere), will dominate politics. Small wonder that, in view of its contradictory approach to equality, liberal democracy has been under constant fire from the left and the right.24

To sum up, Schmitt rejects liberal democracy on several counts: 1) liberal . democracy is not "demo-krasia," because it does not foster the identity of the governed and the governors, 2) liberal democracy reduces the political arena, and thus creates an apolitical society, and 3) in upholding legal equality, and pursuant to its constant search for the wealth that will win it support, liberal democracy results in glaring economic inequality.25

The Rule of the People or the Rule of Atomized Individuals?

From the etymological and historical points of view, Schmitt's criticism of liberal democracy merits attention. Democracy signifies the rule of the people, a specific people with a common ethnic background, and not the people construed, after the manner of some liberal democracies, as the atomized agglomeration flowing from a cultural "melting pot." But if one assumes that a new type of homogeneity can develop, e.g., homogeneity caused by technological progress, then one cannot dispute the functionality of a liberal democracy in which the homogenized citizens remain thoroughly apolitical: Hypothetically speaking, political issues in the decades to come may no longer be ethnicity, religions, nation-states, economics, or even technology, but other issues that could "homogenize" citizens. Whether democracy in the twenty-first century will be based on apolitical consensus remains to be seen. Schmitt sincerely feared that the apoliticism of "global liberal democracy" under the aegis of the United States could become a dangerous predicament for all, leading not to global peace but to global servitude. As of today, however, liberal democracy still serves as a normative concept for many countries, but whether this will remain so is an open question.

In view of the increased ethnic fragmentation and continued economic disparities in the world, it seems that Schmitt's analysis may contain a grain of truth. The American experience with liberal democracy has so far been tolerable: that is, the U.S. has shown that it can function as a heterogeneous multi-ethnic society even when, contrary to Schmitt's fears, the level of political and historical consciousness remains very low. Yet, the liberal democratic experiment elsewhere has been less successful. Recent attempts to introduce liberal democracy into the multi-ethnic states of Eastern Europe have paradoxically speeded up their dissolution or, at best, weakened their legitimacy. The cases of the multi-ethnic Soviet Union and the now-defunct Yugoslavia-countries in endless struggles to find lasting legitimacy-are very revealing and confirm Schmitt's predictions that democracy functions best, at least in some places, in ethnically homogeneous societies.26 In light of the collapse of communism and fascism, one is tempted to argue that liberal democracy is the wave of the future. Yet, exported American political ideals will vary according to the countries and the peoples among whom they take root. Even the highly Americanized European countries practice a different brand of liberal democracy from what one encounters in America.

Schmitt observes that liberalism, while focusing on the private rights of individuals, contributes to the weakening of the sense of community. Liberal democracy typifies, for Schmitt, a polity which cripples the sense of responsibility and renders society vulnerable to enemies both from within and without. By contrast, his idea of organic democracy is not designed for individuals who yearn to reduce political activity to the private pursuit of happiness; rather, organic, classical democracy means "the identity of the governors and the governed, of the rulers and the ruled, of those who receive orders and of those who abide by them."27 In such a polity, laws and even the constitution itself can be changed on a short notice because the people, acting as their own legislators, do not employ parliamentary representatives.

Schmitt's democracy could easily pass for what liberal theorists would identify as a disagreeable dictatorship. Would Schmitt object to that? Hardly. In fact, he does not discount the compatibility of democracy with communism or even fascism. "Bolshevism and Fascism," writes Schmitt, "by contrast, are like all dictatorships certainly antiliberal, but not necessarily antidemocratic."28 Both communism and fascism strive towards homogeneity (even if they attempt to be homogeneous by force) by banning all opposition. Communism, for which the resolute anti-Bolshevik Schmitt had no sympathy, can surely be democratic, at least in its normative and utopian stage. The "educational dictatorship" of communism, remarks Schmitt, may suspend democracy in the name of democracy, "because it shows that dictatorship is not antithetical to democracy."29 In a true democracy, legitimacy derives not from parliamentary maneuvers, but from acclamation and popular referenda. "There is no democracy and no state without public opinion, and no state without acclamation," writes Schmitt.30 By contrast, liberal democracy with its main pillars, viz., individual liberty and the separation of powers, opposes public opinion and, thus, must stand forth as the enemy of true democracy. Or, are we dealing here with words that have become equivocal? According to Schmitt, "democratic principles mean that the people as a whole decides and governs as a sovereign."31 One could argue that democracy must be a form of kratos, an exercise, not a limiting, of power. Julien Freund, a French Schmittian, concurs that "democracy is a ‘kratos.’ As such it presupposes, just like any other regime, the presence and the validity of an authority."32 With its separation of powers, the atomization of the body politic, and the neutralization of politics, liberal democracy deviates from this model.

Conclusion: The Liberal ‘Dictatorship of Well-Being’

If one assumes that Schmitt's "total democracy" excludes those with different views and different ethnic origins, could not one also argue that liberal democracy excludes by virtue of applying an "apolitical" central field? Through apolitical economics and social censure, liberal democracy paradoxically generates a homogeneous consumer culture. Is this not a form of "soft" punishment imposed on those who behave incorrectly? Long ago, in his observations about democracy in America, Tocqueville pointed out the dangers of apolitical "democratic despotism." "If despotism were to be established among the democratic nations of our days, it might assume a different character; it would be more extensive and more mild; it would degrade men without tormenting them."33 Perhaps this "democratic despotism" is already at work in liberal democracies. A person nowadays can be effectively silenced by being attacked as socially insensitive.

Contemporary liberal democracy amply demonstrates the degree to which the economic and spiritual needs of citizens have become homogenized. Citizens act more and more indistinguishably in a new form of "dictatorship of well-being."34 Certainly, this homogeneity in liberal democracy does not spring from coercion or physical exclusion, but rather from the voter's sense of futility. Official censorship is no longer needed as the ostracism resulting from political incorrectness becomes daily more obvious. Citizens appear more and more apathetic, knowing in all likelihood that, regardless of their participation, the current power structure will remain intact. Moreover, liberal democrats, as much as they complain about the intolerance of others, often appear themselves scornful of those who doubt liberal doctrines, particularly the beliefs in rationalism and economic progress. The French thinker Georges Sorel, who influenced Schmitt, remarked long ago that to protest against the illusion of liberal rationalism means to be immediately branded as the enemy of democracy.35 One must agree that, irrespective of its relative tolerance in the past, liberal democracy appears to have its own sets of values and normative claims. Its adherents, for example, are supposed to believe that liberal democracy operates entirely by law. Julien Freund detects in liberal legalism "an irenic concept" of law, "a juridical utopia . . . which ignores the real effects of political, economic and other relations."36 No wonder that Schmitt and his followers have difficulty in accepting the liberal vision of the rule of law, or in believing that such a vision can "suspend decisive [ideological] battle through endless discussion."37 In its quest for a perfect and apolitical society, liberal democracy develops in such a manner that "public discussion [becomes] an empty formality,"38reduced to shallow discourse in which different opinions are no longer debated. A modern liberal politician increasingly resembles an "entertainer" whose goal is not to persuade the opponent about the validity of his political programs, but primarily to obtain electoral majorities.39

In hindsight, it should not appear strange that liberal democracy, which claims to be open to all kinds of technological, economic and sexual "revolutions," remains opposed to anything that would question its apolitical status quo. It comes, therefore, as no surprise that even the word "politics" is increasingly being supplanted by the more anodyne word "policy," just as prime ministers in liberal democracies are increasingly recruited from economists and businessmen.

Schmitt correctly predicted that even the defeat of fascism and the recent collapse of communism would not forestall a political crisis in liberal democracy. For Schmitt, this crisis is inherent in the very nature of liberalism, and will keep recurring even if all anti-liberal ideologies disappeared. The crisis in liberal parliamentary democracy is the result of the contradiction between liberalism and democracy; it is, in Schmittian language, the crisis of a society that attempts to be both liberal and democratic, universal and legalistic, but at the same time committed to the self-government of peoples.

One does not need to go far in search of fields that may politicize and then polarize modern liberal democracy. Recent events in Eastern Europe, the explosion of nationalisms all around the world, racial clashes in the liberal democratic West - these and other "disruptive" developments demonstrate that the liberal faith may have a stormy future. Liberal democracy may fall prey to its own sense of infallibility if it concludes that nobody is willing to challenge it. This would be a mistake. For neither the demise of fascism nor the recent collapse of communism has ushered in a more peaceful epoch. Although Western Europe and America are now enjoying a comfortable respite from power politics, new conflicts have erupted in their societies, over multiculturalism and human rights. The end of liberal apolitical democracy and the return of "hard" politics may be taking place within liberal democratic societies.

Notes


  1. See Giovanni Sartori, Democratic Theory (Detroit: Wayne State University Press, 1962), 3. "In a somewhat paradoxical vein, democracy could be defined as a high-flown name for something which does not exist." See, for instance, the book by French "Schmittian" Alain de Benoist, Démocratie: Le problème (Paris: Le Labyrinthe, 1985), 8. "Democracy is neither more ‘modern’ nor more ‘evolved’ than other forms of governance: Governments with democratic tendencies have appeared throughout history. We can observe how the linear perspective used in this type of analysis can be particularly deceiving." Against the communist theory of democracy, see Julien Freund, considered today as a foremost expert on Schmitt, in Politique et impolitique (Paris: Sirey, 1987), 203. "It is precisely in the name of democracy, designed as genuine and ideal and always put off for tomorrow that non-democrats conduct their campaign of propaganda against real and existing democracies." For an interesting critique of democratic theory, see Louis Rougier, La Mystique démocratique (Paris: Albatros,1983). Rougier was inspired by Vilfredo Pareto and his elitist anti-democratic theory of the state. 

  2. See, for instance, an analysis of U.S. "post-electoral politics," which seems to be characterized by the governmental incapacity to put a stop to increasing appeals to the judiciary, in Benjamin Ginsberg and Martin Shefter, Politics by other Means: The Declining Importance of Election in America (New York: Basic Books, Inc., 1990). 

  3. Carl Schmitt, The Crisis of Parliamentary Democracy, trans. Ellen Kennedy (Cambridge: MIT,1985), 4. 

  4. The views held by some leftist scholars concerning liberalism closely parallel those of Schmitt, particularly the charge of "soft" repression. See, for instance, Jürgen Habermas, Technik und Wissenschaft als Ideologie (Frankfurt: Suhrkamp, 1968). See also Régis Debray , Le Scribe: Genèse du politique (Paris: Grasset, 1980). 

  5. Carl Schmitt, Der Begriff des Politischen (München und Leipzig: Duncker und Humblot, 1932), 36. Recently, Schmitt's major works have become available in English. These include: The Concept of the Political, trans. G. Schwab (New Brunswick: Rutgers University Prress, 1976); Political Romanticism, trans. G. Oakes (Cambridge: MIT Press, 1986); and Political Theology, trans. G. Schwab (Cambridge: MIT Press; 1985). There may be some differences between my translations and the translations in the English version. 

  6. Schmitt, Der Begriff, 76. 

  7. François-Bernard Huyghe, La soft-idéologie (Paris: Robert Laffont, 1987), 43 

  8. Schmitt, The Crisis of Parliamentary Democracy, 8. 

  9. Schmitt, The Crisis of Parliamentary Democracy, 15. 

  10. Schmitt, The Crisis of Parliamentary Democracy, 15. 

  11. Schmitt, The Crisis of Parliamentary Democracy, 9. 

  12. Carl Schmitt, Verfassungslehre (München und Leipzig: Verlag von Duncker und Humblot, 1928), 83. 

  13. See Ferdinand Tönnies, Community and Society (Gemeinschaft und Gesellschaft), trans. and ed. Charles P. Loomis (New York: Harper & Row, 1963). Tönnies distinguishes between hierarchy in modern and traditional society. His views are similar to those of Louis Dumont, Homo Hierarchicus, the Caste System and its Implications, trans. Mark Sainsbury and L. Dumont (Chicago: University of Chicago Press, 1980). Dumont draws attention to "vertical" vs. "horizontal" inequality among social groups. 

  14. Schmitt, Verfassungslehre, 234. 

  15. Schmitt, The Crisis of Parliamentary Democracy, 9. 

  16. Carl Schmitt, Du Politique, trans. William Gueydan (Puiseaux: Pardès, 1990), 46. Legalität und Legitimität appears in French translation, with a preface by Alain de Benoist, as "L’égalité et légitimité" 

  17. Schmitt, Du Politique, 57. 

  18. Schmitt, Du Politique, 58. See also Schmitt's Verfassungslehre, 87-91: 

  19. Schmitt, Verfassungslehre, 245. 

  20. Schmitt, Verfassungslehre, 246. 

  21. Schmitt, Verfassungslehre, 245. 

  22. Schmitt, The Crisis of Parliamentary Democracy, 10. 

  23. Schmitt, The Crisis of Parliamentary Democracy, 13. 

  24. See, for instance, the conservative revolutionary, Arthur Moeller van den Bruck, Das Dritte Reich (1923) whose criticism of liberal democracy often parallels Carl Schmitt's, and echoes Karl Marx, The Critique of the Gotha Program, (New York: International Publishers, 1938), 9. "Hence equal rights here (in liberalism) means in principle bourgeois rights. The equal right is an unequal right for unequal labor." See also Schmitt's contemporary Othmar Spann with a similar analysis, Der wahre Staat (Leipzig: Verlag von Quelle und Meyer,1921). 

  25. See Carl Schmitt, "L'unité du monde," trans. Philippe Baillet in Du Politique, 237-49. 

  26. In some multi-ethnic states, liberal democracy has difficulty taking root. For instance, the liberalisation of Yugoslavia has led to its collapse into its ethnic parts. This could bring some comfort to Schmitt's thesis that democracy requires a homogeneous "Volk" within its ethnographic borders and state. See Tomislav Sunic, "Yugoslavia, the End of Communism the Return of Nationalism," America (20 April 1991), 438--440. 

  27. Schmitt, Verfassungslehre, 234. See for a detailed treatment of this subject the concluding chapter of Paul Gottfried, Carl Schmitt: Politics and Theory (Westport and New York: Greenwood Press, 1990). 

  28. Schmitt, The Crisis of Parliamentary Democracy, 16, 

  29. Schmitt, The Crisis of Parliamentary Democracy, 28. 

  30. Schmitt, Verfassungslehre, 247. 

  31. Carl Schmitt; "L'état de droit bourgeois," in Du Politique, 35. 

  32. Freund, Politique et impolitique, 204. 

  33. Alexis de Tocqueville, Democracy in America (New York: Alfred Knopf, 1966), vol. 2, book fourth, Ch. 6. 

  34. There is a flurry of books criticizing the "surreal" and "vicarious" nature of modern liberal society. See Jean Baudrillard, Les stratégies fatales (“Figures du transpolitique”) (Paris: Grasset, 1983). Also, Christopher Lasch, The Culture of Narcissism (New York: Warner Books, 1979). 

  35. Georges Sorel, Les illusions du progrès (Paris: M. Rivière, 1947), 50. 

  36. Freund, Politique et impolitique, 305. 

  37. Carl Schmitt, Politische Theologie (München und Leipzig: Verlag von Duncker und Humblot, 1934), 80. 

  38. Schmitt, The Crisis of Parliamentary Democracy, 6. 

  39. Schmitt, The Crisis of Parliamentary Democracy, 7. 

America in the Eyes of Eastern Europe (The World and I) Vol. 16, November 2001 (The Washington Times) (Tomislav Sunic)

While a massive amount of both critical and laudatory literature on America is circulating in western Europe, only a few critical books on America and the American way of life can be found in today’s postcommunist eastern Europe. This essay is my attempt to add to that literature.

Before attempting to tackle this complex subject (an eastern European account of America), one needs to define terms. People living in the Czech Republic, Hungary, Poland, or Slovenia do not like being called eastern Europeans; the term eastern Europe has a ring of an insult to their ears. They consider themselves, despite their region’s undemocratic past, full-blooded Europeans–as much if not more so than west Europeans. There may be some truth in this semicomplacent attitude. From the ethnic point of view, all postcommunist countries in eastern Europe are highly homogeneous, with only a few non-Europeans living on their soil. By contrast, western Europe, or what is today part of the fifteen states of the European Union, has a non-European population of approximately 7 percent. Moreover, the population of the United States–which can be thought of as an extension of western Europe–is well over 25 percent non-European in origin.

Ironically, due to the closed nature of its communist past, eastern Europe has never known a large influx of non-Europeans. The paradox is therefore twofold: the label eastern Europe is viewed by many as ideologically colored, its derogatory meaning referring to the formerly Soviet-occupied and communist-ruled part of Europe. Second, although claiming to be 100 percent Europeans, all east European nations, and particularly the newborn nation-states in the region, are well aware of their ethnic roots–certainly more so than are west Europeans. For decades, if not centuries, and even during the darkest hours of communism, east Europeans had a strange love for America, while displaying strange resentments toward their next-door European neighbors.

Any American who travels to Budapest, Zagreb, or Warsaw, be it in a public or private capacity, is welcomed. An American backpacker may enjoy passing through Copenhagen or Amsterdam, but he will never be so warmly embraced by west Europeans as he will be by his east European hosts. The communist rule, which lasted well over forty years in eastern Europe and seventy in Russia, created a mental atmosphere whereby the very term 'West' became synonymous with America, and only to a lesser degree with nearby western Europe. The West, in the eyes and ears of east Europeans, was not so much the rich and opulent Germany or France, but rather the distant, Hollywood-hazed America.

While one could find scores of Marxist true believers in American academia during the Cold War, most east Europeans privately nurtured strong anticommunist and pro-American feelings. Former Presidents Richard Nixon and Ronald Reagan had more true, albeit hidden, constituents in communized Poland, Hungary, and Albania than on the West or East Coast. It was difficult for many east Europeans, particularly those who physically suffered under communism, to grasp the motives of young American students during the anti-Vietnam protests in the late sixties. Of course, pro-American and anticommunist sentiments among the wide layers of eastern European society had to be skillfully hidden. But a great majority of people in eastern Europe privately applauded the U.S.bombing of Vietnam and the harsh anticommunist rhetoric of Nixon and Reagan. They were all persuaded that, sooner or later, American GIs would liberate their homelands from the red plague. But today east Europeans are beginning to realize that America had other fish to fry than liberating Hungary in 1956 or Poland in 1980.

The Passing of the American Age

After the fall of communism, the United States is still perceived by many east Europeans as the incarnation of good, a symbol of enormous wealth, and a place of boundless economic opportunity. To some extent, east European attitudes toward America resemble those of west Europeans following World War II. In their eyes, America was a myth that surpassed the often-gloomy American reality. Many east Europeans are now going through similar psychological convulsions and self-induced misperceptions. The first cracks in their imaginary image of America are beginning to appear.

On a political level, with the end of the bipolar system and the breakup of the Soviet Union, America has become the only role model in the neighborhood. Whether they like it or not, east European politicians know that entrance into the international community means, first and foremost, obtaining a certificate of good democratic behavior from Uncle Sam, and only much later a passing grade from the fledgling European Union (EU). Challenging and opposingU.S.foreign policy in this region is a luxury that no east European ruler can afford, short of paying a hefty price (as Serbia did a half-decade ago).

But contradictions, if not outright hypocrisy, abound on both sides of the Atlantic. Even a self-proclaimed anti-American in eastern Europe will accept with great mistrust EU arbitration of a regional or ethnic dispute or armed conflict. He will always turn his eyes first toward America. Even among America-haters, the unwritten rule is that only America, due to its historical detachment, can be an honest broker. Despite almost grotesque cravings to join the EU exhibited by the entire east European political class, in the back of everybody’s mind the quest is to join NATO first. The recent entry of Poland, Hungary, and the Czech Republic into NATO had far more psychological significance for people in the region than the protractedly scheduled entry into the European Union. Even the most cultivated east European opponent of the American way of life or the harshest critic of U.S.foreign policy does not dispute the fact that America elicits more confidence and sympathy among east Europeans than does the next-door European neighbor, who is traditionally and historically suspected of double deals and treachery.

While western Europe is often decried and derided by European conservative intellectuals as a protectorate of America or a subject of U.S. cultural imperialism, the fact of the matter is that everybody finds something inexplicably attractive about America. One can rave and rant about its decadence, its highest per-capita prison population, poor educational system, or military overextension, but every citizen in Europe, both west and east, is subconsciously enamored with either the real or surreal image of America.

Even gloomy projections of an apocalyptic end of America must be taken with caution. Many erudite conservative authors depict America as the belated aftershock of the late Roman Empire, with a willful, albeit often dangerous, desire to export global democracy by means of paleo- puritan and neoliberal messianism. But features of globalism and political messianism were common to all great powers in Europe throughout centuries. The Jacobin and post-Jacobin France at the end of the eighteenth century, for example, was no less a globalist power than America is today. The case was similar with the now-defunct Soviet Union.

Many Europeans, let alone east Europeans, do not realize that America is not just a continent but a planet with enormous differences in lifestyles and world views–despite its often-derided “McDonaldization” or its “Have a nice day” daily discourse. One learns to appreciate the allegedly decadent American system only after great distance in time and space. The supreme paradox is that many ancient and traditional European values were better defended intellectually by the Confederates in 1863, than by conservative Europeans, then and now.

But is America still the same country today as it was just a decade ago? Certainly it has changed dramatically over the past ten years, not just due to a massive influx of non-European immigrants but also to an infusion of new role models and mindsets that they have brought with them. Only fifty years ago the overwhelming majority of American immigrants were Europeans, who saw in their newly adopted homeland an “extension,” albeit a distant one, of their unfulfilled European dream. The very geographic distance from Europe made them accept wholeheartedly their new American destiny, yet they continued to honor their old European customs, often better and more colorfully than they had done on the other side of the ocean. This hardly seems to be the case with the new immigrants today. Many of these immigrants, especially those coming from Latin America, do not experience a geographic gap from their abandoned homeland because they live in its close vicinity. What is more, due to the rising tide of globalism, their loyalty is often split between their old homeland and their new American one. They may often experience the American dream as just another passing journey, looking instead to whatever will bring them greater financial and economic success. Early America was grounded in the roots of the Western heritage and had no qualms about displaying the badge of traditional Christian and European values, such as chivalry, honor, and the sense of sacrifice. This seems increasingly difficult to preach to new would-be Americans whose religious customs, cultural roots, and historical memory often stretch to the different antipodes of the world.

Contradictions, paradoxes, and hypocrisies abound. Probably one of the best early observers of postmodernity, the conservative author and novelist Aldous Huxley, wrote in a little-known essay that America would be the future of the world–even if and when America, as a separate country and jurisdiction, fades into oblivion. The American system of soft ideology–that is, the dictatorship of well-being and the terror of consumerism–makes it globally appealing and yet so self-destructive. As an English sophisticate and aristocratic conservative, Huxley deeply resented the massification of America, in which he foresaw both a blueprint and a carbon copy of softened communist totalitarianism. But was he not a contradictory person himself, despite his visionary predictions? Did he not choose sunny, ahistorical, decadent, and uprooted California as his deathbed, not his own rainy England or somewhere else in rooted Europe? And did he not spend much of his later life on LSD-induced trips?

American vs. Soviet Man

Eastern Europe’s distorted image ofAmerica, coupled with an often ludicrous love of the imaginaryAmerica, was a logical response to the endless anti-American rhetoric propagated by its former communist masters. Even when communist apparatchiks aired slogans that carried some truth about racial discrimination, poverty, and high crime rates in the United States, the east European masses refused to believe them. This was understandable. How could they believe communist officials, given the fact that the communist system was founded on the big lie and could only function by lying on all wavelengths twenty-four hours a day? Instead, east Europeans opted for their own self-styled vision of America, which real Americans would have found hard to believe in. The gloomier the picture of America presented by the communists, the more east Europeans believed in its opposite pastoral and pristine side.

Ten years after the fall of communism, eastern Europeans are gradually toning down their illusions about quick Americanization–that is, a sudden outbreak of affluence–in their countries. Hence another paradox: Ten years ago, communist mendacity, police repression, and economic scarcity prompted them to kick out the red plague, but today it is American-style capitalism that makes them cry out for more communist-style security and economic predictability, saying to themselves, “Who says, after all, that totalitarianism cannot be democratic, and that an individual always knows what is in his own best interests? Sometimes a leader, a strongman, führer, caudillo, or vodj, best knows the answer.”

The legacy of communism in eastern Europe is hard to grasp even for scholars of substantial culture and intellectual probity. Communism created distinct patterns of behavior that will take longer to discard than the ideological or juridical legacy of communist repression. The shrewd traveler to eastern Europe, whether businessman, politician, or student, will notice that citizens of today’s Prague, Bucharest, Budapest, or Zagreb still display behavioral traits of the communist system. The communist culture of social leveling created a peculiar mind-set of base survivalism, visible today even among individuals who brag that they are ardent anticommunists. American businessmen are often amazed with the way the new postcommunist political elites conceptualize a free market, forgetting that beneath the style and rhetorical veneer of the new class, the substance of communism was never uprooted. Indeed, from the Balkans to the Baltics, the majority of politicians in eastern Europe are basically recycled communists, who for obvious geopolitical reasons converted to Americanophile opportunism. It is questionable to what extent they are true democrats now, and to what extent they were true communist democrats twenty years ago. Thus, there are many misunderstandings and misperceptions on both sides of theAtlantic.

The culture of postcommunist mediocrity and mendacity cannot be wished away by State Department officials or would-be UN Samaritans. Generally speaking, the American attitude toward eastern Europe is based on pragmatic (albeit too idealistic) models and schemes that foresee a solution, or at least a contingency plan, for every crisis. But formulas or models do not work in postcommunist eastern Europe. An average east European is still prone to irrational emotional outbursts and continues to harbor paranoid conspiracy theories. Given that he sees others, including Americans, as crooks, he will himself continue cheating and pilfering, and do his best to double-cross others.

In essence, past communist terror badly weakened what we might call the genetic pool of eastern Europeans. Therefore, many east Europeans accept the vaunted transition toward democracy–i.e., American-style capitalism–only on a purely rhetorical level. Initiative, commitment, and self-reliance, which are taken for granted by Americans, are nonexistent in eastern Europe. The imbedded communist practice of double deals presents a formidable barrier in east European–American business or political relationships. Numerous U.S.scholars and politicians think that these barriers will fade away with the brutal implemention of free markets, but they are wrong.

The primitive appeal of communism abided in the psychological security and economic predictability it provided. Most east Europeans would now like to have it both ways: They would like to retain the economic and political security of communism, while having all the imagined glitz and glory of projected Americanism. For eastern Europeans, the American dream basically boils down to transplanting themselves physically into the imaginary yet real soaps of Santa Barbara or Melrose Place. One may argue, as does Jean Baudrillard, a theorist of postmodernity, that America is utopia achieved. This is true in a sense, if we disregard the ever-increasing economic inequalities and growing social anonymity that could spell the end of the American dream. Conversely, eastern Europe today is a laboratory where different and sometimes obnoxious ideas are officially heralded one day, only to be discarded the next. Americans frequently observe that little can be achieved in this tragic part of Europeby role-modeling or preaching democracy.

Eastern Europe skipped the most important part of its modern history; it never carried out wholesale decommunization, and it never began educating its masses in civility. Consequently, a strong irrational element in human behavior will continue to exist in eastern Europe. Eastern Europe has already had too much of verbal democracy. What it needs is civility.

During the initial postcommunist phase, east Europeans became ardent anticommunists who thought that by hollering anticommunist slogans, they would immediately open up the road to rich America. It is no accident that the first governments in postcommunist eastern Europe were made up of radical anticommunist and nationalist spokesmen. Then, during the second phase, which is still in progress, east Europeans, particularly the political class, engaged in a grotesque mimicry of America. Everybody regurgitates the words economic growth, privatization, globalization, and Euro-Atlantic integration without knowing what they stand for. This phase is coming to an end, leaving a dangerous vacuum behind and a minefield of mass anxiety ahead.

The unpredictable nature of the European character is obvious. Who could have foretold the fall of the Berlin Wall, the brutal war between two similar peoples (Croats and Serbs), and the never-ending reshuffling of the EU? One may not rule out that after the experiment with “made in theU.S.A.” style ultraliberalism, east Europeans may suddenly, out of defiance, revert to ageless domestic hard-liners. Security comes first; democracy may be a distant second. The rapid process of Americanization of eastern Europe, with its self-induced, self-gratifying dreams, may have its nasty drawbacks. If Americans themselves start raising questions about the veracity of their elections and the honesty of their leaders, their poor imitators in eastern Europe will flock to the large trove of their own strongmen. A parallel could be drawn with former European colonies, which after the end of French and English colonial rule, reverted to their own often unsavory customs. Moreover, the surplus population they keep sending to open-armed Europe and America bears witness to the decline of the West.

Additional Reading

  • Jean Baudrillard, translated by Chris Turner, America, Verso, New York, 1989.
  • Noam Chomsky, Secrets, Lies and Democracy, Odonian Press, Tucson, 1994.
  • Tomislav Sunic, Against Democracy and Equality: The European New Right, Peter Lang Publishing, New York, 1990.
  • Alexander Zinoviev, The Reality of Communism, Victor Gollancz, London, 1985.

Tomislav (Thomas) Sunic, a former professor of political science at Juniata College in Huntingdon, Pennsylvania, and a former Croatian diplomat, is the author of several books and numerous essays. He currently resides in Europe.

Marx, Moses und die Heiden in der Offenen Stadt (3) Tomislav Sunic Sleipnir (Zeitschrift für Kultur, Geschichte und Politik); 2.Jg., Heft 3, Mai/Juni1996

Den Kritikern, die behaupten, der Polytheismus sei eine prähistorische, dem primitiven Geiste zuzuordnende Angelegenheit und als solche unvereinbar mit einer mo­dernen Gesellschaft, könnte man entgegenhalten, daß Heidentum nicht unbedingt mit einer Rückkehr zum „Verlorenen Paradies" oder einer Sehnsucht nach Wieder- herstellung der griechisch-römischen Ordnung gleichzusetzen ist. Für den heidnischen Konservativen bedeutet das Bekenntnis der Verbundenheit mit dem Hei­dentum („Paganismus") den Willen, Europas historische Ursprünge neu zu beleben sowie einige geheiligte Aspekte des in Europa vor dem Aufstieg des Christen­tums gelebten Lebens, wiederzuerwecken. In bezug auf die angebliche Überlegenheit bzw. Modernität des Juden-/Christentums gegenüber der Rückständigkeit des indogermanischen Polytheismus, könnte man hinzufü­gen, daß die jüdisch-christlichen Religionen, was Mo­dernität anbelangt, nicht weniger rückständig sind als die heidnischen. De Benoist unterstreicht diesen Ge­sichtspunkt wie folgt:

„War es einst ein groteskes Schauspiel, wenn christ­liche Missionare über die heidnischen Götzenbilder her­zogen, während sie in ihren eigenen Hokuspokus ver­liebt waren, so ist es nunmehr ein wenig lächerlich, wenn über die europäische Vergangenheit ausgerechnet jene herziehen, die niemals müde werden, die jüdisch-christ­liche Kontinuität zu preisen, und die uns auf das Vor­bild der allzeit modernen Gestalten des Abraham, Ja­kob, Isaak und anderer frühgeschichtlicher Beduinen verweisen."1

Einigen heidnischen Denkern zufolge hat die jüdisch­christliche Rationalisierung der historischen Zeit die Projektion der eigenen völkischen Vergangenheit ver­eitelt und hat so wesentlich zur Desertifikation, dem Wachstum der Wüsten dieser Welt beigetragen. Im ver­gangenen Jahrhundert bemerkte der französische Autor Ernest Renan, der Judaismus habe „den Begriff der Hei­ligkeit vergessen, weil die Wüste selber monothei­stisch"2 sei. In ähnlichem Sinne schreibt Alain de Benoist im Zusammenhang mit einem Zitat aus Harvey Cox' The Secular City, der Verlust des Geheiligten, der die heutige „Verdrossenheit" gegenüber dem modernen Gemeinwesen verursachte, sei die logische Konsequenz aus dem biblischen Verzicht auf Geschichte. Die Ent­zauberung der Natur begann mit der Schöpfungs­geschichte, die Entheiligung der Politik mit dem Exo­dus, die Entweihung der Werte mit dem Bundesschluß von Sinai, will sagen nach der Verbannung der Götzenbilder.3 Mit weiteren Untersuchungen dieser Art be­schäftigte sich Mircea Eliade, ein selbst von der heidni­schen Welt beeinflußter Autor, der ergänzend bemerk­te, daß das jüdische Ressentiment gegen heidnische Götzenverehrung aus dem übermäßig rationalen Cha­rakter der mosaischen Gesetze zu verstehen sei, die sämt­liche Lebensbereiche durch Myriaden von Vorschriften, Geboten und Interdikten regulierten.

Entheiligung der Natur, Abwertung des Kulturschaf­fens, kurz, die gewaltsame und unbedingte Zurückwei­sung der kosmischen Religion und vor allem die über­ragende Rolle, die der geistigen Erneuerung aufgrund der sicher erwarteten Rückkehr Jahwes zugewiesen wur­de, waren die Antwort der Propheten auf Krisen, wel­che die beiden jüdischen Königreiche bedrohten.4

Man mag einwenden, der Katholizismus verfüge schließlich über eine eigene Form der Heiligkeit und zeichne sich - anders als andere jüdisch-christliche Glaubensrichtungen - durch eine eigene spirituelle Tran­szendenz aus. Es gibt jedoch Grund zu der Annahme, daß der katholische Heiligkeitsbegriff keine Existenz sui generis aufweist, sondern sich vielmehr auf die in­nige Verbindung des Christlichen mit dem Heidnischen als tragendes Element stützt. Das Christentum verdankt - wie Benoist ausführt - seine Darbietungsformen des Heiligen (geweihte Stätten, Pilgerfahrten, weihnachtli­che Festlichkeit und Heiligenbasilika) der unbändigen Unterströmung des heidnischen und polytheistischen Le­bensgefühls. Deshalb erscheint die heutige Wiederbe­lebung des Heidnischen weniger als eine normsetzende Religionsbewegung im christlichen Wortsinne denn als ein bestimmtes geistliches Instrumentarium, das im Gegensatz zur Religion der Juden und Christen steht. Infolgedessen könnte, wie einige heidnische Denker ausführen, die mögliche Verdrängung der monothe­istischen Weitsicht durch eine polytheistische nicht le­diglich die Wiederkehr der Götter, sondern vielmehr auch die Wiederkehr der großen Vielfalt gemeinschaft­licher Werte bedeuten.

Mut, persönliche Ehre und das geistige und körperli­che Über-sich-Hinauswachsen werden oft als wichtig­ste Tugenden des Heidentums benannt. Im Gegensatz zum utopistischen Optimismus des Christentums und des Marxismus betont das Heidentum den tiefgründi­gen Sinn des Tragischen, den heidnischen Sinn des Tra­gischen, der das menschliche Schicksal zu erklären ver­mag: das Schicksal, das für die alten Indogermanen Handeln, Streben und Selbstüberwindung erforderte.5 In seinem Buche Die Religiosität der Indogermanen faßt Hans Günther diesen Gedanken wie folgt zusammen: „Die indogermanische Religiosität wurzelt nicht in ir­gendeiner Art von Furcht, weder Furcht vor der Gott­heit, noch Furcht vor dem Tode. Die Worte des späten römischen Poeten, daß zuerst die Furcht die Götter er­schuf (Statius, Thebais III, 661: primus in orbe fecit deos timor), können auf die echten Formen der indogermani­schen Religiosität nicht angewandt werden, denn wo auch immer die 'Gottesfurcht' (Sprüche, Salomon IX. 10; Psalm 11,30) sich frei entfaltete, hat sie sich weder als Beginn des Glaubens noch der Weisheit erwiesen."6

Daß die größten Kulturen diejenigen seien, die einen ausgeprägten Sinn für das Tragische besitzen und keine Furcht vor dem Tode kennen, wird von nicht wenigen Autoren vertreten.7 Nach der heidnischen Auffassung des Tragischen ist der Mensch gerufen, vor der Ge­schichte Verantwortung zu übernehmen, weil der Mensch der einzige sei, welcher der Geschichte einen Sinn verleihe. In einem Kommentar zu Nietzsche schreibt Giorgio Locchi, in der heidnischen Kosmogo-

nie werde der Mensch allein als seines Schicksals Schmied (faber suae fortunae) angesehen, frei von bibli­schem oder historischem Determinismus, „göttlicher Gnade", wirtschaftlichen und materiellen Sachzwängen.8Das Heidentum legt Wert auf eine heroische Lebensauf­fassung, im Gegensatz zur christlichen, von Schuldhaf­tigkeit und Lebensfurcht geprägten Haltung. Sigrid Hunke (Europas eigene Religion) beschreibt die essentielle Vorrangigkeit des Lebens, da Leben und Tod wesens­gleich sind und beide sowohl das eine wie das andere in sich bergen. Das Leben, welches jederzeit im Angesicht des Todes und neben dem Tode verläuft, verleiht in je­dem Augenblick der Zukunft Dauerhaftigkeit, und das Leben wird ewig, indem es eine unergründliche Tiefe und die Wertigkeit des Ewigen erlangt.9 Hunke vertritt wie andere mit dem heidnischen Lebensgefühl befaßte Autoren die Ansicht, der Mensch müsse, um in der Offe­nen Stadt diese heidnischen Tugenden wiederzuerwecken, zunächst die dualistische Logik der religiösen und sozia­len Ausschließlichkeit ablegen, „eine Logik, die für den Extremismus nicht nur unter den einzelnen Menschen, sondern auch unter Parteien und Völkern verantwortlich ist und die, von Europa ausgehend, die ganze Welt infi­ziert hat mit einer dualistischen Spaltung, die planetari­sche Ausmaße angenommen hat."10 Um dieses ehrgeizi­ge Ziel zu erreichen, muß der abendländische Mensch zunächst den Sinn der Geschichte neu überdenken.

Vertreter des modernen Heidentums erinnern daran, daß der jüdisch-christliche Monotheismus die Einstel­lung des Menschen zur Geschichte wesentlich verän­dert hat. Indem sie der Geschichte ein spezifisches Ziel zuwies, hat die jüdisch-christliche Lehre alle Ereignis­se der Vergangenheit, mit Ausnahme der für Jahwes Theophanie bedeutsamen, abgewertet. Jahwe gesteht zweifellos zu, daß der Mensch eine Geschichte habe; jedoch nur insofern, als die Geschichte mit einem zuge­wiesenen Ziel, einem sicheren Ziel, einem spezifischen Ziel ausgestattet ist Sollte sich der Mensch jedoch wei­terhin an eine Geschichtsvorstellung klammern, die das kollektive Gedächtnis seines Stammes oder Volkes ak­tiviert, läuft er Gefahr, den Zorn Jahwes heraufzube­schwören. Für Juden, Christen und Marxisten ist Geschichtlichkeit nicht das wahre Wesensmerkmal des Menschen: Das wahre Wesen des Menschen liegt jen­seits der Geschichte. Man könnte sagen, daß die jüdisch­-christliche Vorstellung vom Ende der Geschichte bestens auf die modernen egalitären und pazifistischen Doktri­nen abgestimmt ist, die ihre Geisteshaltung - oft un­wissentlich - aus dem Bibelspruch beziehen: „Dann wohnt der Wolf beim Lamm, der Panther liegt beim Böcklein“ (Jesaja 11:6). De Benoist meint, daß im Un­terschied zur heidnischen Geschichtsvorstellung, die organische Solidarität und gemeinschaftliche Bindun­gen einschloß, die monotheistische Ge­schichtsvorstellung Gräben aufreiße. Demgemäß muß Jahwe auch Vermischungen zwischen Gegenwart und Vergangenheit, zwischen Menschen- und Gottessphäre, zwischen Israel und den goyim verbieten.11 Die Chri­sten werden natürlich, wie ihr jahrhundertelanger Bekehrungseifer hinreichend beweist, das jüdische Aus­schließlichkeitsdogma zurückweisen, aber sie werden nichtdestoweniger ihre eigene Ausschließ­lichkeitsvariante gegen „ungläubige" Moslems, Heiden u. a. „Anhänger des Irrglaubens" beibehalten.

Entgegen dem jüdisch-christlichen Dogma, das den Ausgang der historischen Zeit von dem einen großen Urvater behauptet, erkennt das europäische Heidentum keine Spuren eines Zeitenanfangs. Stattdessen wird die Zeit als immerwährender Neuanfang, als ewige Wie­derkehr, ausgehend von einer Vielzahl verschiedener Väter, angesehen. In der heidnischen Kosmogonie ist die Zeit, wie de Benoist schreibt, der Widerschein der nichtlinearen oder sphärischen Geschichtsauffassung, einer Auffassung, für die die Vergangenheit, die Gegen­wart und die Zukunft nicht unwiderruflich voneinander getrennte oder auf einer einzelnen Linie aufeinander­folgende kosmische Zeitabschnitte bedeuten: Vielmehr werden Gegenwart, Vergangenheit und Zukunft als Di­mensionen der gegenwärtigen Wirklichkeit verstan­den.12 In der heidnischen Kosmogonie obliegt es jedem einzelnen Volk, sich selbst eine Rolle in der Geschichte zuzuweisen; was in der Praxis bedeutet, daß es keine Völker geben kann, die kraft eigener Ernennung die zen­trale Geschichtsbühne besetzen. Und so irrig es ist, von einereinzigen Wahrheit zu sprechen, so falsch ist es auch zu behaupten, daß die gesamte Menschheit die eine und einzige historische Richtung verfolgen müsse, wie der jüdisch-christliche Universalismus und sein weltlicher Auswurf, die „weltweite Demokratie", es vorgesehen haben.13

Die jüdisch-christliche Geschichtsauffassung will glauben machen, daß der historische Zeitablauf mono­linear erfolge und daher auch von beschränkter Aus­sagefähigkeit und Bedeutung sei. Von dorther können dann Christen und Juden die Geschichte nur noch als einen vom Bewußtsein des letzten Zieles und der histo­rischen Erfüllung beherrschten Gesamtkomplex erfas­sen. Für Juden wie Christen erscheint die Geschichte bestenfalls von parenthetischem Interesse, schlimmsten­falls als eine häßliche Episode oder ein Tal der Tränen, das eines baldigen Tages von der Erde verschwinden und vom Paradies überlagert werden muß.

Ferner schließt der christlich-jüdische Monotheismus die Möglichkeit der geschichtlichen Wiederkehr oder des „Neuanfangs" aus, die Geschichte muß sich in vor­herbestimmter Weise entfalten, indem sie sich auf das Endziel zubewegt. In der modernen Offenen Stadt wird die Idee der christlichen Finalität in den Mythos der den Endzustand verkörpernden klassenlosen Gesellschaft oder die apolitische und ahistorische liberale Konsum­gesellschaft übersetzt. De Benoist zufolge erlaubt die Legitimation der Zukunft, welche die Legitimation unvordenklicher Zeiten ersetzt, jegliche Entwurzelung und alle Emanzipationen von früher bestehender Bin­dung. In der utopischen Zukunft, welche eine mythi­sche Vergangenheit ersetzt, liegt übrigens der Keim fort­währenden Betruges, weil die Heilsankündigungen der ständigen Vertagung auf ein späteres Datum unterliegen. Der Betrachter des Weltbetriebes kann nicht mehr auf den Zeitfaktor bauen. Der Zeitablauf wird von der Ver­folgung des einen Zieles determiniert: Es bleibt die Er­wartung; die Erfüllung bleibt aus.

Die historische Entwicklung einer obligatorischen Norm zu unterwerfen, heißt, die Geschichte in einen Objektivitätsrahmen zwängen, der die Freiheit des Han­delns, der Orientierung und der Planung beschneidet.14

Nur die Zukunft kann Juden und Christen in die Lage versetzen, die Vergangenheit zu berichtigen. Nur die Zukunft trägt das Gütesiegel der Erlösung. Von hier an ist für die Juden und Christen die historische Zeit nicht mehr umkehrbar; von hier an wird jedes geschichtliche Ereignis zum Zeichen göttlicher Vorsehung, zum „Fin­ger Gottes", zur Theophanie. In der Offenen Stadt führt dieses monolineare Denken zum Entstehen der Religi­on des Fortschritts und zum Glauben an das schranken­lose wirtschaftliche Wachstum. Wurden dem Moses die Gesetzestafeln nicht an einem bestimmten Ort zu einer bestimmten Zeit übergeben, und sind im weiteren Ver­lauf Ort und Zeit der Predigten, der Wunder und der Kreuzigung Jesu nicht genau bezeichnet? Begann nicht für die Kommunisten das Ende der Geschichte mit der Bolschewistischen Revolution und für die Liberalen mit dem Amerikanischen Jahrhundert? Diese „göttlichen" Eingriffe in die menschliche Geschichte werden einma­lig und unwiederholt bleiben. Eliade faßt diesen Gedan­ken wie folgt zusammen: „Unter dem Druck der Ge­schichte" und befördert von prophetischer und messianischer Erfahrung, dämmert den Kindern Israels eine neue Interpretation geschichtlicher Ereignisse. Ohne auf die Tradition der Urformen und Wiederholungen gänz­lich zu verzichten, versucht Israel die historischen Er­eignisse zu retten, indem es sie als persönliche Erschei­nungen Jahwes deutet. Der Messianismus vermittelt ih­nen einen neuen Wert, insbesondere durch die Beseiti­gung der Wiederholungsmöglichkeit (der historischen Er­eignisse) ad infinitum. Mit der Ankunft des Messias ist die Welt endgültig gerettet und die Geschichte beendet.14

Vom Willen Jahwes direkt gesteuert, setzt sich dann die Geschichte als eine Serie von Ereignissen fort, von denen ein jedes unwiderruflich und unumkehrbar wird. Die Geschichte wird nicht nur ausrangiert, sondern auch bekämpft. Pierre Chaunu, ein zeitgenössischer franzö­sischer Historiker, bezeichnet die Zurückweisung der Geschichte als eine Versuchung für die aus dem Juden­- bzw. Christentum hervorgegangenen Kulturen.15 Eine ähnliche Position bezieht Michel Maffesoli in seiner Stu­die über den Totalitarismus, wenn er schreibt, der Tota- litarismus trete in jenen Ländern auf, die der Geschich­te feindlich gegenüberstehen, und hinzufügt: „Wir tre­ten jetzt ein in jene für die politische Eschatologie ver­heißungsvolle Epoche der Endzeitlichkeit, deren End­produkte das Christentum und seine profanen Formen, der Liberalismus und der Marxismus, bilden."16

Die vorstehenden Gedankengänge sollten der Erläu­terung bedürfen. Akzeptiert man die Idee vom Ende der Geschichte, wie sie von Monotheisten, Marxisten und Liberalen vertreten wird, so erhebt sich doch die Frage, inwieweit denn das ganze Leid der Geschichte erklär­bar sei. Wie ist es - vom liberalen und vom marxisti­schen Standpunkt aus - möglich, all die vergangenen Unterdrückungen, kollektiven Leidenserfahrungen, Ver­treibungen und Demütigungen, von denen die Geschich­te erfüllt ist, der Erlösung zuzuführen? Begnügen wir uns mit der Feststellung, daß dieses Rätsel nur die Schwierigkeiten unterstreicht, mit denen die Frage der Verteilungsgerechtigkeit in der egalitären Offenen Stadt behaftet ist. Wenn eine wirklich egalitäre Gesellschaft auf wundersame Weise entsteht, wird sie unweigerlich eine Gesellschaft der Auserwählten sein, eine Gesell­schaft derer, denen es, wie Eliade sagt, gelungen ist, dem Druck der Geschichte zu entgehen, indem sie ein­fach zur rechten Zeit, am rechten Ort und in einem der richtigen Länder geboren sind. Paul Tillich schrieb vor einiger Zeit, daß eine derartige Gleichheit einer immen­sen geschichtlichen Ungleichheit entspräche, weil sie Diejenigen ausschlösse, die in ihrer Lebenszeit in einer Gesellschaft der Ungleichheit lebten oder sonstwie - um Arthur Koestler zu zitieren - mit einem „Achsel­zucken der Ewigkeit" zugrunde gingen.17 Die vorste­henden Koestler- und Eliade-Zitate verdeutlichen, wie schwer es die modernen Heilsideologien mit ihrem Ver­such, die Zeit anzuhalten und ein Paradies auf Erden zu erschaffen, haben. Wäre es in Zeiten schwerer Krisen nicht besser, sich die heidnische Auffassung vom zykli­schen Verlauf der Geschichte auszuleihen? So scheinen denn auch einige osteuropäische Völker zu verfahren, die in Krisen- oder Katastrophenzeiten oft in Volks­brauchtum und Legenden Zuflucht suchen, die ihnen auf beinahe kathartische Weise helfen, mit ihrer Notla­ge fertig zu werden.

Locchi schreibt: Ein Neuanfang der Geschichte ist möglich. Eine historische Wahrheit gibt es nicht. Gäbe es die historische Wahrheit, so gäbe es keine Geschich­te. Die historische Wahrheit muß immer und immer neu erworben werden; sie muß stets in die Tat umgesetzt werden. Und genau das ist - für uns - der Sinn der Ge­schichte.18

Aus dem Vorstehenden könnten wir schließen, daß für den Christen es Christus ist, der den Wert eines Men­schen definiert, daß für den Juden der Judaismus die Auserwähltheit des Einzelnen begutachtet und daß es für Marx nicht die Qualität des Menschen ist die die Qualität der Klasse, sondern vielmehr die Qualität der Klasse, die den Menschen definiert. Somit wird man auserwählt kraft Zugehörigkeit zur eigenen Klasse oder zum eige­nen Religionsbekenntnis.

Jahwe in seiner Eigenschaft als einziger Schöpfer der Wahrheit ist, wie wir gesehen haben, - ganz wie später seine weltlichen Nachfolger - der Anwesenheit ande­rer Götter und anderer Werte abhold. Für ihn, den gro­ßen Vereinfacher, muß alles, was jenseits seines Pferches lebt, entweder gestraft oder vernichtet werden. Die ge­samte Geschichte lehrt, daß die wahren Anhänger des monotheistischen Glaubens stets ermutigt wurden, im Namen der höheren historischen Wahrheit diejenigen abzustrafen, die von Jahwes rechtem Wege abgekom­men waren. In seinem Buch A New Look at Biblical Crime schreibt Scott: In vielen Fällen wurde das mo­saische Gesetz der Vergeltung - „Aug' um Auge, Zahn um Zahn" - von den Israeliten herangezogen, um die Gräueltaten zu rechtfertigen, mit denen sie über ihre Feinde herfielen... Die Geschichte der israelitischen Feldzüge zeigt, daß die Hebräer zuallermeist die Ag­gressoren waren.19

So konnten die alten Hebräer im Namen der histori­schen Wahrheit das Niedermetzeln der heidnischen Kanaaniter rechtfertigen; während die Christen namens der Christlichen Offenbarung ihre Kriege gegen die Ketzer, Juden und Heiden legitimierten. Freilich wäre es einseitig, wollte man in diesem Zusammenhang die Gewalttätigkeit der Heiden herunterspielen. Die Zerstörung der Stadt Troja durch die Griechen, die Zerstörung Karthagos durch Rom ist ein deutlicher Hinweis auf die von Griechen und Römern betriebene totale und blutige Kriegführung. Nicht verkannt werden sollte jedoch die Tatsache, daß wir bei den Menschen der Antike nur selten jene Selbstgerechtigkeit hinsichtlich ihrer Siege konstatieren, welche die militärischen Triumphe der Christen und Juden zu begleiten pflegte. Selten, wenn überhaupt, machten Römer und Griechen nach der militärischen Niederwerfung ihrer Gegner den Versuch, diese zu ihren eigenen Gottheiten zu bekehren. Demgegenüber sind das Evangelium und das Alte Testament angereichert mit Akten der selbstbeweihräuchernden Gerechtigkeitsausübung, die wiederum der Rechtfertigung erlösender Gewaltanwendung gegen Widersacher dienen. Ganz ähnlich ist in der modernen Offenen Stadt der Krieg für die Demokratie zu einem besonders schändlichen Mittel für die Auslöschung aller andersartigen Gemeinwesen geworden, welche die Theologie des globalen Fortschritts ablehnen und das Kredo der weltweiten Demokratie verschmähen. Pierre Gripari unterstreicht diese Aussage; seiner Meinung nach handelt es sich beim Judaismus, beim Christentum und deren weltlichen Ablegern Nationalsozialismus, Sozialismus und Liberalismus um barbarische Doktrinen, die in die moderne Welt nicht hineingehörten.20

Im Gegensatz zu diesen zur Erstickung neigenden Lehrgebäuden, bemerkt de Benoist, erkennt ein System, das sich mit einer unbegrenzten Zahl von Göttern arrangiert, auch die Vielfalt der Kulte an, die zu ihrer Verehrung ausgeübt werden, und vor allem auch die Vielfalt der Bräuche, der politischen und gesellschaftlichen Systeme der Weltanschauungen, die in diesen Göttern ihren sublimen Ausdruck finden.21 Hieraus folgt, daß Heiden oder polytheistisch Gläubige weit weniger zur Intoleranz neigen. Ihre relative Toleranz wird hauptsächlich ihrer Bereitschaft zur Duldung des „ausgeschlossenen Dritten“ sowie ihrer Ablehnung des jüdisch-christlichen Dualismus zugeschrieben.

Zur Verdeutlichung der relativen heidnischen Toleranz ist die Haltung der indogermanischen Heiden gegenüber ihren Kriegsgegnern einer Betrachtung wert. Jean Haudry führt aus, daß die Kriege der Heiden nach strengen Regularien geführt wurden. Die Kriegserklärung erfolgte gemäß den Ritualen, mit denen zunächst der Beistand der Götter erfleht und deren Zorn auf den Feind gelenkt werden sollte. Die Kriegführung unterlag genau festgelegten Regeln und schließlich „bestand der Sieg im Brechen des Widerstandes und nicht notwendigerweise in der Vernichtung des Gegners".22 An­gesichts der Tatsache, daß die jüdisch-christliche Lehre keine relativen Wahrheiten oder andere und gegensätzliche Wahrheiten zuläßt, betreibt sie gegenüber ihren Widersachern häufig die Politik des totalen Krieges. Eliade schreibt, daß die „für die Propheten und Missionare der drei monotheistischen Religionen, charakteristische Intoleranz und ihr Fanatismus ihr Vorbild und ihre Rechtfertigung in Jahwe finden".23

Wie schlägt sich die monotheistische Intoleranz in der vorgeblich so toleranten Offenen Stadt nieder? Welches sind die weltlichen Folgen des jüdisch-christlichen Monotheismus in unserer Epoche? In den Systemen der Jetztzeit sind es die Anderen, die Unentschiedenen, d.h. diejenigen, die nicht Partei ergriffen haben und jene, die die modernen eschatologischen Politgrundsätze ablehnen, die der Ächtung und Verfolgung anheimgegeben werden; diejenigen sind es, die heute den Nutzen der Ideologie der Menschenrechte, des Weltbürgertums oder der Gleichheit in Frage stellen. Kurz, es sind all die, welche das liberale bzw. kommunistische Glaubensbekenntnis ablehnen.

Abschließend könnte man sagen, daß in den Anfängen seiner Entwicklung der christlich-jüdische Monotheismus sich daran machte, die heidnische Welt ihres mystischen und sakralen Charakters zu entkleiden, indem er allmählich die althergebrachten heidnischen Glaubensinhalte durch Verbreitung des jüdischen Gesetzes verdrängte. Während dieses jahrhundertelangen Prozesses beseitigte das Christentum alle Spuren des Heidnischen, die es noch neben sich hatte. Der noch andauernde Prozeß der Entsakralisierung und der Entzauberung des Lebens und der Politik erscheint als Folge nicht einer zufälligen Abwendung der Europäer vom Christentum, sondern vielmehr des allmählichen Verschwindens des heidnischen Heiligkeitsbegriffes, der lange mit dem Christentum koexistierte. Das Paradox unseres Jahrhunderts aber ist, daß die westliche Welt just zu der Zeit, da Kirchen und Synagogen so gut wie leer sind, mit jüdisch-christlicher Mentalität gesättigt ist.

Fußnoten


  1. a.a.O., S. 26. Alain de Benoist sah sich der Kritik durch die sogenannten neokonservativen „nouveaux philosophes" ausge­setzt, die seinen Paganismus attackierten, weil er als Werkzeug des intellektuellen Antisemitismus, Rassismus und Totalitarismus diene. In seiner Antwort richtet de Benoist dieselbe Kritik gegen die „nouveaux philosophes". Siehe seinen Artikel „Monothéisme -polythéisme: le grand débat". Le Figaro Maga­zine, 28. April 1979, S. 83. Er schreibt: „Wie Horkheimer, wie Ernst Bloch, wie Levinas, wie René Girard - was B.-H. Lévy sich wünscht, ist: weniger 'Verwegenheit', weniger Ideal, weni­ger Politik, weniger Macht, weniger Staat, weniger Geschichte. Was er sich wünscht, ist die Vollbrachtheit der Geschichte, das Ende aller Mißhelligkeit (der Mißhelligkeit, die der Hegelschen Gegenständlichkeit entspricht), abstrahierte Gerechtigkeit, den Weltfrieden, das Verschwinden der Landesgrenzen, die Geburt der homogenen Gesellschaft." 

  2. Ernst Renan, Histoire générale des langues sémitiques, Paris, 1853, S.6 

  3. Alain de Benoist, L'éclipse, S. 129 

  4. Mircea Eliade, Histoire des croyances et des idées religieuses, Paris 1976, Payot, S. 369 und passim 

  5. Jean Haudry, Les Indo-Européens, Paris 1981, PUF, S. 68 

  6. Hans K. Günther, The Religious Attitude of Indo-Europeans, übersetzt von Vivian Bird und Roger Pearson, London 1966, Clair Press S. 21 

  7. Alain de Benoist und Pierre Vial, La Mort, Paris 1983, Le Labyrinthe, S. 15 

  8. Siehe Giorgio Locchi, „L'histoire", Nouvelle École, Nr.. 27/28 (Herbst-Winter) 1975, S. 183-190 

  9. Sigrid Hunke, (ins Deutsche rückübersetzt aus:) La vraie religion de l'Europe, übersetzt von Claudine Glot und Jean-Louis Pesteil, Paris 1985 Le Labyrinthe, S. 253. Das Buch erschien ursprüng­lich unter dem Titel „Europas eigene Religion: Der Glaube der Ketzer" bei Gustav Lübbe, Bergisch-Gladbach 1980 

  10. a.a.O., S. 274 

  11. Alain de Benoist, L'éclipsé, S. 132 

  12. a.a.O., S. 131 

  13. a.a.O., S. 155-156 

  14. Mircea Eliade, The Myth of the Eternal Return oder Cosmos and History übersetzt von Willar R. Trask, 1965, Princeton: University Press, S. 106-107 

  15. Perre Chaunu, Histoire et foi, Paris 1980, Edition France-Em­pire, zitiert nach A. de Benoist, Comment peut-on être paien?, S. 109 

  16. Michel Maffesoli, La violence totalitaire, Paris 1979, PUF, S. 228-229 

  17. Siehe Paul Tillich, The Eternal Now, New York 1963, Charles Scribner's Sons, S. 41 fif. „Achselzucken der Ewigkeit" sind die Worte, mit denen Arthur Koestler seinen Roman Darkness at Noon (Sonnenfinsternis), The Modern Library, 1941, S. 267, beschließt. 

  18. Giorgio Locchi u.a., „Über den Sinn der Geschichte", Das unvergängliche Erbe, Tübingen 1981, Grabert Verlag, S. 223 

  19. Walter Scott, A New Book of Biblical Crime New York 1979, Dorset Press, S. 59 

  20. Pierre Gripari, S. 60 

  21. Alain de Benoist, Comment peut-on dire paien?, S. 157-158 

  22. Jean Haudry, S. 101 

  23. Mircea Eliade, Histoire des croyances et des idées religieuse, Paris 1976, Payot, Bd.l, S. 194 

The Decline & Splendor of Nationalism (Chronicles of American Culture), January 1992, Tomislav Sunic

No political phenomenon can be so creative and so destructive as nationalism. Nationalism can be a metaphor for the supreme truth but also an allegory for the nostalgia of death. No exotic country, no gold, no woman can trigger such an outpouring of passion as the sacred homeland, and contrary to all Freudians more people have died defending their homelands than the honor of their women. If we assume that political power is the supreme aphrodisiac, then nationalism must be its ultimate thrill. To talk about nationalism in Anglo-Saxon countries usually evokes the specter of tribalism, violence, heavy politics, and something that runs counter to the idea of progress. For an American liberal, nationalism is traditionally associated with irrational impulses, with something incalculable that has a nasty habit of messing up a mercantile mind-set. A merchant does not like borders and national emblems; his badge of honor is his goods, and his friends are those who make the best offer on the global market. It is no coincidence that during World War II the Merchant preferred the alliance with the Commissar, despite the fact that the Commissar’s violence often eclipsed that of the Nationalist. Daniel Bell once wrote that American liberals find it difficult to grasp ethnic infatuation because the American way of thinking is “spatially and temporally suspended.” Indeed, to an insular maritime mind, it must appear absolutely idiotic to observe two people quarreling over a small creek or a stretch of land when little economic yield lies in the balance. A politician in America, unlike his rooted European counterpart, is essentially a realtor, and his attitude towards politics amounts to a real estate transaction. It is hard to deny that a person on the move, reared on Jack Kerouac or Dos Passos, is frightened by the ethnic exclusiveness that is today rocking the part of Europe from the Balkans to the Baltics. The mystique of the territorial imperative, with its unpredictable ethnic cauldron, must be a paramount insult to the ideology of the melting pot. Contrary to widespread beliefs, nationalism is not an ideology, because it lacks programmatic dimension and defies categorization. At best, nationalism can be described as a type of earthbound behavior with residues of paganism. Whereas liberalism operates in the rational singular, nationalism always prefers the irrational plural. For the liberal, the individual is the epicenter of politics; for the nationalist, the individual is only a particle in historical community. To visualize different brands of nationalism one could observe a European family camping on the rocky beaches of the French Riviera and contrast it to an American family on the sandy beaches of Santa Barbara. The former meticulously stakes out its turf, keeps its children in fold; the latter nomadically fans out the moment it comes to the beach, with each family member in search of privacy. Incidentally, the word “privacy” does not even exist in continental European languages.

Following World War II, for a European to declare himself a nationalist was tantamount to espousing neofascism. On the ossuary of Auschwitz, few indeed were willing to rave publicly about the romantic ideas of 19th century poets and princes, whose idyllic escapades gave birth, a century later, to an unidyllic slaughterhouse. At Yalta, the idea of a Europe frolicking with the liturgy of blood and soil was considered too dangerous, and both superpowers held high this reminder in the form of their respective strategy of “double containment.” After their excursion into the largest civil war in history, Europeans decided not to talk about nationalism or self-determination any longer. Many European intellectuals, and particularly German pundits, preferred instead to recommit their suppressed nationalist energy to far-flung Palestinians, Sandinistas, Cubans, or Congolese instead of to their own ethnic soil. Third World nationalism became for the European mandarins both the esoteric catharsis and the exotic superego; and to theorize about the plight of Xhosa in South Africa, or Ibo in Nigeria, or to stage treks to Cashmere or Katmandu became an elegant way of wallowing in new political romanticism. This vicarious type of meta-nationalism continued to play a role of psychological repository for the dormant and domesticated Europeans who needed time to heal wounds and wait for yet another renaissance.

Has this renaissance already occurred? The liberal parenthesis that lasted for 45 years, and which received its major boost after the recent collapse of its communist alter ego, may indeed be coming to an end. From Iberia to Irkutsk, from Kazakhstan to Croatia, hundreds of different peoples are once again clamoring for their place under the sun. To assume that they are raising their ethnic voices for economic reasons alone is misleading, and liberals are committing a serious mistake when they try to explain away nationalism by virtue of structuralist-functionalist paradigms, or when they shrug it off as a vestige of a traditional ascriptive society. Contrary to popular assumptions, the collapse of communism in Europe and the Soviet Union is a direct spin-off of ethnic frustrations that have for decades laid dormant, but have refused to die away. The paradox apparent at the end of the 20th century is this: while everybody is talking about integration, multiculturalism, ecumenism, and cosmic fraternity, fractures, fissures, and cleavages are appearing everywhere. Paradoxes abound as little Luxembourg preaches sermons to a much larger Slovenia on the utility of staying in the Yugoslav fold; or when Bush, after failing to rescue the Balts, comes to the aid of artificial satrapy in the name of the “self-determination” of its handful of petrocrats; or when Soviet apparatchiks fake concern for the plight of Palestinians only to further crack down against their Bashkirs and Meshkets.

Nationalism is entering today the third phase of its history, and similar to a heady Hydra and howling Hecuba it is again displaying its unpredictable character. Must it be creative in violence only? Ethnic wars are already raging in Northern Ireland, in the land of Basques, in Corsica, let alone in Yugoslavia, where two opposing nationalisms are tearing Versailles Europe apart and showering the treaty successors with embarrassing and revisionist questions.

There are different nationalisms in different countries and they all have a different meaning. Nationalism can appear on the right; it does, however, appear on the left. It can be reactionary and progressive, but in all cases it cannot exist unless it has its dialectical Other. German nationalism of the 19th century could not have flourished had Germany not been confronted by the aggressive French Jacobinism; modern English nationalism could not have taken off had it not been haunted by assertive Prussia. Each nationalism must have its ‘Feindbild,’ its image of the evil, because nationalism is by definition the locus of political polarity in which the distinction between the foe and friend, between hostis and amicus, is brought to its deadly paroxysm. Consequently, it is no small wonder that intra-ethnic, let alone inter-ethnic, wars (like the one raging today between Croats and Serbs) are also the most savage ones, with each side vilifying, demonizing, and praying for the total destruction of the other.

In addition, side by side with its positive founding myths, each nationalism must resort to its negative mythology, which in times of pending national disasters sustains its people in the fight with the enemy. In order to energize younger generations Polish nationalists will resurrect their dead from the Katyn, the Germans their buried from Silesia and Sudetenland; Croats will create their iconography on their postwar mass graveyards, Serbs their hagiography out of their war-camp victims. Body counts, aided by modern statistics and abetted by high-tech earth excavators, will be completed by mundane metaphors that usually tend to inflate one’s own victimology and deflate that of the enemy. German nationalists call Poles “Polacks,” and French chauvinists call Germans “boches.” Who can deny that racial and ethnic slurs are among the most common and picturesque of weapons used by nationalists world wide?

Nationalism is not a generic concept, and liberal ideologues are often wrong when they reduce European nationalism to one conceptual category. What needs to be underlined is that there are exclusive and inclusive nationalisms, just as there are exclusive and inclusive racisms. Central Europeans, generally, make a very fine distinction between inclusive Jacobin state-determined (‘staatsgebunden’) unitary nationalism vis-a-vis the soil-culture-blood determined (‘volksgebunden’) nationalism of Central and Eastern Europe. Jacobin nationalism is by nature centralistic; it aims at global democracy, and it has found today its valiant, albeit unwitting, standard-bearer in George Bush’s ecumenical one-worldism. Ironically, a drive towards unitary French nationalism existed before the Jacobins were even born, and it was the product of a peculiar geopolitical location that subsequently gave birth to the modern French state. Richelieu, or Louis XIV, were as much Jacobins in this sense as their secular successors Saint-Just, Gambetta, or De Gaulle. In France, today, whichever side one looks — left, right, center — the answer is always Jacobinism. In a similar vein, in England, the Tudors and Cromwell acted as unitary nationalists in their liquidations and genocides — ad majorem Dei gloriam — of the Cornish and Irish and a host of other ethnic groups. Churchill and other 20th-century English leaders successfully saved Great Britainin 1940 by appealing to unitary nationalism, although their words would have found little appeal today among Scots and Irish.

Contrary to widespread beliefs, the word “nationalism,” (‘Nazionalismus’) was rarely used in National Socialist Germany. German nationalists in the 1920′s and 30′s popularized, instead, such derivatives as ‘Volkstum,’ ‘Volksheit,’ or ‘Voelkisch,’ words that are etymologically affiliated with the word ‘Deutsch’ and which were, during the Nazi rule, synonymously used with the word ‘rassisch’ (“racial”). The word ‘Volk’ came into German usage with J.G. Fichte in the early 19th century, when Germany belatedly began to consolidate its state consciousness. The word ‘Volk’ must not be lightly equated with the Latin or English ‘populus’ (“people”). As an irony of history, even the meaning of the word “people” in the English language is further blurred by its polymorphous significance. People can mean an organic whole, similar to ‘Volk,’ although it has increasingly come to be associated with an aggregate of atomized individuals. Ironically, the German idea of the Volk and the Slavic idea of ‘narodi’ have much in common; and indeed, each group can perfectly well understand, often with deadly consequences, each other’s national aspirations. It is no small wonder that in the German and Slavic political vocabulary the concept of federalism and democracy will acquire a radically different meaning than in linguistically homogeneous England,France, or America.

By ostensibly putting aside its racist past, yet by pushing its universalist message to the extreme, the West paradoxically shows that it is no less racist today than it was yesterday.

French and English nationalisms lack a solid territorial dimension, and their founding myths lie elsewhere. Over the course of their history, due to their colonial holdings, these countries have acted both as European and non-European nations — which explains, particularly in the light of massive non-European immigration — why their elites find it difficult to argue for their strong ethnic identity. Continental European nationalism, and specifically the German idea of ‘Volksheit,’ is by contrast the product of a set of geographic circumstances unparalleled in France or England. In France and England, the people were created out of the existence of the state. In Germanyand Continental Europe, nationalism has manifested itself primarily as a cultural phenomenon of frequently stateless peoples. In Germany, Poland, Romania, etc., poets and writers created the national consciousness of their peoples; in France, princes created state consciousness. Popular figures in Central Europe — like Herder or Father Jahn in Germany, Sandor Petofy in Hungary, Ljudevit Gaj in Croatia, Vuk Karadzic in Serbia, or Taras Shevchenko in the Ukraine — played a crucial role in laying the foundation of the modern state for their respective peoples. Quite different was the story of nationalism in France where ‘legists’ created the unitary French state by suppressing regionalism in the French Hexagon. Similarly, in England, the role of nation-state builders fell to merchants and to maritime companies, which, aided by buccaneers, brought wealth for the English crown. Interestingly, during the Battle of Britain, Churchill even toyed with the idea of transferring Downing Street and the Westminster Palace to the heartland of America — a gesture which in Central Europe would have amounted to national suicide.

Like America, France first became a state, and in turn set the stage for the molding of the French people of different tribes; by contrast, Germans have always been a stateless yet compact people. The history of France is essentially the history of genocide, in which French rulers from the Capetians to the Bourbons, all the way down to modern Jacobins, meticulously carried out destruction of Occitans, Vendeans, Bretons,Franche-Comte, etc. Suppression of regionalism and nativism has been one of the major hallmarks of French acculturation, with the latest attempt being to frenchify Arabs from the Maghrib countries. Today,Franceis paying the price for its egalitarian and universalist dreams. On the one hand, it is trying to impose universal values and laws on the masses of Third World immigrants; on the other, it must daily proclaim the principle of self-determination for its multiracial social layers. If one puts things in historical perspective, everything presages that France has become a prime candidate for sparking off racial warfare all over Europe.

Looking at Germany and its East European glacis, a sharp eye immediately discovers a fluid area of levitating borders, “seasonal states,” yet strong culturally and historically minded peoples. Central and Eastern European have a long ethnic and historical memory, but their borders fall short of clean-cut ethnographic lines.Germany, for instance, offers a view of an open and poorly defined stage yet at the same time it is a closed community. By contrast, Jacobin France, functionalist-minded England, and America are geographically closed states, but open societies. Nationalism in these countries has always been inclusive and has invariably displayed globalist and imperialistic pretensions, notably by spreading its unitary message to disparate peoples worldwide.

Geographic location has also affected the ethnopsychology of European peoples. An average German is essentially a peasant; his psychologic cast and conduct are corporal and telluric. A German displays great courtesy but lacks politeness, and like most peasants he usually exhibits heavy-handed (“schwerfaellig”), and frequently an awkward approach to social relations. By contrast, a Frenchman, irrespective of his ideological stripe and social background, is always a petty bourgeois; he is full of manners and stylishness but also full of pretensions. Unlike a German nationalist, a Frenchman displays a surfeit of manners but lacks courtesy. Even the most ignorant foreign tourist who goes to Germany and France will notice something foggy and unpredictable about Germans, while at the same time he will be gratified by the German sense of professional correctness and absolute honesty. By contrast, the body language and mannerisms of the French, as appealing as they may be, frequently leave one perplexed and disappointed.

In the course of their ethnogeneses, languages gave final veneer to their respective peoples. The German language is an organic language that branches off into eternity; it is also the richest European language. The French language, similar to a great extent to English, is an opaque language spun more by context than by flexion. As idiomatic languages, French and English are ideal for maritime and seaport activities. Over the course of history the French sabir and ‘pidgin’ English proved to be astounding homogenizing agents as well as handy acculturative vectors for the English and French drives toward universalism. Subsequently, English and French became universal languages, in contrast to German, which never spread out beyond the East European marshlands.

The German idea of the ‘Reich’ was for centuries perfectly adapted to the open plains of Europe, which housed diverse and closely knit communities. Neither the Habsburgs nor the Brandenburgs ever attempted to assimilate or annihilate the non-Germanic peoples within their jurisdiction as the French and English did within theirs. The Danube monarchy, despite its shortcomings, was a stable society, proven by its five hundred years of existence. During the First and Second Reich, principalities, towns, and villages within the bounds of the Austrian and Prussian lands had a large amount of self-government that frequently made them vulnerable to French, Swedish, and English imperial ambitions.

German ‘Volksheit’ is an aristocratic as well as a democratic notion, since traditionally the relations between domestic aristocracy and the German people have been organic. Unlike France or England,Germanynever experimented with foreign slavery. In Germany, ethnic differences between the local aristocracy and the German people are minimal; by contrast, in France, Spain, and England the aristocracy has usually recruited from the Northern European leadership class and not the masses at large. Incidentally, even now, despite the exactions of the French Revolution, one can see more racial differences between a French aristocrat and an average Frenchman than between a German aristocrat and a German peasant. In Germanythe relationship between the elites and the commoners has always been rooted in the holistic environment, and as a resultGermanyhas remained a society barely in need of an elaborate social contract; it has based social relationships on horizontal hierarchy and corporate structure, buttressed in addition by the idea of “equality among the equals.” By contrast, French and English society can be defined as vertically hierarchical and highly stratified; consequently, it should not be surprising that French and English racisms were among the most virulent in the world. It is also worth recalling that the first eugenic and racial laws in this century were not passed inGermany, but in liberalAmericaandEngland.

Political scientists will one day ponder why the most glaring egalitarian impulses appear inFranceandAmerica, two countries which, until recently, practiced the most glaring forms of racism. Are we witnessing today a peculiar form of remorse or national-masochism, or simply an egalitarian form of inclusive racism? Inclusive nationalism and racism, that manifest themselves in universalism and globalism, attempt to delete the difference between the foreigner and the native, although in reality the foreigner is always forced to accept the legal superstructure of his now “repented” white masters. By ostensibly putting aside its racist past, yet by pushing its universalist message to the extreme, the West paradoxically shows that it is no less racist today than it was yesterday. An elitist like Vilfredo Pareto wrote that liberal systems in decline seem to worry more about the pedigree of their dogs than the pedigree of their offspring. And a leftist, Serge Latouche, has recently written how liberal racists, while brandishing their ethnic national masochism, force liberal values and liberal legal provisions upon their “decorative coloreds.”

Peoples and ethnic groups are like boughs and petals; they grow and decay, but seldom resurrect.FranceandEnglandmay evoke their glorious past, but this past will invariably have to be adjusted to their new ethnically fractured reality.Lithuaniawas, several centuries ago, a gigantic continental empire; today it is a speck on the map. The obscureMoscowin the 15th century became the center of the future Russian steamroller because other principalities, such as Suzdal orNovgorod, fantasized more about aesthetics than power politics. Great calamities, such as wars and famines, may be harbingers of a nation’s collapse, but license and demographic suicide can also determine the outcome of human drama. Post-ideologicalEurope will soon discover that it cannot forever depend on the whims of technocratic elites who are in search of the chimera of the “common European market.” As always, the meaning of carnal soil and precious blood will spring forth from those who best know how to impose their destiny on those who have already decided to relinquish theirs. Or to paraphrase Carl Schmitt, when a people abandons politics, this does not mean the end of politics; it simply means the end of a weaker people.

Tomislav Sunic is a professor of European politics at Juniata College in Pennsylvania.

Marx, Moses und die Heiden in der Offenen Stadt (1) Sleipnir ( Zeitschrift für Kultur, Geschichte und Politik, Heft 2. März /April, 1995)

Mit der Bekehrung des römischen Kaisers Konstantin zum Christentum neigte sich die Epoche des heidnischen Europa ihrem Ende entgegen. Im Laufe des folgenden Jahrtausends wurde der gesamte europäische Erdteil der Herrschaft des Evangeliums unterworfen - bisweilen durch friedliche Überzeugungsarbeit, oft aber durch gewaltsame Bekehrung. Die noch gestern die Verfolgten des Alten Rom gewesen, wurden nun ihrerseits im christlichen Rom die Verfolger. Wer noch zuvor das ihm von Nero, Diocletian oder Caligula bereitete Schicksal beweinte, zögerte jetzt nicht, mit „kreativer" Gewalt gegen gottlose Heiden vorzugehen. War Gewaltanwendung nach dem Buchstaben des christlichen Gesetzes auch untersagt, wurde sie doch hemmungslos ausgeübt gegen jene, die nicht in die Schar der „auserwählten Kinder" Gottes hineinpaßten. In der Regierungszeit Konstantins nahm die Verfolgung der Heiden Formen an, die denjenigen, mit denen früher die alten Glaubensgemeinschaften die neuen verfolgt hatten, nicht nur vergleichbar waren, sondern sie in ihrer Unerbittlichkeit noch übertrafen.1 Durch das Edikt von 346 n.Chr. und das zehn Jahre später erlassene Edikt von Mailand wurden Heidentempel und die Verehrung heidnischer Gottheiten als magnum crimen gebrandmarkt. Über alle, die schuldig befunden wurden, an althergebrachten Opferritualen teilgenommen oder heidnischen Götzen angebetet zu haben, wurde die Todesstrafeverhängt. „Unter Theodosius unternahm die Verwaltung eine systematische Anstrengung, die verschiedenen Formen des Heidentums durch Auflösung, Enteignung und Ächtung der noch vorhandenen Kultgemeinden zu beseitigen."2 Das „Finstere Frühmittelalter" hatte begonnen.

Die Gewalttätigkeit der Christenheit ad maiorem dei gloriam wütete nach außen und innen ungebremst bis zum beginnenden achtzehnten Jahrhundert. Neben gotischen Kirchtürmen von atemberaubender Schönheit bauten die christlichen Machthaber Scheiterhaufen, auf denen namenlose Tausende hinweggerafft wurden. Rückblickend läßt sich christliche Intoleranz gegen Ketzer, Juden und Heiden mit der bolschewistischen Intoleranz des zwanzigsten Jahrhunderts gegen klassenfeindliche Kräfte in Rußland und Osteuropa vergleichen; jedoch mit einem Unterschied: ihre Herrschaft währte länger. In der Abenddämmerung des römischen Kaiserreiches kommentierte der heidnische Philosoph Celsus den christlichen Fanatismus: „Sie (die Christen) wollen über ihren Glauben nicht rechten, sie beharren auf ihrem 'Nicht prüfen sollst du, du sollst glauben'...3 *" Gehorsam, Gebet und Verzicht auf kritisches Denken galten den Christen als die perfekten Schlüssel zur ewigen Seligkeit. Celsus beschreibt die Christen als Menschen, die zu engstirniger Parteilichkeit und primitivem Denken neigen und darüber hinaus eine bemerkenswerte Lebensverachtung an den Tag legen.4 In ganz ähnlichem Sinne äußerte sich im neunzehnten Jahrhundert der deutsche Philosoph Friedrich Nietzsche, der in seinem beißenden Stil die Christen als Menschen schildert, die den Haß auf sich selbst und auf andere hervorkehren: „...der Haß gegen die Andersdenkenden; der Wille zu verfolgen".5

Zweifellos müssen die Frühchristen fest daran geglaubt haben, daß das Ende der Geschichte sich deutlich am Horizont abzeichne, und mit ihrem historischen Optimismus dürften sie sich ebenso wie mit der Gewalt gegen die „Ungläubigen" die Bezeichnung Bolschewiken des Altertums verdient haben. Viele Autoren haben darauf hingewiesen, daß das Römische Reich nicht durch den Ansturm der Barbaren zerbrach, sondern daß Rom bereits „von innen her verrottet (war) durch christliche Sekten, Verweigerer des Kriegsdienstes, Feinde des Staatskultes, Verfolgte und Verfolger, kriminelle Elemente aller Art sowie das allseitige Chaos."6 Paradoxerweise sollte sogar den jüdischen Gott Jahwe ein düsteres Schicksal ereilen, denn er wurde, nach den Worten Louis Rougiers, „bekehrt, wurde Römer, Kosmopolit, zur Ökumene übergelaufener Nichtjude oder goyim, Globalbekenner und zuletzt gar - Antisemit."7 Es ist nicht verwunderlich, daß sich in den folgenden Jahrhunderten die christlichen Kirchen Europas schwertaten, ihre universalistische Berufung mit dem Aufstieg des nationalistischen Extremismus in Einklang zu bringen.

Obwohl das Christentum allmählich auch die letzten Spuren der römischen Vielgötterei beseitigte, setzte es sich doch selbst als Roms rechtmäßigen Erben ein. Und in der Tat kam es keineswegs zu einer vollständigen Verdrängung des Heidnischen durch das Christentum: Dieses ererbte von Rom viele Merkmale, die es vormals als antichristlich verachtet hatte. Mit den offiziellen heidnischen Kulthandlungen war es vorbei, der Geist des Heidentums jedoch ließ sich nicht bannen und trat jahrhundertelang immer wieder in verblüffenden Ausdrucksformen und vielgestaltigen Modeerscheinungen zutage - so in den Zeitaltern der Renaissance und der Romantik, vor dem Zweiten Weltkrieg und auch heute, da die christlichen Kirchen erkennen müssen, daß ihre verweltlichten Schafe ihren einsamen Hirten immer schneller davonlaufen. Schließlich scheint das Volksbrauchtum ein Paradebeispiel für das Weiterleben des Heidnischen darzustellen, obwohl es in den Gebräuchen der Offenen Stadt inzwischen meist nur noch als leicht verderbliche Ware des kulinarischen und touristischen Rummels dargeboten wird.8 Im Laufe der Jahrhunderte war das Volksbrauchtum stets den Wandlungen und Anpassungen, den Forderungen und Sachzwängen der jeweiligen Epoche unterworfen, und doch hat es seine Urform eines stammeseigenen Gründungsmythos immer beibehalten. So wie das Heidnische sich stets stärker auf dem Dorfe behauptete, so ist auch das Brauchtum in der Überlieferung der bäuerlichen Bevölkerung Europas durchweg am sichersten bewahrt worden.9 Im frühen neunzehnten Jahrhundert begann das Brauchtum in dem sich herausbildenden nationalen Bewußtsein der europäischen Völker eine entscheidende Rolle zuspielen, „in einer Gemeinschaft" also, „die sich um ihre arteigenen Ursprünge sorgte, und basierend auf einer Geschichte, die meist eher rekonstruiert denn real zu nennen ist".10

Der heidnische Gehalt war ausgeräumt, aber der heidnische Rahmen blieb im wesentlichen unverändert. Gehüllt in den Mantel und die Aura der christlichen Heiligen, schuf sich das Christentum sein eigenes Pantheon der Gottheiten. Darüber hinaus nahm selbst die Botschaft Christi - je nach Ort, Geschichtsepoche sowie dem genius loci jedes einzelnen europäischen Volkes - eine ganz spezifische Aussage für sich in Anspruch. In Portugal stellt sich der Katholizismus anders dar als in Mozambique, und Polens Landbevölkerung verehrt noch heute viele der alten slawischen Gottheiten, die sorgfältig in die römisch-katholische Liturgie eingewoben sind. Im ganzen heutigen Europa tritt immer wieder das nur scheinbar auslöschbare Gepräge des polytheistischen Glaubens an die Oberfläche. Das Begehen des Julfestes stellt eines der hervorstechendsten Beispiele für die Zählebigkeit heidnischer Relikte dar.11 Auch wurden zahlreiche einst heidnische Tempel und Kultstätten in sakrale Einrichtungen der katholischen Kirche umgewandelt. Lourdes in Frankreich, Medjurgorje in Kroatien, heilige Flüsse oder Berge - tragen sie nicht alle den Stempel des vorchristlichen, heidnischen Europa? Der Kult der Muttergöttin, dem einst die Kelten, besonders in Flußnähe, inbrünstig huldigten, hinterläßt noch heute seine Spuren in Frankreich, wo in der Nähe von Brunnen und Quellen viele kleine Kapellen errichtet wurden.12 Und können wir schließlich die Tatsache bestreiten, daß wir alle die intellektuellen Erben der heidnischen Griechen und Lateiner sind? Denker wie Virgil, Tacitus, Heraklit sind noch heute so modern, wie sie es in der Morgendämmerung der europäischen Kultur waren.

Es gibt reichlich Belege dafür, daß heidnisches Lebensgefühl in den Sozialwissenschaften, der Literatur und den Künsten hell erblühen kann, und das nicht nur als exotische Darstellungsform, sondern auch als geistiges Rüstzeug und als Instrumentarium der Begriffsanalyse. Wenn wir über die Wiederbelebung des indogermanischen Polytheismus sprechen, drängen sich zahlreiche Namen auf. In der ersten Hälfte des zwanzigsten Jahrhunderts traten heidnische Denker gewöhnlich in einer Maske auf, indem sie sich als „revolutionäre Konservative", „aristokratische Nihilisten" oder "Elitäre" bezeichneten, kurz, unter dem Namen all derer, die nicht Jesus durch Marx ersetzen wollten, die aber Marx und Jesus ablehnten.13 Friedrich Nietzsche und Martin Heidegger in der Philosophie, Carl Gustav Jung in der Psychologie, Georges Dumezil und Mircea Eliade in der Anthropologie, Vilfredo Pareto und Oswald Spengler in der politischen Wissenschaft, ganz zu schweigen von Dutzenden Dichtern, wie Ezra Pound, Jack London oder Charles Baudelaire - dies sind nur einige der Namen, die zum Vermächtnis des heidnischen Konservatismus in einer engen Beziehung stehen. Ihnen allen gemeinsam war der Wille, das Erbe des christlichen Europa zu überwinden, und sie alle strebten danach, die Welt der vorchristlichen Kelten, Slawen und Germanen in das Repertoire ihres Geistes einzugliedern.

In dem von der biblischen Botschaft durch und durch erfüllten Zeitalter wurden viele der modernen heidnischen Denker wegen ihrer Kritik am biblischen Monotheismus angegriffen und entweder als verstockte Atheisten oder als geistige Bannerträger des Faschismus gebrandmarkt. Attackiert wurden insbesondere Nietzsche, Heidegger und erst unlängst der französische Philosoph Alain de Benoist, weil er angeblich einer Philosophie huldige, die an frühere nationalsozialistische Versuche einer Entchristianisierung Deutschlands und seiner Rückführung ins Heidentum erinnere.14 Diese Angriffe erscheinen unberechtigt. Jean Markale weist daraufhin, daß „es sich bei Nazismus und Stalinismus - wegen der von ihnen ausgelösten Handlungen - in gewissem Sinne ebenfalls um Religionen handelte. Sie waren auch insofern Religionen, als sie ein bestimmtes Evangelium - im etymologischen Wortsinne - beinhalteten... Demgegenüber tendiert wahres Heidentum immer in die Sphäre der Sublimation. Heidentum kann nicht im Dienste weltlicher Macht stehen."15 Das Heidentum erscheint mehr als eine Form des Lebensgefühls denn als ein vorgegebenes politisches Glaubensbekenntnis.

Fußnoten


  1. Charles Norris Cochrane, Chrisitanity and Classical Culture, University Press. York 1957. S. 254 a. 

  2. a. O., S. 329 

  3. T. R. Gloverr. The Conflict of Religion in the Early Roman Empire, Beacon Press, Boston 1909 u. 1960 

  4. S. 254 und passim 

  5. Friedrich Nietzsche, Der Antichrist, Nietzsches Werke, Verlag Das Bergland-Buch, Salzburg, Stuttgart 1952. S. 983, Abs. 21. 

  6. Pierre Gripari, L'histoire du méchant dieu. L'Age d'Homme. Lausanne 1987, S. 101-102. 

  7. a.a.O., S. 102. 

  8. Michel Marmin, "Les pièges du folklore, in; La cause des peuples, Edition Le Labyrinthe, Paris 1982, S. 39-44. 

  9. Nicole Belmont, Paroles païennes. Edition Imago, 1986, S. 160. 

  10. a. a. O., S. 161 

  11. Alain de Benoist, Noël. Les Cahiers européennes, Institut de documentations et d'Etudes européennes, Paris 1988. 

  12. Jean Markale, u. a.. „Mythes et lieux christianisées". L'Europe païenne, Seghers, Paris 1980. S. 133. 

  13. Bezüglich der europäischen Revolutionär- Konservativen siehe die Studie von Armin Möhler Die Konservative Revolution in Deutschland 1919- 1933, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, Darmstadt 1972; ferner Tomislav Sunic. Against Dcmocracy and Equality: The European New Right, Peter Lang Publishing Inc., New York 1990. 

  14. Vgl. hierzu vor allem die Schriften von Alfred Rosenberg. Der Mythos des 20. Jahrhunderts. Hohenzeichen Verlag, München 1933). Erwähnenswert ist ferner Wilhelm Hauer, Deutsche Gottschau. Karl Guctbrod, Stuttgart 1934, der bezeichnenderweise die indogermanische Mythologie in nationalsozialistischen Kreisen popülär machte. Siehe S. 240-254 des genannten Werkes, in denen Hauer den Unterschied zwischen jüdisch- christlich-semitischen Glaubensinhalten und dem europäischen Heidentum erläutert. 

  15. Jean Markale, „Aujourd'hui, l'esprit paien?", in L'Europe Paienne, Seghers. Paris 1980, S. 15. Das Werk enthält Betrachtungen über das slawische, keltische, lateinische und griechisch-römische Heidentum. 

„Marx, Moses und die Heiden in der Offenen Stadt“ (2) SLEIPNIR (Zeitschrift für Kultur, Geschichte und Politik, Heft 3. Mai/Juni, 1995)

Zweitausend Jahre des jüdisch-christlichen Monotheismus haben der abendländischen Kultur ihren Stempel aufgedrückt. Angesichts dieser Tatsache sollte es nicht überraschen, daß eine Verherrlichung des Heidentums und Kritik an der Bibel und der jüdisch-christlichen Ethik, insbesondere wenn sie vom rechten Flügel des gesellschaftlichen Spektrums ausgehen, in der Offenen Stadt wahrscheinlich wenig Anklang finden. Es genügt ein Blick auf die amerikanische Gesellschaft, wo Angriffe auf jüdisch-christliche Prinzipien häufig mit Argwohn betrachtet werden und wo die Bibel und der biblische Mythos von Gottes "auserwähltem Volk" noch eine bedeutsame Rolle in bezug auf das amerikanische Verfassungsdogma spielen.1 Obschon der Offenen Stadt die jüdisch-christliche Theologie heute gleichgültig geworden ist, weisen gleichwohl die aus der jüdisch-christlichen Ethik hergeleiteten Prinzipien, wie "Frieden", "Liebe" und "weltumfassende Brüderlichkeit", noch alle Anzeichen gesunder Vitalität auf. Viele liberale und sozialistische Theoretiker in der Offenen Stadt haben zwar einerseits den Glauben an die jüdisch-christliche Theologie aufgegeben, es aber andererseits nicht für klug gehalten, die von der Bibel gelehrte Ethik aufzugeben.

Wie immer man denken mag über die dem Begriff "europäisches Heidentum" anhaftende, scheinbar veraltete, bedrohliche oder gar abschätzige Bedeutungsnuance, es ist wichtig festzuhalten, daß diese Bedeutungsnuance weitgehend dem istorischen und politischen Einfluß des Christentums zuzuschreiben ist. Etymologisch stellt das Wort Paganismus2 (Heidentum) einen Sinnzusammenhang mit den Glaubensinhalten und Ritualen her, die in den Dörfern und ländlichen Gebieten heimisch waren. Aber Paganismus in seiner modernen Version kann auch ein bestimmtes Lebensgefühl und einen way of life ausdrücken, die mit dem jüdisch- christlichen Monotheismus unvereinbar bleiben. Bis zu einem gewissen Grade sind die europäischen Völker noch immer pagani geblieben, weil ihr nationales Gedächtnis, ihre geographische Verwurzelung und vor allem ihre volkliche Eingebundenheit, die oft Assoziationen zu überkommenen Mythen, Märchen und Brauchtumsformen herstellen, die eigentümlichen Merkmale vorchristlicher Themen aufweisen. Selbst der in moderner Zeit in Europa wiederauflebende Separatismus und Regionalismus scheint aus dem Urgrund heidnischer Restbestände zu wachsen. Die Diktatur der christlichen Ideologie hat, wie Markale bemerkt, "die altüberkommenen Bräuche nicht erstickt; sie hat sie lediglich in den Schattenbereich des Unterbewußten verbannt".3 Die Tatsache, daß ganz Europa heute von einer Welle des Nationalismus erfaßt wird, zeugt von der Beständigkeit des im Heidentum wurzelnden historischen Stammesgedächtnisses.

Mit der Konsolidierung des Christentums im europäischen Kulturraum begannen die polytheistischen Glaubensinhalte zu schwinden. In den nachfolgenden Jahrhunderten kam die europäische Systematik der Sinndeutung, sei es in der Theologie oder später in Soziologie, Politik oder Geschichte allmählich unter den Einfluß der jüdisch-christlichen Weltanschauung. In seinem Buch The New Polytheism4 bemerkt David Miller, daß durch den jüdisch-christlichen Monotheismus die Ausgangspositionen der Europäer sowohl in den Sozialwissenschaften, als auch in der geistigen Erfassung des Weltbildes schlechthin beträchtlich verschoben wurden.5 Wer kann uns angesichts dieser Verschiebungen noch unserer eigenen Objektivität versichern, zumal wenn wir versuchen, die heidnische Welt durch die Brille des postmodernen jüdisch-christlichen Menschen zu verstehen? Es ist kein Wunder, daß der Beseitigung des Heidentums in Europa die naturwissenschaftliche Wahrnehmungs- und Erkenntnisfähigkeit beeinträchtigende Verwerfungen auf dem Fuß folgten. Mit der Konsolidierung des jüdisch-christlichen Glaubens wurden die Welt und die weltlichen Phänomene der Herrschaft starrer Begriffe und Kategorien unterworfen, die ihrerseits von der Logik des Entweder-Oder, Wahr-oder- Falsch, Gut-oder-Böse determiniert wurden und Zwischentönen nur selten Raum gaben. Es erhebt sich allerdings die Frage, ob in der Offenen Stadt - einer Stadt voller vielgestaltiger Optionen und komplexer sozialer Differenzen, die alle Denkschablonen verabscheut - diese Art des Denkansatzes denn noch wünschenswert ist. Es ist zweifelhaft, ob dieser jüdisch-christliche Monotheismus noch immer eine brauchbare Lösung für das Verständnis der immer komplexeren sozialen Wirklichkeit zu bieten hat, welcher der moderne Mensch der Offenen Stadt gegenübersteht. Ähnliche Verwerfungen verursachte auch der Export christlich-jüdischer Werte in die fernsten Winkel des Erdballes, wo er zu Ergebnissen führte, die den ursprünglich von den Europäern gehegten Absichten zuwiderliefen und unter den außereuropäischen Völkern Ausbrüche giftigen Hasses hervorriefen. Eine Reihe von Autoren hat recht überzeugend dargelegt, daß der christliche Ökumenismus, oft als "des weißen Mannes christliche Bürde" hochgelobt, eine führende Rolle bei der Ausbreitung des Imperialismus, Kolonialismus und Rassismus in der Dritten Welt spielte.6

In der modernen Offenen Stadt hat der jahrhundertelange, durchdringende Einfluß des Christentums wesentlich zu der Ansicht beigetragen, jegliche Verherrlichung des Heidnischen oder auch nur nostalgische Rückbesinnung auf die griechisch-römische Ordnung sei absolut skurril oder bestenfalls mit der zeitgenössischen Gesellschaft unvereinbar. Erst kürzlich jedoch hat der katholische Philosoph Thomas Molnar, der einer kulturellen Wiederbelebung des Heidnischen offenbar aufgeschlossen gegenübersteht, daraufhingewiesen, daß die modernen Anhänger des Neuheidentums (Neopaganismus) ehrgeiziger seien als ihre Vorläufer. Molnar schreibt, das Ziel einer heidnischen Erneuerung müsse nicht die Rückkehr zur Anbetung antiker europäischer Gottheiten bedeuten, vielmehr käme darin das Bedürfnis zum Ausdruck, eine andere Kultur zu schaffen, oder besser noch, eine modernisierte Version des "wissenschaftlichen und kulturellen Hellenismus", der einst für alle europäischen Völker eine gemeinsame Bezugsgröße darstellte. Und mit offensichtlichem Wohlwollen für die polytheistischen Bestrebungen einiger moderner heidnischer Konservativer fügt Molnar hinzu: nicht um die Eroberung des Planeten geht es, sondern um das Auffinden eines Weges zur Förderung einer oikumena der Völker und Kulturen, die ihre Ursprünge neu entdeckt haben. Es darf vermutet werden, daß die Herrschaft nicht staatsgebundener Ideologien, namentlich des amerikanischen Liberalismus und des sowjetischen Sozialismus, dann zu Ende gehen würde. Dem Glauben an ein rehabilitiertes Heidentum liegt das Bestreben zugrunde, den Völkern ihre echte Identität, wie sie vor der monotheistischen Korrumpierung bestand, zurückzugeben.7

Eine so ehrliche Aussage eines Katholiken mag auch ein erhellendes Licht werfen auf die Desillusionierung unter den in ihren Offenen Städten lebenden Christen. Die von Wohlstand und Reichtum strotzende säkularisierte Welt scheint die der Menschenseele eigenen Bedürfnisse nicht abgetötet zu haben. Wie sonst wäre es zu erklären, daß Scharen junger Leute aus Europa und Amerika es vorziehen, sich zu den heidnischen indischen Aschrams aufzumachen, statt zu ihren eigenen, vom jüdisch-christlichen Monotheismus ins Zwielicht gerückten heiligen Orten zu pilgern?

Bemüht, die Legende von der heidnischen "Rückständigkeit" zu entkräften, und in dem Bestreben, ein europäisches Heidentum im Geiste der Moderne neu zu definieren, haben die zeitgenössischen Protagonisten des Heidentums große Anstrengungen unternommen, dessen Sinngehalt in ansprechenderer und wissenschaftlicherer Form zu präsentieren. Einer ihrer freimütigsten Vertreter, der französische Philosoph Alain de Benoist, faßt die moderne Sinngebung des Heidentums wie folgt zusammen: „Das Neuheidentum, wenn es so etwas wie Neuheidentum gibt, stellt sich nicht als das Phänomen einer Sekte dar, wie einige seiner Gegner, aber auch einige Gruppen und Clans, manchmal wohlmeinend, manchmal unbeholfen, oft komisch und gänzlich am Rande angesiedelt, sich einbilden... Was uns heute besorgt macht, zumindest hinsichtlich der Vorstellung, die wir von ihm haben, ist weniger das Verschwinden des Heidentums, als vielmehr seine Wiederauferstehung in primitiver und infantiler Form, anverwandelt jener "zweiten Religion", die Spengler mit gutem Grund als typisches Merkmal untergehender Kulturen beschrieb; Erscheinungen, von denen Julius Evola schreibt, daß sie "im allgemeinen einem Phänomen der Flucht, der Entfremdung und der konfusen Ersatzhandlungen ohne ernsthafte Rückwirkung auf die Realität entsprechen".8

Das Heidentum als eine Fülle bizarrer Kulte und Sekten ist nicht das, was moderne heidnische Denker sich darunter vorstellen. Schon vor einem Jahrhundert bemerkte der heidnische Philosoph Friedrich Nietzsche, daß eine Nation, deren Entartung und Entwurzelung schon zu weit fortgeschritten ist, ihre Energie in verschiedenen Formen orientalischer Kulte ausleben muß, und gleichzeitig "muß sich auch sein Gott verändern".9 Heute klingen Nietzsches Worte prophetischer denn je. Im Angesicht der Dekadenz und des grassierenden Hedonismus suchen die Massen der Offenen Stadt nach Stätten alternativer Zuflucht in der Umgebung indischer Gurus oder inmitten einer Heerschar orientalischer Propheten. Aber jenseits der abendländischen Schein-Transzendenz und hinter dem Selbsthaß des Abendländers, begleitet von infantiler Vernarrtheit in orientalische Talismanen, verbirgt sich mehr als nur eine vorübergehende Abstumpfung gegenüber dem christlichen Monotheismus. Wenn moderne Kultgemeinden sich der Entdeckung eines pervertierten Heidentums hingeben, so mögen sie durchaus auf der Suche nach jenem Geheiligten sein, das von dem herrschenden jüdisch-christlichen Diskurs in den Untergrund abgedrängt wurde.

Hat der Monotheismus, wie einige heidnische Denker offenbar unterstellen,10 in Europa eine fremdartige Anthropologie eingeführt, die für die Ausbreitung der egalitären Massengesellschaft und den Aufstieg des Totalitarismus verantwortlich ist? Einige Autoren stützen diese These mit dem Argument, daß die Wurzeln der Tyrannis nicht in Athen oder Sparta lägen, daß diese sich vielmehr in Jerusalem aufspüren ließen. In seinem Dialog mit Molnar, L'eclipse du sacré, erklärt Benoist, daß der Monotheismus die Idee der absoluten Wahrheit postuliere; er sei ein System, in dem der Feind mit dem Bösen assoziiert werde und in dem der Feind physisch zu vernichten sei, siehe z.B. Deuteronomium XIII. Kurzgefaßt, sagt de Benoist, der jüdisch-christliche Universalismus schuf vor zweitausend Jahren die Voraussetzungen für die Entstehung der modernen egalitären Verirrungen und ihrer modernen weltlichen Ableger, einschließlich des Kommunismus. Daß es "gottlose" totalitäre Regime gibt, ist offenkundig, als Beispiel diene die Sowjetunion.

Nichtsdestoweniger sind diese Regime die Erben christlichen

Denkens im Sinne jener Ausführungen, in denen Carl Schmitt nachwies, daß es sich bei der Mehrheit der modernen politischen Prinzipien um säkularisierte theologische Prinzipien handelt. Sie holen ein streng abgeschirmtes Gebäude auf den Boden der Weltlichkeit herab; die Seelenpolizei weicht der Staatspolizei; den Religionskriegen folgen ideologische Kriege.11

Ähnliche Ansichten wurden schon früher von dem Philosophen Louis Rougier sowie dem Politikwissenschaftler Vilfredo Pareto vertreten, die beide der "alten Garde" der heidnischen Denker angehören, deren philosophische Forschung auf die Rehabilitierung des europäischen politischen Polytheismus zielte. Sowohl Rougier als auch Pareto stimmen darin überein, daß der Judaismus und seine pervertierte Form, das Christentum, in das europäische konzeptionelle Rahmengefüge eine fremdartige Argumentationsform einführten, die das Wunschdenken, den Utopismus und die Fieberphantasien um ein statisches Zukunftsbild im Gefolge hatte.12 Ähnlich dem später auftretenden Marxismus muß der Christenglaube an den Egalitarismus einen gewaltigen Einfluß auf die darbenden Massen Nordafrikas und Roms ausgeübt haben, versprach er doch Gleichheit für die "Elenden dieser Erde", das odium generis humani und alle proles dieser Welt. In einem in seinem Buche Celsus contre les chrétiens enthaltenen Kommentar über die christlichen Urkommunisten erinnert Rougier an die Tatsache, daß das Christentum schon sehr früh unter den Einfluß sowohl des persischen Dualismus als auch der eschatologischen Visionen der jüdischen Apokalypse kam. Demgemäß ergaben sich die Juden und später die Christen dem Glauben, daß die Guten, die in der Gegenwart leiden, in der Zukunft belohnt werden. In der Offenen Stadt wurde eben dieses Thema später eingeflochten in die moderne sozialistische Doktrin, die das weltliche Paradies verhieß. "Zwei Reiche stehen nebeneinander im Räume," schreibt Rougier, "eines beherrscht von Gott und seinen Engeln, das andere von Satan und Belial."13

Die Folgen dieser weitestgehend dualistischen Weltvision schlugen sich im weiteren Verlaufe in der christlich-marxistischen Projektion des politischen Feindbildes nieder, in dem die Feinde immer unrecht hatten, die christlich-marxistische Haltung hingegen als richtig apostrophiert wurde. Für Rougier konnte griechisch-römische Intoleranz niemals an derart totale und absolute Ausmaße der religiösen Ausschließlichkeit

heranreichen: Die Intoleranz gegenüber Christen, Juden und anderen Sekten war sporadisch und richtete sich gegen ganz bestimmte religiöse Bräuche, die man als Verstöße gegen das römische Gewohnheitsrecht ansah (z.B. die Beschneidung, Menschenopfer, sexuelle und religiöse

Orgien).14 Indem sie die Verbindung zu ihren polytheistischen Wurzeln zerschnitten und sich dem Christentum zuwandten, begannen die Europäer, sich allmählich jene Weltsicht anzueignen, in der die Gleichheit der Seelen dominierte, verbunden mit der Forderung, Gottes Evangelium unter allen Völkern ohne Ansehen ihres Glaubens, ihrer Rasse oder Sprache zu verbreiten (Paulus; Galaterbrief, 3:28). In

den nachfolgenden Jahrhunderten durchdrang dieser periodisch

wiederkehrende Egalitarismus in säkularisierter Form das Bewußtsein zunächst des abendländischen Menschen und später dann der gesamten Menschheit.

Alain de Benoist schreibt: "Gemäß dem klassischen Ablauf des zyklischen Aufstiegs und Niedergangs hat das Egalitätsthema unsere Kultur durchdrungen vom Stadium des Mythos (Gleichheit vor Gott) bis zum Stadium der Ideologie (Gleichheit vor dem Volke), um danach überzugehen in das Stadium der "wissenschaftlichen Anmaßung" (der Gleichheitsbehauptung als Faktum). Kurz gesagt, vom Christentum zur Demokratie und danach zum Sozialismus und Marxismus. Der schwerwiegendste Vorwurf, den man überhaupt gegen das Christentum formulieren kann, ist, daß es diesen Egalitätszyklus einleitete, indem es in das europäische Denken eine revolutionäre Anthropologie mit universalistischem und totalitärem Charakter einführte."15

Man könnte sicherlich ins Feld führen, daß der jüdischchristliche Monotheismus so, wie er den Universalismus und Egalitarismus in sich birgt, auch die religiöse Ausschließlichkeit, die unmittelbar aus dem Glauben an die eine, unbestrittene Wahrheit folgt, für sich beansprucht. Die Konsequenz des christlichen Glaubens an die ontologische Einzigkeit, daß es nämlich nur einen Gott und daher auch nur eine Wahrheit gibt, hat natürlich über die Jahrhunderte hinweg die Christen in die Versuchung geführt, alle anderen Wahrheiten und Werte zu verwischen oder herunterzuspielen. Man kann argumentieren, daß, wenn eine bestimmte Sekte ihre Religion als den Schlüssel zur Lösung des im Universum verborgenen Rätsels verkündet und wenn diese Sekte darüber hinaus den Anspruch auf Universalität erhebt, der Glaube an die Gleichheit sowie die Unterdrückung aller menschlichen Ungleichheiten sich hieraus zwingend ergeben. Demgemäß konnte christliche Intoleranz gegen "Ungläubige" stets als legitime Antwort an diejenigen, die von dem Glauben an Jahwes Wahrheit abfielen, gerechtfertigt werden. So auch erklärt sich der christliche Begriff der "falschen Duldsamkeit" der Christen gegenüber anderen Glaubensbekenntnissen, ein Begriff, dessen Bedeutung besonders in der christlichen Haltung gegenüber den Juden erkennbar wird. Obgleich fast identisch in ihrer Anbetung des einen Gottes, konnten die Christen sich doch niemals ganz mit der Tatsache abfinden, daß sie damit auch die Gottheit derer verehren mußten, die sie von vorn herein als Volk der Gottesmörder verabscheuen mußten. Während ferner das Christentum stets eine universalistische, allen Erdenbürgern offenstehende Religion gewesen ist, ist der Judaismus eine ethnische, auf das Volk der Juden beschränkte Religion geblieben.16 Man könnte argumentieren, daß der Judaismus seinen eigenen Nationalismus sanktioniert, ganz im Gegensatz zum Nationalismus der Christen, der ständig die christlich-universalistischen Grundsätze Lügen straft. "Angesichts dieser Tatsache", schreibt de Benoist, "kann der christliche Antisemitismus mit gutem Grund als eine Neurose bezeichnet werden."17

Könnte es sein, daß das endgültige Verschwinden des Antisemitismus, wie auch des virulenten Volksgruppenhasses, erst durch den Verzicht auf den christlichen Universalitätsglauben ermöglicht würde?

Fußnoten


  1. Milton Konvitz: Judaism and the American Idea, Cornell University Press, Ithaca and London 1978, S. 71; Jerol S. Auerbach, "Liberalism and Other Hebrew Prophets" in Commentary, v: 84, nr. 2, August 1987, S. 58; vgl. hierzu auch Ben Zion Bokser: "Democratic Aspirations in Talmudic Judaism" in: Judaism and Human Rights, hrsg. von Milton Konvitz, W. W. Norton and Co. Inc., New York 1972. Auf S. 146 schreibt Bokser: "Der Talmud schrieb vor, daß jedermann, dem eine esetzesübertretung vorgeworfen wird, ein faires Gerichtsverfahren zuteil werden muß und daß vor dem Gesetz alle Menschen, ob König oder Bettelmann, streng gleichberechtigt sein müssen." Dazu auch Ernst Tröltsch: "Die Soziallehren der christlichen Kirchen und Gruppen", Aalen 1922, bzw. Scientia Verlag, 1965, S. 768: 'Naturrechtlicher und liberaler Charakter des freikirchlichen Neucalvinismus", S. 762-772, bzw. Georg Jellinek: "Die Erklärung der Menschen- und Bürgerrechte", Duncker und Humblot, Leipzig 1904. Auf S. 46 schreibt Jellinek, daß die Idee, die unveräußerlichen, angeborenen und geheiligten Rechte des Individuums gesetzlich zu verankern, nicht politischen, sondern religiösen Ursprungs sei. Ferner Werner Sombart: "Die Juden und das Wirtschaftsleben", Verlag Duncker und Humblot, Leipzig: 1911. Auf S. 44 schreibt Sombart: "was wir Amerikanismus nennen, ist ja zu einem sehr großen Teile geronnener Judengeist". 

  2. Das im Englischen gebräuchliche "paganism" - "Heidentum" stammt vom lateinischen "paganus" - "ländlich", bzw. "pagus" - "Dorf(gemeinde)" ab; Anm. d. U. 

  3. Jean Markale: "Aujourd'hui, l'esprit paien?", in: L'Europe Paiènne, Seghers, Paris 1980, S. 16. Das Werk enthält Betrachtungen über das slawische, keltische, lateinische und griechisch-römische Heidentum 

  4. David Miller: The New Polytheism, Harper and Row, New York 1974. 

  5. ebenda S. 7 u. passim 

  6. Serge Latouche: L'occidentalisation du monde, La Découverte, Paris 1988. 

  7. Thomas Molnar: La tentation paiènne, Contrepoint vom 15. Juni 1981, S. 53 

  8. Alain de Benoist: Comment peut-on être paien?, Albin Michel, Paris 1981, S. 25 

  9. Friedrich Nietzsche: Der Antichrist, Verlag Das Bergland- Buch, Salzburg, Stuttgart 1952, S. 979 

  10. Alain de Benoist: L'eclipse du sacré, La Table ronde, Paris 1986; insbes. der Abschnitt "De la sécularisation", S. 198-207 

  11. Ebenda S. 233; dazu ferner Carl Schmitt in: Die politische Theologie, Dunker und Humblot, München und Leipzig 1922, S. 35-46. Schmitt schreibt auf S. 36, daß "alle namhaften Konzeptionen in der modernen politischen Wissenschaft säkularisierte theologische Konzeptionen" darstellen. 

  12. Gerard Walter: "Les sources judaiques de la doctrine communiste chrétienne" in: Les origines du communisme, Payot, Parisl931), S. 13-65; vgl. hierzu Vilfredo Pareto: "Les systèmes métaphysiques-communistes", in: Les systèmes socialistes, Marcel Girard, Paris 1926, S. 2-45, und Louis Rougier: "Le judaisme et la Révolution sociale", in: La mystique démocratique, op.cit., S. 184-187 

  13. Louis Rougier: Celsus contre les chrétiens, Copernic, Paris 1977, S. 67; ferner Sanford Lakoff: "Christianity and Equality", in J. Roland Pennock und John W. Chapaman (Hrsg.): Equality, Atherton Press, New York 1967, S. 128-130 

  14. a.a.O, S. 89 

  15. Alain de Benoist, "L'Eglise, L'Europe et le Sacré" in: Pour une renaissance culturelle, Copernic, Paris 1979, S. 202 

  16. Louis Rougier, Celse, S. 88. 

  17. Alain de Benoist, Comment-peut on être paien?, S. 170